Effet Paillon ( Drarry )

Chapitre 18: Bienvenu chez moi.. (1/2)

Il avait froid. Son corps entier tremblait. Réuni en boule, les genoux collés à sa poitrine, il tentait en vain d'arrêter ces tremblements qui lui parcouraient le corps. Pourquoi avait-il froid ? Pourquoi avait-il peur ? Il n'avait pas à ressentir cela... non... jamais... mais maintenant... Il entendait une voix, si faible, si loin... Il se resserra encore un peu plus contre lui-même, le froid qu'il le saisissait paraissant regagner un peu plus de terrain.

- D... o

Qui donc parlait ? Il ne tenait pas à le savoir, ça ne le concernait pas, il en était certain et savait que ça ne l'aiderait pas à se sentir mieux. Il était seul.

- Drago.

Son nom. Oui, c'était son nom. Mais il avait toujours si froid et ne comprenait toujours pas ce qui lui arrivait et vers quoi il sombrait.

- Réveille-toi, Drago !

Son cœur sembla rater un battement lorsqu'il se redressa brutalement, ouvrant les paupières et haletant comme s'il venait de courir sur des kilomètres. Les poings serrant nerveusement les draps de son lit, il considéra le visage de Blaise face à lui sans le reconnaître ou plutôt, sans saisir ce qu'il venait faire ici. Complètement déboussolé, il jeta des regards ahuris autour de lui, s'attendant à tout sauf à ce décor.

Et pourtant, il n'y avait rien de plus simple autour de lui, juste sa chambre dans laquelle il dormait depuis déjà plus de cinq ans à présent. Au milieu des tapisseries émeraudes et des meubles en ébène, Blaise le dévisageait avec une once d'inquiétude. Drago le fixa brusquement sans vraiment savoir pourquoi ni même si cela pouvait lui apporter une quelconque réponse. Interloqué, Blaise se rapprocha de son ami pour lui poser une main sur le front, un sourcil haussé. Ce ne fut qu'à ce geste que Drago remarqua à quel point Blaise était bien habillé. Il n'avait pas cet uniforme si terne et dénué de singularité qu'était les uniformes de Poudlard. Il portait une robe pourpre, si foncée qu'elle en virait presque au noir, une chemise blanche à col dur où était épinglé une broche en or frappée d'armoiries.

- Tu n'as pas de fièvre mais tu es plutôt pâle, lança Blaise en coupant court à l'analyse à laquelle Drago se livrait. Tu es sûr que ça va ?

L'interpellé se réveilla soudain de son état second et acquiesça vigoureusement malgré le fait qu'il se sentait totalement perdu.

- Tu es certain ? insista Blaise en fixant Drago tout en cherchant le moindre signe de mensonges. J'étais le seul debout quand ton futur t'a ramené comme une princesse jusqu'à ton lit, et je dois dire que je ne savais pas vraiment si tu dormais ou bien si tu t'étais évanoui.

- Mon futur m'a ramené ? répéta Drago.

Ce fut comme pour lui la clé qui lui ramena tous ses souvenirs de la veille : l'anniversaire, la fête, le jeu et puis finalement les hurlements entre les futurs et Potter. Potter... lequel des deux avait été le plus effrayant ? Il n'osait même pas tenter d'y trouver une réponse à tel point c'était stupide.

- Pourquoi es-tu habillé comme ça ? demanda brusquement Drago qui voyait déjà les lèvres de Blaise s'ouvrir pour demander plus de détails.

- Pourquoi je suis...

Blaise eut comme du mal à digérer la question et se pencha immédiatement pour vérifier que le blond ne couvait pas une terrible maladie. Avant que l'irréparable ne soit commis, Drago le repoussa et rejoint le côté opposé de son lit en se demandant bien en quoi sa question pouvait être aussi stupide.

- Drago, dans cinq minutes c'est à ton tour d'aller dans le bureau de Rogue pour retourner chez toi, lâcha Blaise. J'ai déjà fait ta valise et elle est sans aucun doute au manoir à présent. Rassure-moi et dis-moi que tu n'as pas oublié que c'était aujourd'hui le début des vacances de Noël ?