CHAPITRE 7

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Tous les jours, Luc venait me rendre visite à la même heure comme la première fois où il était venu

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Tous les jours, Luc venait me rendre visite à la même heure comme la première fois où il était venu. C'est bien qu'une petite routine s'était installée. Si bien que maintenant nous étions passés au tutoiement. Je prenais une douche tous les deux jours pour ne pas prendre de gros risques et comme l'avait conseillé Luc, j'avais pris mon image mais avec une mauvaise apparence. Comme je n'allais  dans la  loge de Luc tout le temps, je ne pouvais manger un bon festin, néanmoins, Luc m'emmenait chaque repas. Je m'étais d'ailleurs énormément rapproché de lui. On avait appris à se connaître et grâce à lui, en sa présence, j'ai retrouvé le sourire et oubliais ma misérable vie ici, en tant que prisonnière du roi. En parlant de lui, ce dragon, je ne l'avais guère revu et je n'en avais aucune envie. Je n'avais pas du tout oublié les paroles de l'homme qui avait levé ma punition : "Ce qu'il déteste par-dessus tout est l'ignorance."
Pour l'instant ce n'était pas compliqué de l'ignorer puisque je ne le voyais pas du tout, mais si jamais il décidait de me rendre une petite visite, je ne me gênerai point.

-"À quoi penses-tu, Angel?" Me dit soudainement mon ami.

-"Je pense à comment me venger auprès du dragon." Répondis-je alors à Luc.

-"Du dragon ? "

-"De Deamon . Il ne peut pas m'enlever et faire de moi sa prisonnière sans que je ne me venge  ! Tout ça est de sa faute. S'il ne m'aurait pas enlevé, je ne serai pas ici ! »

Ma colère commençait à monter au fur et à mesure que je ressassais les horreurs qu'il m'a faites subir. En venant dans mon royaume, à Cielange, il avait massacré une partie de mon peuple avec qui j'étais extrêmement proche, il m'a emmené de force, ici, dans son royaume inspirant et haine et cruauté, délaissement et noirceur. Il m'a puni juste parce que j'avais tenté de m'enfuir, et il a disparu comme s'il s'était envolé... Jamais je ne pourrai lui pardonner, d'avoir gâché ma vie à tel point que si je n'avais pas rencontré Luc, je serais déjà morte à l'heure qu'il est.

-"Tu sais, je lui en veux beaucoup moi aussi, de t'avoir fait subir toutes ces frayeurs mais d'un côté, je  lui suis étrangement très reconnaissant. S'il ne t'aurait pas enlevé et laissé dans cette cave, jamais je n'aurai pu te rencontrer. Et jamais je n'aurai pu faire cela... "

Il s'approcha de moi d'une démarche féline, puis posa ses mains sur mes  hanches en me tirant brusquement pour faire coller nos corps. Ma poitrine touchait la sienne.
Nos bassins étaient plaqués l'un contre l'autre, et à cause de cette proximité, je pouvais sentir son souffle s'abattre  sur mes lèvres. Mon cœur s'accélérait, ma respiration devenait de plus en plus saccadée. J'étais d'autant plus gênée de ce rapprochement entre Luc et moi. Mes joues devaient  certainement être rouges à cet instant. D'autant plus que cet effet  ne s'estompa pas puisqu'il lâcha d'une main mes hanches pour poser ses doigts en dessous de mon menton, pour me faire enlever la tête vers lui. Plus il baissait la tête vers moi, plus mon cœur s'affolait dans ma cage thoracique. Dans mon ventre, la sensation de petits papillons qui s'envolent et partent dans tous les sens se fit ressentir. Nos lèvres étaient qu'à quelques millimètres et se frôlaient doucement. Luc me regardait dans le blanc des yeux, longuement, comme s'il voulait que je lui donne mon accord pour m'embrasser. Il avait un regard si tendre que si il continuait à me regarder de la sorte, je finirai par craquer. Pourtant, il patientait, mais au moment où j'hochais la tête lui donnant ma réponse, avant que ses lèvres s'écrasent contre les miennes, la porte s'ouvrit violemment ce qui me fit  sursauter brusquement et me fit reculer comme une pauvre petite brebis prise au piège. Je  tournais rapidement ma tête vers celui qui venait de  créer ce vacarme. Mon cœur loupa un battement puis  ma respiration s'arrêta . Mais yeux se remplirent de peur en le revoyant, surtout lorsqu'il commença à se rapprocher dangereusement de nous. Ses yeux nous lançaient des éclairs et ses poings était fermés, laissant apercevoir les muscles de ses bras contractés. Une veine sortait de son cou le rendant diaboliquement beau. Deamon s'approcha de Luc et l'attrapa par le col de son veston. Il le plaqua contre un    mur en le soulevant de quelques centimètres.

An Evil AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant