Chapitre 2 : l'Entrevue

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—Alice—

Le Lièvre arriva avec Loïc à peine quelques secondes plus tard. Elle sortit aussi vite qu'elle était entrée, me laissant seule avec lui.

-Bonjour, Alice.

-Bonjour.

-Tu m'as demandé ?

-J'ai quelques questions à te poser sur ce que nous pouvons faire dans ce monde.

-Je t'écoute.

Pourvu qu'il ne me prenne pas pour une idiote...

-Serait-il possible de tuer des humains sans qu'on nous retrouve ?

-Ça serait difficile, vu les technologies actuelles. Je dirais même que c'est presque mission impossible. Sauf que vous avez l'atout de la non-humanité, donc si personne ne sait à quoi vous ressemblez, on ne vous retrouvera sans doutes jamais. Enfin, après c'est une hypothèse.

-Hm...

D'accord. Donc nous aurons du mal à nous débarrasser des éventuels gêneurs. Bon, question suivante.

-Que risquons-nous si les humains découvrent ce que l'on est ?

-Tout dépend de la voie par laquelle on apprend qui vous êtes. Soit c'est un humain vous ayant découvert qui le dit et cet humain peut être considéré comme fou. Soit c'est la science qui prouve ce que vous êtes et vous avez de grandes chances de finir dans des laboratoires.

L'humain est décidément mieux équipé que de mon temps. C'en est presque effrayant. Nous risquons beaucoup à vivre ici. Seulement nous n'avons pas le choix.

-Ça sent mauvais...

-Nous sommes d'accord.

-Et toi ? Que risques-tu si on te retrouve ?

-Déjà je suis un fugueur. Ensuite, je pourrais presque être accusé des disparitions de mon frère et ses imbéciles d'amis. Voire de leurs meurtres.

-Donc en gros, tu risques beaucoup.

-Tu as tout compris.

-Tu aurais dû rester chez toi, ça t'aurait causé moins de problèmes.

Il aurait ainsi pu créer un faux témoignage qui l'aurait disculpé et nous aurions continué notre route seuls. Sans qu'il n'ait eu le moindre problème.

-Rester chez ces idiots ? Hors de question. Ils m'auraient quand même blâmé pour des choses que je n'ai pas faites, comme par exemple les surveiller ou être un peu plus présent pour des idiots comme eux.

Je souris malgré moi. Il a un joli caractère. Ce n'est pas un allié pour rien.

-Dis voir, pourrions-nous trouver un endroit dans ce monde où les humains ne pourraient pas ou peu nous importuner ?

Il mit quelques instants à me répondre :

-Je ne pense pas qu'un tel endroit existe, tu sais. Les humains se sont appropriés toute la planète. Désolé Alice, mais si nous voulons faire notre place dans le monde des humains, nous devrons nous comporter comme des humains.

Je penchais la tête sur le côté, ne voyant pas exactement où il voulait en venir. Face à mon air dubitatif, il répondit :

-Nous allons devoir prendre possession d'un territoire. Et puisque nous ne le pourrons pas par la diplomatie, il faudrait le faire par les armes. Comme eux.

Le Monde des Humains, la Première Face du Miroir (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant