Chapitre 20 : Rituel Efficace ?

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—Tim—

J'ai été réveillé par un puissant remue-ménage juste au-dessus de ma tête. Dans d'autres circonstances, je serais resté immobile en attendant que ça passe. Mais quelque chose m'en empêcha. Une forte source de chaleur contre mon corps, des battements de cœur tout contre ma tête, une respiration régulière et douce...

J'ai brusquement ouvert les yeux. Je ne dormais jamais dans le même lit que quelqu'un. Les souvenirs de ce qu'il s'était passé tôt ce matin me sont revenus en mémoire. Oh bon sang... Je dormais dans le même lit que Sébastien... Le rêve !!

Je souriais, en me remémorant ses caresses et ses baisers... Je crois que je devais rougir, aussi, j'avais très chaud au niveau du visage... Je serrai un peu plus son corps nu contre le mien, profitant de la chaleur qu'il dégageait. Ça et la couverture qui nous protégeait, c'était l'idée que je me faisais du bonheur.

Je ne sais pas combien de temps nous sommes resté comme cela, les heures ressemblaient à des minutes, les minutes à des heures, le temps aurait pu s'arrêter ou passer plus vite que je ne verrais pas la différence tant j'étais bien. Quand j'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir à la volée, j'avais l'impression qu'il s'était à la fois passé plusieurs heures et à peine quelques secondes.

Hazel était surpris de voir que j'avais quelqu'un dans mon lit. Moi, j'étais surpris de le voir entrer dans ma chambre. Je me suis caché sous la couverture tandis que Sébastien se redressait en se frottant les yeux. Il prit la parole en baillant :

-J'peux savoir ce que tu fous ici ?

-Je pourrais te poser la même question, rétorqua le Jabberwocky, je te rappelle que tu es à poil dans la chambre de Tim.

-Tu veux les détails ? Il suffit de me demander. Alors, hier matin...

Je lui ai coupé la parole en lui appuyant les deux mains sur la bouche et en tentant de faire part de ma protestation, mais l'éclat de rire d'Hazel me coupa.

-Ah ouais, vous vous êtes bien amusés !!

Je ne voyais pas ce qui lui faisait dire ça... J'enlevais mes mains de la bouche de Sébastien, rabattant la couverture sur mon dos qui n'aimait pas la fraicheur de la pièce. Je jetais un coup d'œil à celui qui était devenu mon amant à peine quelques heures plus tôt en l'interrogeant du regard. Il me chuchota :

-Je crois que tu as quelques petites marques dans le dos et au niveau du cou et des épaules qui sont tout sauf discrètes.

Je me sentis devenir bien plus rouge et retombais contre Sébastien en cachant mon visage, sous les éclats de rire d'Hazel. Mon Loir soupira après avoir eu une réaction amusée :

-Bref, qu'est-ce-que tu nous veux ?

-Je tenais juste à vous dire qu'il y a un flic à l'étage, du coup on doit être discrets. Dante a déjà failli se faire choper parce qu'il est con comme une poule, alors on est censé faire très attention. Il parait qu'il risque de faire une fouille, et je doute qu'il ait envie de voir un Loir et une Souris humanoïdes à poil dans le même lit.

-On t'emmerde Hazel, rétorqua Sébastien. Maintenant, tu seras gentil de bien vouloir te casser de cette chambre, merci d'avance, connard.

-Ah parce que tu insultes les gens maintenant ?

-J'insulte les gens qui rentrent dans les chambres des autres sans frapper ou demander la permission d'entrer. Ah, et au fait, personne n'est au courant pour le moment, donc t'es prié de pas ouvrir ta grande gueule, merci.

-C'est demandé si gentiment, se moqua le Jabberwocky en quittant la pièce.

Je soupirais :

Le Monde des Humains, la Première Face du Miroir (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant