Chapitre 26: Sur chaque pièce, il en existe le revers.

269 21 3
                                    

Si Harry et Drago s'étaient posés des questions, ils les avaient bien vite oubliées dans la semaine qui suivit. Car en cette dernière et sainte semaine des vacances de Noël, l'ambiance au Square Grimmaurd fut réellement tendue.

A peine de retour, les deux futurs étaient retournés se barricader dans leur chambre en laissant seuls les deux passés qui durent faire face à la fureur de Mme Weasley ainsi que de tous ceux qui avaient été réveillés le matin par maladresse du futur du blond. Autrement dit rien de très réjouissant puisque qu'à cela vint s'ajouter les nouvelles tâches ménagères. Harry avait été désigné nounou et bien il devait le rester, pour le meilleur mais surtout pour le pire. Maintenant que Drago avait récupéré des forces, il était nettement moins facile à convaincre et Harry eut toutes les peines du monde à lui enlever sa baguette des mains pour y mettre un balai. Non seulement il devait s'assurer que Monsieur ne faisait pas de bêtises mais en plus il devait se le coltiner toute la journée, Ron ayant d'ailleurs tiré sa révérence depuis longtemps

Ainsi la semaine qui se déroula fut emprunte à de nombreux éclats de voix à n'importe quelle heure de la journée, et dans le n'importe quelle heure, il n'y avait rien d'exagéré. En effet, Harry avait failli étouffer le Serpentard en pleine nuit lorsque ce dernier avait décidé d'aéré la pièce à trois heures du matin avec pas moins de moins dix à l'extérieur. Pour être vivifiant, ça l'avait été puisque tous deux s'étaient mis à se hurler mutuellement dessus, une Ginny désespérée entre les deux qui avait tentée en vain de les calmer.

Autrement dit, rien n'allait entre le Serpentard et le Gryffondor et ce fut dans une atmosphère pesante que le réveillon de la nouvelle année se déroula, les futurs de ces derniers refaisant une exceptionnelle apparition qui ne vint en rien alléger l'humeur de leurs passés. Pour dire vrai, ils avaient déjà du mal à se supporter mais voir ces deux idiots jouer les imbéciles n'arrangeait en rien leur moral. Sans compter qu'ils avaient tous deux leurs propres problèmes.

Pour Harry, ce n'était pas vraiment grave à vrai dire. Sa cicatrice ne cessait de le brûler, suffisamment peu pour lui faire réellement mal, mais assez pour lui donner une migraine insupportable qui ne s'arrangeait pas avec l'obstination de Malefoy. En soit, il savait qu'Hermione viendrait tirer les alarmes mais il commençait presque à s'y habituer. En fait, depuis que le retour de Voldemort avait été annoncé, et bien ce n'était pas rare que sa vieille copine le démange. Ah, il fallait aussi rajouter qu'étant le propriétaire du Square, il jouait également les directeurs en signant de longs morceaux de parchemins pour des trucs machins chouettes choses dont il ne comprenait ni le contenu ni le but. Autant dire qu'il avait entièrement confiance en M. Weasley pour ce qui était de la paperasse. En parlant de Weasley, Ron était aussi un problème qu'il devait prendre en compte, le rouquin semblant prendre très mal le fait qu'il passait sa journée entière avec Malefoy. Cependant, Harry ne se voyait pas du tout aller le voir pour lui assurer qu'ils ne s'envoyaient pas sauvagement en l'air dans leur chambre dès la nuit tombée (certes, il y avait de l'activité physique mais plutôt de l'ordre Gryffondor/Serpentard.).

Drago s'était quant à lui donné pour rôle de jouer un double jeu. Outre sa première crise qu'il avait eue lors de sa première visite de la salle de bain, il avait dû gérer celles qui avaient suivies. En fait, dès qu'il se mettait à monopoliser plus d'une heure la salle de bain, il ne fallait pas cherché bien loin pour savoir qu'il avait de nouveau fait ami-ami avec la baignoire. Certes, ses crises commençaient à s'espacer et à être d'une intensité moindre mais il ne supportait cependant pas le fait de devoir toujours rester sur ses gardes. Ajouter à cela, il avait commencé à remarquer que la cicatrice le long de son cou la démangeait parfois. Machinalement, il avait commencé à passer sa main sur la peau blanchâtre, ce geste relevant plus de l'inconscience que d'une réelle volonté. Et pour parfaire ce tableau idyllique, il passait des nuits terribles. Il n'arrivait pas à fermer l'œil et, quand il y parvenait c'était pour cauchemarder encore et encore. Autant dire qu'il espérait tout au fond de lui qu'il ne parlait pas dans son sommeil et que Potter ne pouvait rien entendre. Vraiment, il l'espérait d'autant plus qu'il ne tenait pas à ce que le Gryffondor le prenne en pitié, c'était déjà suffisamment humiliant de le savoir comme étant sa nounou attitrée.

Effet Paillon ( Drarry )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant