The Legacy

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La boite de nuit était bâtie comme une pyramide en obsidienne noire, sans fenêtre, plus haute et contrastant avec les bâtiment qui l'entouraient. La tour était visible de m'importe ou dans Tokyo. Hiashi disait que si Sasuke avait construit une tour aussi haute c'était pour rappeler aux hommes que leur vie était limitée.
Plus elle attendait dans l'ombre de The Legacy, plus Hinata était anxieuse. Ino était partie parler à des fille qu'elle connaissait de l'école la laissant garder leur place. Elle n'était pas dans son élément, entourée d'inconnus, se préparant à entrer dans le territoire d'un ennemi et vêtue d'une robe aguichante. Elle se mit à croiser et décroiser les bras, incapable de décider su elle préférait cacher son décolleté ou le mettre en avant. Elle avait emprunter à Ino sa robe à paillettes violettes. Ses cheveux tombaient en boucle lâches autour de son visage, et Ino l'avait légèrement maquillée pour révéler sa beauté naturelle.
Si son père l'avait vue, il l'aurait immédiatement renvoyé dans sa chambre, ou plutôt, comme Hinata l'avait baptisé, sa prison.
Son estomac se noua en y pensant. Elle regarda autour d'elle en se demandant si les espions de Hiashi étaient dans le coin. Est-ce que sa menace avait suffit pour réduire la serveuse au silence et ce qui concernait sa sortie avec Ino ? Depuis qu'elle avait accepté, elle n'avait pas cessé d'imaginer toutes les punitions que Hiashi lui infligerait si il l'apprenait. Son père avait beau être protecteur, il était également doté d'un terrible esprit de vengeance. D'ailleurs, Hiashi avait tout d'un parterre, dans sa chambre, dédié à ses punitions.
C'était cette colère qui rendait Hinata paranormal et l'avait poussée à scruter chaque miroir de son appartement lorsqu'elle était rentrée, quelques heures plus tôt.
- Oh mon dieu !
Ino était sublime dans sa robe rouge, et tous les regards la suivirent lorsqu'elle rejoignit Hinata.
- Ce n'est pas magnifique ?
Hinata faillit éclater de rire. Elle n'était pas impressionnés par la folie des grandeur des Uchiha ; ils pouvaient exhiber leur richesse, leur puissance autant qu'ils le souhaitaient, mais le minimum aurait été d'aider l'humanité. Au lieu de cela les Uchiha passaient leur temps à monter les hommes les uns contre les autres, détruisant ou reconstruisant le monde pour leur propre divertissement.
Hinatz leva de nouveau les yeux vers la tour et fronça les sourcils.
- Le noir n'est pas vraiment ma couleur.
- Tu changerai de discours si tu posais les yeux sur Sasuke, répondit Ino.
Hinata la fusilla du regard.
- Tu m'as dis qu'il ne serait pas là !
Ino posa les mains sur les épaules d'Hinata et plongea son regard dans le sien.
- Hinata. Qu'on soit d'accord, tu es canon, et tout, mais... tu crois vraiment que tu pourrais attirer l'attention de Sasuke ? La boîte est pleine à craquer.
Ino n'avait pas tord. Son estomac se noua et elle trifouilla ses cheveux avant de lisser sa robe, sans savoir que Ino l'observait.
- Tu sais, tu pourrais être honnête et avouer que tu aimerais le rencontrer.
Hinata rit d'un ton fébrile.
- Je ne veux pas rencontrer Sasuke.
Il était hors de question qu'elle avoue son envie de rencontrer le jeune homme, même si elle ne savait pas pourquoi elle refusait de l'admettre à sa meilleure amie.
Ino lui lança un regard remplit de sous entendus, mais elle n'eut le temps de répondre car des cris éclaterent au début de la file. Hinata se pencha pour voir ce qui se passait.
Un homme essayait de frapper l'agent de sécurité imposant qui protégeait la porte de la boîte, une des célèbre brute que Sasuke payait pour garder sa forteresse. Bien sûr, l'homme avait eu une idée stupide. L'agent ne clignat même pas des yeux, refermant sa main sur le poignet. Soudain deux autres agents sortirent de la pénombre, massifs et vêtus de noir.
- Non ! Attendez ! S'il vous plaît ! Je veux juste... je dois la récupérer ! cria l'homme alors que les agents l'empognaient par les bras pour le traîner dans le club.
Hinata entendit ses cris pendant un long moment.
Ino soupira à ses côtés.
- Y'en a toujours un...
Hinata la regarda d'un air incrédule.
- Quoi ? Tous les jours dans le Echo News, il y a un article sur un homme qui a essayé d'entrer au domaine des Uchiha part effraction pour récupérer un être cher.
Le Echo News était le magazines préféré d'Ino. En faite, peu de choses rivalisaient avec son obsession pour la mode.
- Mais c'est impossible, retorqua Hinata.
Tout le monde savait que Sasuke les frontières de son domaine de façon féroce ; aucune personne ne pouvait y entrer ou en sortir sans qu'il ne le sache.
Hinata avait le sentiment qu'il en allait de même avec sa boîte, et cela la fit frissonner.
- Mais ça n'empêche pas les gens d'essayer, dit Ino.
Lorsqu'elle et Ino furent enfin devant l'agent, Hinata se sentit horriblement exposée et elle faillit faire demi tour en voyant les yeux de l'homme. Mais, au lieu de cela, elle croisa les bras et évita de regarder trop longtemps le visage de l'homme. Valait mieux rester prudente.
Ino donna son nom et l'homme s'arrêta pour parler dans le petit micro fixe au col de sa veste. Après quelques secondes, il se pencha pour leur ouvrir la porte de The Legacy.
Hinata fut surpris le de se retrouver dans un petit espace silencieux et très peu éclairé occupé part les deux agents qui avaient emporté l'homme un peu plus tôt. Les agents etudièrent Ino et Hinata de la tête aux pieds avant de hausser les sourcils.
- Vos sacs ?
Elles ouvrirent leurs pochettes pour que les vigiles en inspectent le contenu, car la seule règle de The Legacy était que les photos y étaient interdites. D'ailleurs, Sasuke faisait appliquer cette règle ou qu'il aille.
"Comment Sasuke le saurait si un curieux prenait une photo en cachette ? avait-elle demande à Ino lorsqu'elle lui avait expliqué la première règle de The Legacy.
- Je ne sais pas comment il le sait, avait admit Ino, mais je sais qu'il le sait et que les conséquences n'en valent pas la peine.
- Et quelles sont les conséquences ?
- Un téléphone cassé un bannissement à vie de The Legacy, un article dans un magazine people."
Hinata avait grimacé. Sasuke était sérieux, et elle se dit que c'était logique. Tout le monde savait combien le garçon était secret. On ne lui connaissait aucune liaison. Hinata doutait qu'il avait fait vœu de chasteté comme Temari et Karui, en tout cas, il parvenait à protéger sa vie privée.
Quelque part, elle admirait cela chez lui.
Lorsque les agents furent satisfaits, ils ouvrirent une double porte située derrière eux. Ino prit Hinata part la main et la tira à l'intérieur. Une brise fraîche caressa leurs visages, apportant avec elle une odeur d'alcool, de transpiration de parfum qui ressemblait à du pamplemousse amère.
Des lycoris, pensa Hinata.
La jeune femme se trouvait sur un balcon qui surplombant la piste du club. Il y avait des gens partout, agglutinés autour des tables, jouant aux cartes, coudes à coude au bar, leur silhouette étaient éclairées part une lumière rouge. Il y avait aussi des box avec des banquettes, également pris d'assaut, mais c'est le centre de la vaste pièce qui attira l'attention d'Hinata. La piste de danse était en contre bas du reste de la salle, de sorte que les corps qui s'y mouvaient étaient comme des poissons dans un bassin. Les gens dansaient les uns contre les autres dans un rythme hypnotique, sous la lumière rouge du club. Hinata leva la tête et vit que le plafond était décoré de chandelier ms en cristal et en fer forgé.
- Allez, viens ! dit Ino en tirant Hinata vers les escaliers qui menaient à l'étage principal.
Elle tint fort la main de son amie, craignant de la perdre tout en se faufilant à travers la foule.
Il fallut un moment pour comprendre dans quelle direction elles allaient mais elle parvinrent bientôt au bar, se serrant a deux sans une place assez grande pour deux personnes mn
- Deux Manhattans, demanda Ino.
Elle allait ouvrir sa pochette quand un bras se glissa entre elles pour poser des billets sur le bar.
- C'est moi qui offre, dit une voix.
Ino et Hinata se retournèrent pour découvrir un homme à la mâchoire aussi angulaire qu'un diamant, aux cheveux attacher en queue de cheval aussi sombre que ses yeux. Hinata avait rarement vu un aussi bel homme.
- Merci, soupira Ino.
- Il n'y a pas de quoi, répondit il en dégainant un splendide sourire étincelant, une vision agréable après les agents de sécurité. C'est votre première fois à The Legacy ?
- Oui, s'empressa de répondre Ino. Et toi ?
- Oh... Je suis un habitué, ici.
Hinata jeta à Ino, qui devança sa question.
- Comment c'est possible ?
- L'homme rit chaudement.
- J'ai de la chance je suppose, dit il avant de leur tendre la main. Je suis Shikamaru.
Il serra la main d'Ino, puis celle d'Hinata tandis qu'elles se présentaient.
- Vous voulez venir à ma table ?
- Pourquoi pas, repondirent elles a l'unisson, en gloussant.
Leur verre à la main, Hinata et Ino suivirent Shikamaru vers l'un des box qu'elles avaient aperçus depuis le balcon.
Chaque table était entourée de deux canapés en velours, en forme de croissant de lune. Plusieurs personnes y étaient déjà installés, six mecs et cinq filles, mais ils se serrèrent pour faire une place à Ino et Hinata.
- Tout le monde, voici Ino et Hinata, dit Shikamaru en leur présentant ses amis, mais Hinata n'entendit le prénom que de ceux assis tout près.
Il y avait Pain et Sasori. Yuno était une blonde et sublime, avec de longues jambes qui dépassaient de sa robe blanche et simple. Elle était assise entre les deux garçons et se pencha devant Deidara pour parler à Hinata et Ino.
- Vous venez d'où ? demanda-t-elle.
- De Osaka, répondit Ino.
- D'Okinawa, dit Hinata.
La jeune fille écarquilla les yeux.
- Tu as vécu à Okinawa ? Je parie que c'est magnifique !
- C'est très beau, acquiesça Hinata. Mais la vile de Tokyo est belle aussi. Je... n'avais pas beaucoup de liberté à Okinawa.
Yuno lui offrit un sourire compatissant.
- Les parents ?
Hinata hocha la tête.
- On vient de Kyoto. On est venus pour la fac, il y a quatre ans, dit Pain en désignant son frère et Yuno.
- Nous aussi, on aime la liberté qu'on a ici, plaisanta Sasori.
- Vous étudiez quoi ?
L'architecture, repondirent les garçons. A l'université de Shibuya.
- Moi je suis à l'université Asakusa, dit Yuno.
- Yuno est une passionnée de paranormal, expliqua Deidara en désignant Yuno du pouce.
La jeune fille rougit et baissa les yeux.
- Alors tu vas devenir médium, s'exclama Ino, bouche bée.
Être médium était un poste convoité parmi les hommes et pour le devenir, il fallait naître avec certain dons. Les médiums servaient de de messager pour les fantômes.
- Miroku la convoite déjà, dit Pain.
Yuno leva les yeux au ciel.
- C'est moins cool que ça n'y paraît. Ma famille n'est pas ravie.
Yuno n'eut besoin d'en dire plus pour qu'Hinata comprenne.
- Ben moi, mes parents auraient été ravis, dit Ino.
Hinata regarda Yuno dans les yeux.
- Je suis désolée qu'ils ne soient pas content pour toi.
La jeune médium haussa les épaules.
- Ça va mieux depuis que je suis ici.
Hinata eut le pressentiment qu'elle et Yuno avaient beaucoup en commun, en matière de parents.
Plusieurs shots plus tard, tandis que le trio racontait une anecdote hilarante après l'autre, Hinata se laissa distraire en regardant autour d'elle. Elle remarqua de petit détails, comme les délicates guirlandes lumineuses suspendues au-dessus d'elle qui ressemblaient à des étoiles dans la nuit ou les siliflores sur chaque table qui contenaient une lycoris, ou encore la rambarde en fer forgé d'un balcon ou se tenait une silhouette solitaire.
C'est la que son regard se figea, croisant deux yeux sombres.
Avait-elle vraiment pensé que Shikamaru était le plus bel homme qu'elle n'avait jamais vu ?
Elle s'était trompée.
L'homme en question la dévisageait en retour.
Elle ne parvenait pas à voir la couleur de ses yeux, mais ceux-ci embrasèrent son sang et sa peau, ce que l'homme sembla deviner car ses lèvres s'étirèrent en un sourire machiavélique, attirant l'attention d'Hinata sur sa mâchoire carré recouverte d'une barbe de trois jours. Il était grand, peut-être plus de deux mètres, et il était vêtu de pénombre, de ses cheveux ébène a son costume noir.
Sa gorge se fit soudain sèche et elle se sentit mal à l'aise.
Elle gigota et croisa les jambes, regrettant immédiatement son geste, car le regard de l'homme se posa sur ses cuisses et y resta un moment avant de remonter lentement vers son visage, s'arrêtant sur chacune de ses courbes. Un tourbillon brûlant naquit dans son ventre, lui rappelant combien elle se sentait vide, lui rappelant son désespoir de se sentir enfin comblée.
Qui était et homme, et comment pouvait elle avoir de telles sensations à la vue d'un inconnu ? Il lui fallait rompre ve lien qui avait été créé cette énergie étouffante.
Or, il lui suffit de voir des mains délicates se glisser par-derrière sur la taille de l'homme. Elle n'attendait pas de découvrir le visage de la femme, elle se tourna vers Ino en se raclant la gorge. Le groupe parlait désormais de sport, et si Hinata n'aimait pas particulièrement le sport, elle appréciait et aimait encourager Tokyo durant le tournoi. Elle essaya de suivre la conversation, mais son corps crépitait et elle avait l'esprit ailleurs, imaginant par exemple ce que ce serait d'être prise par l'homme du balcon. Sans doute pourrait-il combler ce vide, nourrir cette flamme et mettre fin à ses souffrances.
Sauf qu'à l'évidence, il était pris. Et s'il n'était pas pris, il était assurément occupé avec une autre femme.
Elle se rentint de regarder par-dessus son épaule pour voir sil était encore sur le balcon mais sa curiosité finit part l'emporter. Lorsqu'elle tourna la tête le balcon était vide. Elle fronça les sourcils, déçue, et se contorsionna pour scruter la foule des yeux.
- Tu cherches Sasuke ? plaisanta Shikamaru, et Hinata tourna la tête vers lui d'un coup sec.
- Ah ! non...
- J'ai entendu dire qu'il était là ce soir, interrompit Ino.
- Ouais, en général, il est à l'étage, ricana Shikamaru.
- Y a quoi à l'étage ? demanda Hinata.
- Le lounge. Un salon plus calme et intim. Je suppose qu'il aime être tranquille quand in négocie ses conditions.
- Ses conditions ? répéta Hinata.
- Ouais, tu sais, pour ses contrats. Les hommes viennent ici pour parier avec lui et obtenir des choses, argent, amour ou je ne sais quoi d'autre. Le truc le plus tordu c'est que si l'homme perd, c'est Sasuke qui fixe la mise. Et en général, il leur demande de faire quelque chose d'impossible.
- Comment ça ?
- Appare, il peut voir les vices des gens ou quelque chose comme ça. Donc il demande à un alcoolique de rester sobre ou à l'accro au sece de rester chaste. S'ils remplissent les conditions, les hommes restent en vie. Sinon, il obtient leur âme. C'est comme s'il voulait qu'ils perdent, en fait.
Hinata eut soudain la nausée. Elle n'avais pas pris la mesure de ce que Sasuke était prêt à parier. Le pire qu'elle avait entendu jusqu'à présent était qu'il exigeait l'âme de l'homme, mais que Shikamaru venait d'expliquer était pire, bien pire encore. C'était... de la manipulation.
Comment Sasuke connaissait il les faiblesses des hommes ?
- Est-ce que l'accès à l'étage est autorisé ? demanda Hinata.
- Si on te donne le mot de passe, répondit Shikamaru.
- Et comment on obtient le mot de passe ? s'enquit Ino.
Shikamaru haussa les épaules.
- Aucune idée. Je ne viens pas ici pour parier avec lui.
Bien qu'elle n'ait eu aucun désir de parier contre Sasuke, Hinata se demandait comment les gens obtenaient le mot de passe. Comment Sasuke acceptait il un pari ? Est-ce que les hommes exposaient leur situation au garçon, qui determinait ensuite s'il l'a jugeait digne d'intérêt ?
Ino se leva et prit sa main.
- Hinata accompagne moi au toilettes.
Elle la traina à travers la salle jusqu'aux toilettes. Tandis qu'elles faisaient la queue, Ino se pencha vers Hinata en souriant jusqu'aux oreilles.
- Tu as déjà vu un mec plus beau ? gloussa-t-elle.
Hinata fronça les sourcils.
- Shikamaru ?
- Bien sûr, Shikamaru ! Qui d'autre ?!
Hinata aurait aimé dire à Ino pendant qu'elle bavait sur Shikamaru, elle avait raté le plus bel homme de la terre, mais elle se retint.
- Tu as le béguin.
- Je suis amoureuse.
Hinata leva les yeux au ciel.
- Tu ne peux pas être amoureuse, tu viens de le rencontrer !
- Bon je ne suis peut-être pas amoureuse, mais s'il me demandait d'être la mère de ses enfants, je dirais oui.
- Tu es ridicule.
- Je suis juste honnête, répondit elle.
Elle sourit un instant, puis elle reprit son air sérieux.
- Il n'y a pas de mal à être vulnérable, tu sais ? dit-elle.
- De quoi tu parles ? retorqua Hinata d'un ton plus sec qu'elle ne le souhaitait.
- Laisse tomber, dit Ino en haussant les épaules.
Hinata allait demander à son amie de préciser sa pensée, mais une porte s'ouvrit et Ino se précipita dans les toilettes. Elle attendit donc dans le couloir, essayant de comprendre ce qu'Ino avait voulu dire, lorsqu'un autre Wc se libéra.
Lorsque Hinata en sortit, elle chercha Ino des yeux pensant qu'elle l'aurait attendue mais elle ne l'a vit pas dans la foule. Elle leva les yeux vers le balcon ou Sasuke était censé conclure ses accords ; son amie y était elle montée ?
Son regard croisa les yeux bleu saphir d'une femme qui était appuyée contre un pillier, au pied de l'escalier. Hinata eut l'impression de l'avoir déjà vue, mais elle ne parvient pas à se rappeler où. Ses cheveux soyeux étaient rouges, sa peau était pale comme de la crème et le péplum moderne quelle portait était assorti à ses yeux.
- Tu cherches quelqu'un ?
- Mon amie, répondit Hinata. Elle porte une robe rouge.
- Elle est montée, répondit la femme en désignant l'étage d'un mouvement de tête, et Hinata suivit son regard. Tu y est déjà allée ?
- Euh... non, répondit Hinata.
- Je peux te donner le mot de passe.
- Comment tu as eu le mot de passe ?
La femme haussa les épaules.
- Je l'ai glané, ici et là, déclara-t-elle avant de marquer une pause. Alors ?
Hinata était curieuse. C'était le frisson qu'elle cherchait, l'aventure qu'elle désirait ardemment.
- Dis-moi.
La femme gloussa et son regard brillant d'une lueur sombre qui inquiéta Hinata.
- Pathos.
Tragédie. Hinata se dit que c'était peut-être de mauvaise augure.
- M... merci, dit-elle avant de gravir l'escalier.
Lorsqu'elle arriva à l'étage, elle ne trouva rien d'autre qu'une double porte noire, décorée d'or, gardée par une femme.
Le visage de la femme était couvert de cicatrices, visibles malgré le foulard blanc qui masquait ses yeux.
La femme leva la tête, mais ne dit rien. Il  y eut un court silence, puis la femme inspira et Hinata se figea. 
- Divine, ronronna la femme.
- Pardon ? Vous vous trompez.
La femme éclata de rire.
- J'ai beau ne pas avoir d'yeux, je sais reconnaître une Hyuga quand je le sens. Quel espoir avez-vous en entrant ici ?
- Vous êtes bien impertinente pour une femme qui sait qu'elle parle à une Hyuga, répondit Hinata !
La femme sourit.
- Alors vous n'êtes une Hyuga que quand  cela vous arrange ?
- Pathos ! gronda Hinata.
Tout en souriant, la femme ouvrit la porte sans plus de question.
- Profitez, Milady.
Hinata fusilla la femme du regard et entra dans une salle plus petite, et enfumée. Contrairement à l'étage du dessous, cet espace était intime et silencieux. Un unique chandelier offrait juste assez de lumière pour éclairer les visages et les tables, mais guère plus. Il y avait plusieurs groupes, occupés à jouer aux cartes. Et personne ne sembla la remarquer.
Lorsque la porte se referma derrière elle, Hinata explora la pièce à la recherche d'Ino, mais elle fut distraite par les joueurs et leurs cartes. Elle observa la grâce des mains qui distribuaient les cartes et écouta les plaisanteries des joueurs. Elle s'approcha d'une table ovale, que les occupants quittaient. Sans savoir ce qui l'attirait précisément, elle décida de s'asseoir.
- Madame, dit le donneur en hochant la tête.
- Vous jouez ? dit une derrière elle.
C'était une voix grave qu'elle senti vivre dans sa poitrine.
Elle se tourna et découvrir un regard profond. L'homme du balcon se tenait dans son ombre. Son sang s'embrasa pour atteindre un degré insupportable, la faisant rougir. Elle croisa fermement des jambes et serra les poings pour s'empêcher de gigoter sous son regard.
De près, Hinata pouvait contempler ce qu'elle avait deviné de son apparence. La beauté de l'homme était sombre comme une promesse de cœur brisé. Ses yeux étaient de la même couleur que la pierre obsidienne qui couvrait les murs de The Legacy, bordés de cils épais, et ses  cheveux étaient attaché en chignon. Elle avait eu raison de penser qu'il était grand, elle dut lever la tête pour trouver son regard.
Quand sa poitrine commença à la faire souffrir, elle réalisa qu'elle retenait son souffle depuis qu'il était arrivé. Elle inspira lentement, découvrant en même temps sons parfum de fumée, d'épices et d'hiver. Or ce parfum comble soudain tout le vide en elle.
Tandis qu'elle le dévisageait, il but une gorgée et se lécha les lèvres. Cet homme etizt l'incarnation du péché. Elle le sentait à la réaction de son corps en présence du sien. Ne voulant pas pas qu'il le remarque, elle se força à sourire et à répondre.
- Je veux bien jouer, si vous m'apprenez.
Ses lèvres s'étirèrent et il haussa un sourcil noir. Il but une nouvelle gorgée et s'approcha pour s'asseoir à ses côtés.
- Vous êtes courageuse de vous asseoir à une table sans connaître le jeu.
Elle regarda dans les yeux.
- Quel autre moyen y-a-t-il pour apprendre ?
- Hmmm, dit-il en réfléchissant, alors qu'Hinata décidait quelle adorait sa voix. Malin, conclut il.
L'homme, la dévisageait comme s'il cherchait à savoir d'où il l'a connaissait, et elle frissonna.
- Je vous ai jamais vue.
- Eh bien, je ne suis jamais venue, répondit elle avant de marquer une pause. Vous devez venir souvent...
Il esquissa un sourire.
- En effet.
- Pourquoi ? demanda Hinata, elle même surprise d'avoir posé la question à voix haute.
- Enfin, vous n'êtes pas obligé de répondre à une de mes questions.
Elle le dévisagea longuement avant de hocher la tête.
- Très bien.
- Je viens parce que c'est... fun, dit-il sans toute fois sembler connaître le sens du mot. Maintenant à vous : pourquoi êtes vous venue ce soir ?
- Mon amie Ino était sur la liste, répondit elle.
- Non. Ça c'est la réponse à une question différente. Pourquoi êtes vous venue ici ce soir ?
Elle y réfléchi un instant.
- Ça m'a parut rebelle, sur le moment.
- Et vous n'en êtes plus sûre, à présent ?
- Oh, je suis certaine que c'est rebelle, admit Hinata en promenant son doigt sur la table. C'est juste que je ne sais pas ce que j'en penserai demain.
Elle chercha son regard, surprise qu'il a tutoie, puis elle sourit.
- Tu avais dis une question.
Son sourire imita le sien et son cœur se mit à battre la chamade.
- En effet.
Tandis qu'elle plongeait dans ses yeux, elle eut l'impression qu'il pouvait voir en elle ; pas son charme ni même sa peau ou ses os, mais son cœur, au plus profond de son être, et cela la fit frissonner.
- Tu as froid ? demanda-t-il.
- Pardon ?
- Tu frissonner depuis que tu es assise.
Elle se sentit rougir.
