nine

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Yoongi l'avait aidé à oublier cette dispute familiale, préférant attendre quelques jours avant de lui demander ce que son père avait pu lui dire pour le mettre dans cet état. A la place, il lui parla un peu plus de lui, s'ouvrant à quelqu'un pour une fois. Rien de très personnel, cependant, à peine quelques petites histoires drôles qui lui venait à l'esprit, comme cette fois où il avait joué au tape-fesses avec l'un de ses amis d'enfance pendant des heures, à tel point qu'ils avaient tous les deux eut des bleus durant plusieurs jours, simplement parce que leurs fiertés les empêchaient de renoncer et demander à l'autre d'arrêter. Il lui parla aussi de sa passion pour Kumamon, figurines à l'appui, ce qui eut pour réaction de déclencher un fou rire chez Hoseok, qui avait beaucoup de mal à l'imaginer aussi fan d'une mascotte.

- Et pourquoi ? Je vois pas le soucis !
- T'énerves pas, hyung, c'est juste que... Toi qui est tout le temps si sérieux, si froid et en retrait, je m'attendais pas à ce que tu aimes ce genre de choses.

« Sérieux », « froid », et « en retrait » ? Lui qui avait crut faire un bon boulot, réussir à lui faire croire qu'il était quelqu'un d'ouvert qui n'avait aucun mal à se sociabiliser avec les gens, il fallait croire qu'il s'était loupé, et... Et qu'Hoseok le connaissait peut-être un peu mieux qu'il le croyait.

- C'est pas une critique, hein. Je me doute que si t'es comme ça, et si t'aimes pas parler de toi, c'est pour te protéger, éviter de souffrir. Mais je te rassure, je n'utiliserais jamais ce que tu peux me dire pour te faire du mal. Malgré ce que les gens disent sur moi, je suis une bonne personne.

Yoongi culpabilisa presque, et il se dit qu'ils étaient vraiment l'exact opposé l'un de l'autre. Lui, il était en train d'écrire un article relatant de tous les moments de sa vie dont personne d'autre n'était au courant, pour que tout le pays connaisse le moindre de ses secrets. Il n'était pas une bonne personne, mais le mal était fait, c'était trop tard pour faire machine arrière. Alors il se contenta de lui offrir un léger sourire. Et quand, plus tard, il se rapprocha de lui pour poser ses lèvres sur les siennes, il ne le repoussa pas. Au contraire, il répondit au baiser, sa mais se glissant sur sa nuque pour approfondir l'échange. Cette nuit là, il le réconforta d'une façon à laquelle il n'aurait jamais pensé avant. Il le couvrit d'affection, de baisers, de caresses, faisant résonner dans la pièce ses gémissements et ses « hyung » indécents. Ils ne firent qu'un, leurs corps se complétant à la perfection, leurs mains se baladant pour découvrir l'autre du mieux qu'il le pouvait, comme pour graver le moindre muscle, le moindre petit détail, dans leurs esprits. Ils s'endormirent tous les deux dans son lit, tard, chacun faisant abstraction des pensées contradictoires qu'ils avaient.

Merci.

Désolé.

Interview | y.seokOù les histoires vivent. Découvrez maintenant