Une déesse. C'est comme cela qu'on la caractérise. Elle, à Cielange.
Un tyran, c'est comme cela que LUI est représenté.
Quand un jour, il la croise ne sachant pas qui elle est, il cherche à tout prix à l'enlever pour la faire sienne. Mais quand il...
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Je sentis une main me caresser tendrement le visage et repousser quelques mèches de mes cheveux. Je continuais à faire croire que je dormais encore , simplement pour profiter de ce doux geste. Je savais pertinemment à qui il appartenait, et c'est pour cette raison que je voulais qu'il continue. C'est si rare un simple geste comme celui mais avec autant de douceur venant de lui. Alors même si il me croit encore inconsciente mais que je ne le suis plus, je fais semblant. Après tout, qui ne le ferai pas? Je sentis alors désormais, son doigt parcourir la traversée de ma joue entière pour venir toucher mes lèvres. Instantanément je les entre- ouvris et croyant que je m'étais réveillée il s'écarta mais analysant que je somnolais encore au pays des rêves, il reprit délicatement là où il en était.
-« Vous êtes tellement belle ma douce. » Chuchota t-il alors.
Je devinais que le lit s'affaissait plus qu'il ne l'était déjà, lorsque je sentis un souffle sur mes lèvres et un front de poser contre le mien.
_ « Vous savez, c'est difficile de vous résister, vous et votre fort caractère. Mais c'est ce qu'il me plaît chez vous. Votre simplisme et votre intelligence. »
Son souffle mentholé me procura des milliers de frissons, mais je ne laissais rien paraître. Son doigt avait désormais, glissé sur mon menton puis sur mon oreille, pour le faire glisser sur mon cou. Il était de plus en plus compliqué de ne pas ouvrir les yeux, sous ses attouchements, qui, étrangement, me procuraient d'étranges sensations, comme par exemple, les frissons, ou alors mon souffle qui devient irrégulier, mes joues sûrement rosies, mes lèvres sèches et entre-ouvertes.
_ « A chaque fois que je vous punis, je regrette instantanément en voyant les larmes qui coulent le long de votre si beau visage. Mon objectif n'est pas de vous faire du mal, ou souffrir, je veux seulement que vous soyez la reine d'Enfon, mais votre gentillesse et votre bonté ne peuvent pas convaincre le peuple que vous êtes faites pour être leur souveraine. C'est pour cela que je m'efforce de vous faire mal afin que vous vous renforcez et devenez plus dure, plus stricte, plus...obéissante. »
Je l'écoutais attentivement. Je voulais connaître son ressenti, ses opinions, ses sentiments, ses choix. Je voulais essayer de le faire changer d'avis, de ne pas partir du mauvais côté, comme l'on fait les rois précédents. Je ne voulais pas qu'il gâche sa vie, tout cela à cause de son père, et de son grand-père, et de son arrière grand-père. Je voulais comprendre, pourquoi il faisait toute cette mascarade. Mais malheureusement, je ne pus savoir autre chose que Deamon me dit:
_ « Ouvrez les yeux, ma douce, je sais que vous êtes réveillée. Vos traits vous trahissent. »
Je fis alors ce qu'il me demanda et j'ouvris doucement mes paupières, appréhendant sa réaction. Mes yeux restèrent bloqués dans les siens dès qu'ils les trouvèrent. Il avait un petit sourire narquois sur le coin de ses lèvres, et ses prunelles étaient transpercées par la douceur.
