Chapitre 19: Tombant les flocons a jamais sur le sol.

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Harry émit un grognement désapprobateur et replongea courageusement sa tête dans le vieux meuble poussiéreux. Pas de magie, non mais franchement pourquoi fallait-il que Mme Weasley ait eu cette idée ?

- Bon, Ron, tu viens m'aider où tu comptes rester sur la commode toute la journée ? lâcha-t-il durement en quittant le placard pour se tourner vers le rouquin.

- Dès que toutes les araignées seront éliminées, je te rejoindrais, pour l'instant j'assure ma sécurité, répondit Ron en prenant soin de ne poser aucun pied au sol.

Gryffondor ? Harry se demandait parfois qu'est-ce qu'avait bien pu passer par les coutures du Choixpeau pour envoyer Ron là-bas. Dans un regard noir, il retourna dans le placard en entendant le rouquin continuer à se plaindre.

Square Grimmaurd n'avait pas changé d'un pouce. Il y avait toujours autant de bibelots et toujours autant de poussière, à croire que tous leurs efforts l'année précédente n'avait servi à rien. Cependant, il fallait tout de même mentionner que l'endroit avait laissé à l'abandon durant près de six mois et que ce n'était certainement pas Kreattur qui avait fait le ménage.

Après la mort de Sirius et les risques trop élevés de voir des Mangemorts y débouler, Bellatrix à leur tête, le quartier général de l'Ordre du Phénix était devenu un lieu bien trop dangereux pour y rester. Résultat, la bâtisse avait été désertée jusqu'à ce qu'Harry reçoive le testament de la part de Dumbledore et refasse don du Square Grimmaurd au directeur. Etrangement, durant les quelques mois où la maison des Black était restée dans l'oubli, un phénomène surprenant avait eu lieu, à savoir : le remplissage par tout ce qui avait été auparavant jeté. La cause, il ne fallait certainement pas chercher bien loin pour désigner Kreattur comme seul coupable, ce dernier ayant récupérer toutes les affaires de ses anciens maitres.

Mais le Square Grimmaurd était resté à l'abandon jusqu'aux vacances de Noël, jusqu'à ce qu'Harry et l'Ordre y reviennent. Pour le brun, franchir le seuil avait été une épreuve difficile et il le vivait encore comme un étouffement permanent. Plusieurs fois, il lui était arrivé de lever la tête en entendant des pas dans les couloirs, mais son sourire s'était bien vite fané en ne reconnaissant pas la silhouette familière de Sirius. Des vacances... non, c'était plutôt une condamnation que de rester entre ces murs. Une condamnation d'autant plus conséquente qu'il devait de nouveau participer aux tâches ingrates du ménage version sorcier. Rappeler Kreattur ici était vraiment stupide, il ne l'avait pour l'instant rien vu faire à part récurer une vieille boite de fromage vide. Dumbledore et ses idées...

- Mme Weasley dit le petit déjeuner sera bientôt près, lança Hermione en franchissant les portes de la pièce, une pile de vieux vêtements mitées sous le bras qu'elle laissa tomber dans le grand sac poubelle.

- Ah, ça c'est une bonne nouvelle ! s'exclama Ron toujours niché sur sa commode.

Hermione le considéra d'un œil interrogateur mais se tut bien vite en le voyant se tasser brusquement lorsqu'Harry remua violement son chiffon, des araignées volant de ce fait gaiement dans la pièce.

- Laisse moi deviner, intervint le brun en se redressant à moitié. Les deux abrutis ne comptent pas venir ?

- Harry ! s'insurgea Hermione.

- Je prends ça pour un non, répondit Harry en prenant son indignation pour une réponse tout en retournant à sa tâche.

Par les deux abrutis, il entendait tout simplement les deux futurs. Ces deux derniers étaient arrivés en même temps qu'eux au Square Grimmaurd et étaient directement partis s'enfermer dans une chambre. Depuis, aucun signe d'eux. Les repas étaient déposés devant la porte et ils faisaient en sorte de ne croiser personne lorsqu'ils partaient au petit coin et faire leur toilette. Harry ne s'en plaignait pas d'ailleurs. Il était toujours en colère contre ces deux là, surtout envers son propre futur, celui de Malefoy l'ayant quelque peu effrayé. Le fait de ne pas à avoir à les croiser ou bien à les voir était pour lui une immense source de contentement et il fixait parfois la porte de leur chambre avec une haine plus que marquée sur son visage.

Effet Paillon ( Drarry )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant