Chapitre 18 :Fleur de Tendresse

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Quatre heures avaient passé, j'avais dû gérer l'état de choc d'une grande partie de l'équipage. Les regards avaient changé, certains étaient enthousiastes de combattre au côté de la fille de l'homme le plus fort du monde, d'autres étaient jaloux de savoir que leurs père avait eu un enfant et d'autres n'y croyaient tout simplement pas.

Pour fuir tous ces regards je m'étais réfugiée dans une des chambres, une baie vitrée illuminait la pièce et donnait une vu imprenable sur les montagnes enneigés . Seule, les genoux repliés, sur moi même j'observais à travers les vitres les Flocons qui un à un descendaient du ciel.

Maintenant que tous savaient, plus jamais ils ne me traiteraient comme leurs égale. Je serais celle qu'il faut défendre en mémoire de leurs père...mon père.

Perdu dans mes pensées je n'entendis pas la porte derrière moi s'ouvrir. Ni les pas qui se rapprochaient peu à peu. Seul ses mains posées sur mes hanches et son souffle chaud contre mon cou avaient trahie sa présence. Je sentais son regard posé sur moi mais celui là comparé aux autres se voulais rassurant, il voyait bien ma détresse mais préférait garder le silence pour me laisser le temps de m'ouvrir à lui. Marco avait toujours été si doux et compréhensif, il est la personne qui m'a rendu assez forte pour supporter la souffrance et la peur, sans lui je ne sais pas si j'aurais le courage d'avancer...de vivre.

J'ai un terrible pressentiment pour demain

Point de vu Marco
Je la prends contre moi, tentant par tous les moyens de la rassurer, j'ai bien vu qu'elle était désarmée face aux regards des autres. Je te jure que si j'attrape shanks je le massacre! Cet ivrogne pouvait pas se taire!

Mais je sens qu'autre chose la travaille, recroquevillée sur elle, son regard perdu dans le vide, elle appréhende énormément cette guerre. Moi aussi d'ailleurs, je m'imagine tous les scénarios possibles, même le pire...

Depuis notre arrivée je n'arrête pas de penser à cette éventualité, passant mes mains au tour de son cou pour la câliner je me questionne.

Et si elle mourait?

Elle m'avait relevé quand j'étais au plus bas, elle est celle qui me comprend, qui me soutient, j'étais devenu dépendant d'elle! Chaque réveil à ses côtés étaient un paradis dans l'enfer où j'étais enfermé, j'observais chacun de ses gestes, ses sourires en ouvrant les yeux...
Comment pouvais-je vivre sans elle?
La réponse était simple, je ne pouvais pas si elle mourrait demain alors je tomberais avec elle!
Le mort me paraît si douce par rapport à une vie sans elle.

Il faut que je chasse ses idées noires, ça n'arrivera pas, je ne le permettrai pas!

Elle se retourna vers moi, plongeants ses yeux aux mille nuances de vert dans les miens. Je pouvais y lire toute sa peur, non pas du combat mais belle et bien la peur d'être séparée de moi. Alors pour qu'elle ressente ma présence et qu'elle oublie l'espace d'un instant ses problèmes, je pris ses lèvres dans un baisers aussi doux et réconfortant que possible. Elle,  s'agrippa à ma chemise, resserrant notre étreinte.

Sans dire un mot sur mes craintes je la laissais faire, passant une autre nuit avec elle, oubliant le monde et sa cruauté.

Point de vu Lucie
Le Soleil venait de se lever, pour nous cela faisaient déjà plusieurs heures que nous étions réveillés, peaufinants les préparatifs pour l'attaque surprise. On pouvait sentir la tension dans l'air, tout se préparaient mentalement au combat, sauf Luffy bien sûr qui était trop occupé à manger au lieu d'écouter le récapitulatif du plan. Les hommes avaient été répartis par équipes pour attaquer des points spécifiques sur l'île, Marco avait choisi d'être dans la même équipe que moi. Je devinais ses intentions, il voulais veiller sur moi, avec mon entraînement avec Garp j'étais devenu plus forte et je voulais le lui prouver!

Du côté de nos alliés shanks avait réuni son armada et l'avait immergé pour les rendre invisible pour l'ennemi, l'effet de surprise est primordial. Les chapeaux de paille quant à eux profitaient des derniers instants pour dormir, lire, et paniquer pour leurs sniper...
Mihawk lui était introuvable sûrement quelque part à boire son verre de vin tout en observant cette fourmilière d'homme et d'équipement encore caché dans les brumes matinal.
Finalement l'heure tant attendu arriva les groupes se dispersaient cependant quelques instants avant notre départ Marco me pris à part, près d'un cerisier couvert de la neige qu'il y avait eu cette nuit.

« -Lucie je sais que ce n'est pas le moment mais...
Il était devenu tout rouge, essayant de cacher sa gêne par sa posture décontractée qui pour l'occasion reflétait encore plus son stresse, son regard me fuyait...que voulait il me dire?
Je le compris à l'instant où il posa un genoux à terre!
-je sais qu'on ne peut pas se promettre un lendemain mais je voudrais que tu vives pour qu'après cette guerre... tu... enfin tu vois...deviennes ma femme... si tu veux bien sûr...

Je n'attendis même pas la fin de sa phrase l'embrassant les larmes au yeux! Se n'est pas tous les jours qu'un homme après qui vous avez couru à travers tout Grand Line vous demande en mariage!

-bien sûr que je veux espèce d'ananas!

Il fit une fausse moue vexée, avant de me soulever et de me faire tournailler le sourire aux lèvres. La neige avait recommencé à tomber créant de la buée avec nos souffles, alors dans un dernier baisers plein de tendresse et de promesse, on se sépara, pour faire face ensemble au combat.

Il neigeait encore, les combats avaient débuté, le plan se déroulant comme prévu, l'effet de surprise avait fonctionné prenant au dépourvus les hommes de kaido et kaido lui même. Sur la place où nous nous trouvions le sol s'était changé en verre des piques où des dizaines d'hommes s'étaient empalés étaient dispersés à travers les rues et la place. Moi et Marco faisions face à un commandant de kaïdo pendant que le reste du groupe veillait à se qu'aucun renfort n'arrive lui porter secours.
Le combat était rude mais à nous d'eux la victoire fut certaine après plus d'une heure, cette homme immense recouvert de peau de bête et d'une longue barbe rebelle et emmêlée agonisait au sol. Marco se posa au sol me souriant, et c'est à ce moment que je fis la plus grande erreur de ma vie en me retournant pour lui sourire... l'ennemi profitant de ses dernières force avait décidé de m'emporter avec lui dans la mort...

Attrapant l'arme qu'il avait à sa ceinture il tira...

Un son sec, et l'odeur de poudre m'entouraient, une vive douleur me fit perdre pied...

Le sourire de Marco se transforma en un cris de douleur...

THE MESSAGES FROM THE PASTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant