THE MESSAGES FROM THE PAST

Bonus : chapitre 3

D'où tu viens ? Perona avait très souvent évité la question, voulant à tout prix à effacer ces heures sombres de sa mémoire.

Elle s'était retrouvée très jeune orpheline, ses parents étaient morts dans un naufrage, et n'ayant aucune famille elle fut envoyée dans un orphelinat. Là-bas elle vivait la plupart du temps seule, ses yeux, et ses goûts pour le macabre faisaient peur aux autres enfants qui la fuyaient.

Elle était encore loin d'être cette jeune femme capricieuse et sûr d'elle d'aujourd'hui.

Cette situation dura encore plusieurs années pendant lesquelles elle observait d'autres enfants arriver et se faire adopter. Bien sûr elle, aucuns parents ne la désiraient. Elle était trop différente.

Enfin par un jour de pluie une autre petite fille arriva à l'orphelinat, elle avait de longs cheveux blonds et de grands yeux verts. Elle était un peu plus âgé que Perona, pourtant elle était tout aussi timide voir plus. Elle évitait tout contacte avec les autres. Elle possédait un fruit du démon, celui des plantes, bien sûr elle avait interdiction de s'en servir, elle en avait honte car s'est ce pouvoir qui avait poussé ses parents à l'abandonner.

Cette petite fille se nommait Mélodie.

Dès son arrivée Perona dû partager sa chambre avec elle, cette idée ne lui plaisait décidément pas. Elle qui avait pris l'habitude d'être seule, et avait alors tout fait pour la faire partir, sans succès. Elles étaient devenues de vrais ennemis au fil de leurs nombreuses bagarres et insultes.

Cependant un lien plus fort s'était créé, elles se protégeaient entre elles des moqueries des autres enfants. Et avec le temps elles devinrent bien plus que des amies, des sœurs.

Les années passèrent sans qu'aucunes des deux ne soient adoptées. Arrivé à leur 15 ans elles prirent la décision de s'enfuir, ne supportant plus d'être enfermées, privé de leur liberté. Voulant découvrir le monde extérieur qui s'étendait derrière les grilles et les hauts murs de l'orphelinat. Pendant toute leur enfance leur monde s'était arrêté à ces grilles. Alors une nuit, après le couvre-feu, elles prirent les sacs qu'elles avaient préparés la veille, contenant le strict minimum, ils leur permettraient de survivre quelques jours le temps de trouver une ville.

Elles ouvrirent leur fenêtre et descendirent par une corde jusqu'au sol. Arrivé là, mélodie créa un escalier de lianes épaisses qui se liaient entre elles pour escalader les murs qui les séparaient du monde extérieur.

C'était cette nuit qu'elles avaient redécouvert le sens du mot liberté. Une nouvelle vie commençait pour elles.

———————————

Quelques mois après cette fameuse nuit, les deux jeunes filles avaient trouvé refuge dans un village de l'île. Là-bas Mélodie avait trouvé un emploi de serveuse qui lui permettait de louer une petite maisonnette pendant que Perona toujours la tête ailleurs passait encore toutes ses journées à traîner ou à faire des incantations dans les cimetières. Ce qui avait le don d'énerver Mélodie qui voyait en Perona la petite sœur qu'elle n'avait jamais eu.

Malgré leurs différences, qui avaient fini par les rapprocher, il n'était pas rare de les voir se disputer même si elles finissaient toujours par se réconcilier.

Ce petit train de vie dura jusqu'à l'arrivée, un soir, d'un certain pirate du nom de Gecko Moria.

Ce pirate, à l'époque, était déjà connu pour être très puissant, même le gouvernement le craignait et voulait faire de lui l'un des 7 grands corsaires.

Très vite Perona vit en lui une opportunité de partir loin de cette vie monotone et ennuyeuse. Depuis toute petite elle rêvait d'aventure, c'est par les livres, qu'elle avait voyagé toute son enfance, il était à présent temps pour elle de vivre ses propres aventures. Surtout que Moria avait accepté de la prendre dans son équipage.

Cependant elle ne voulait pourtant pas abandonner Mélodie qu'elle considérait comme sa grande sur, la seule personne qui ne l'ai pas rejeté ! Mais viendrait-elle avec eux ?

Le soir même elle attendit le retour de Mélodie, assise sur une chaise dans la petite cuisine de leur maisonnette. Mélodie rentra tard, surprise de voir Perona l'attendre, elle devina très vite ses intentions.

Perona commença alors à lui expliquer ses plans et son envie de devenir pirate, de son côté Mélodie resta interdite comment sa petite sur pouvait-elle vouloir risquer sa vie en mer ?

À la fin de son discours Perona attendit sa réponse persuadée d'avoir réussi à la convaincre, mais la réponse fut aussi sèche que difficile à accepter.

Elle avait dit non, le visage baissé et le regard sombre. Mélodie ne voulait pas d'une vie de criminel pour elle ou sa petite sœur. Elle tenta alors de retenir  

Perona qui entra dans une colère folle, jamais auparavant une de leurs disputes avait été aussi violente !

Et dans un moment de rage pur Mélodie fit le geste de trop... giflant Perona qui arrêta net tout mouvement. C'était la première fois qu'elle la frappait, malgré les nombreuses disputes qu'elles avaient eues entre elles, jamais aucune des deux n'avaient  levé la main sur l'autre.

Mélodie était encore choquée d'elle-même quand Perona qui retenait tant bien que mal ses larmes s'enfuit en claquant la porte. Elle ne s'était pas retournée, et avait rejoint l'équipage de Gecko Moria.

Pendant des années elle avait enfouie ce moment au plus profond d'elle-même.

Cette nuit là fut le dernier souvenir qu'elle avait de sa sœur. Plus tard elle avait bien regretté mais il lui était impossible de la retrouver ! Les gens lui disaient  qu'elle était partie avec un jeune homme aux cheveux noirs et aux yeux étranges ...

Étrange comme cette sensation qu'elle ressentait de nouveau, le souffle court et la photo serrée contre sa poitrine, elle voyait les pièces du puzzle s'assembler devant elle.

C'était pourtant évidant !

Le livre, cette impression de déjà vu, cette photo...

Perdu dans ses pensées elle n'entendit pas les pas de Mihawk qui apercevant la porte de sa chambre ouverte entra dans une colère noire.

Si cette fouineuse était rentrée, cette fois, il ne laisserait pas passer ça !

Il s'avança donc jusqu'à elle, mais s'arrêta en la voyant dans un état second devant l'armoire grande ouverte et la photo dans les mains.

Le temps des explications était venu...