- Qui était la femme avec toi, tout à l'heure?
Il partut d'abord confus, puis il comprit.
- Ah, Karin ! Elle met toujours ses mains là ou elle ne devrait pas.
Hinata pâlit ; cette femme avait l'air d'une maître, et si c'était le cas elle n'était plus intéressée.
- Je... je devrais y aller.
Il l'arrêta en saisissant son poignet. Son toucher était électrique et la rechauffa de la tête au pieds. Elle retira brusquement sa main.
- Non, dit-il d'un ton presque autoritaire, et Hinata le fusilla du regard.
- Je te demande pardon ?
- Ce que je veux dire, c'est que je ne tzi pas encore appris à jouer. Permets moi, ajouta t'il de cette voix grave et ronronnante qui l'hypnotisait.
Soutenir son regard fut une erreur, car elle se trouva bien incapable de dire non. Elle déglutit et parviny néanmoins à se détendre.
- Alors apprends moi.
Son regard s'embrasa avant de poser les cartes, qu'il mélangea tout en parlant. Elle remarqua qu'il avait des mains gracieuses et de longs doigts. Jouait il du piano ?
- Nous jouons au poker à cinq cartes, et nous commençons part la mise.
Hinata baissa les yeux sur ses cuisses ; elle n'avait pas prit sa pochette, mais l'homme sempressa de se corriger.
- Une réponse à une question, alors. Si je gagne, tu réponds à la question de mon choix, et si tu gagnes je répondrais à la tienne.
Hianta grimaça. Elle savait déjà ce qu'il allait lui demander, mais répondre à ses questions était bien mieux que de perdre tout son argent ou son âme.
- Marché conclu.
Ses lèvres sensuelles esquissèrent un sourire, accentuant les lignes de son visage et le rendant opus attirant encore. Qui était cet homme ? Elle devrait lui demander son prénom mais elle n'avait aucune envie de se faire ses amis à The Legacy.
Il leur distribua cinq cartes à chacun tout en lui expliquant qu'au poker, dix mains determinaient le vainqueur ; la plus basse était la carte haute, et la plus haute était la quinte flush royale. Le but était de tirer une main plus haute que l'autre joueur. Il lui expliqua d'autre chose, comme l'action de checker, de se coucher ou de bluffer.
- Bluffer ? répéta Hinata.
- Parfois, le poker se résume à un jeu de déception... surtout quand on perd.
Hinata etudia sa main et essaya de se rappeler les rangs qu'il avait expliqué. Elle posa les cartes et l'homme fit de même.
- Tu as une paire de reines, dit-il. Et moi, une main pleine.
- Donc... tu gagnes, dit-elle.
- Oui, acquiesça t'il empêchant immédiatement sa mise. Contre qui te rebelle tu ?
- Mon père.
Il haussa un sourcil.
- Pourquoi ?
- Tu dois gagner une autre partie si tu veux que je réponde.
Il redistribua les cartes et gagna à nouveau. Cette fois, il ne posa pas la question, ce contentent de la regarder.
Hinata soupira.
- Parce que... il m'a mise en colère.
Il la devisagea, attendant autre chose, et elle sourit.
- Tu n'as jamais dit que les réponses devaient être détaillées.
Il sourit à son tour.
- J'en prend note pour l'avenir, crois moi.
- L'avenir ?
- Eh bien, j'espère que ce n'est pas la dernière fois que l'on joue au poker.
Des papillons firet irruption dans son ventre. Elle aurait dû lui dire que c'était la première et la dernière fois qu'elle venait à The Legacy.
Mais elle ne parvint pas à se forcer à prononcer ces mots. Il distribua les cartes et gagna à nouveau. Hinata commençait à se laser de perdre et de répondre à ses questions. Pourquoi s'intéressait il a elle ? Ou était la femme de tout à l'heure ?
- Pourquoi es-tu en colère contre ton père ?
Elle réfléchit un instant avec de répondre.
- Il veut que je sois quelqu'un que je ne peux pas être, dit-elle avant de regarder ses cartes. Je ne comprends pas pourquoi les gens font ça.
Il pencha la tête sur le côté.
- Tu n'aimes pas notre jeu ?
- Si. Mais... je ne comprends pas pourquoi les gens jouent contre Sasuke. Pourquoi veulent-ils lui vendre leur âme ?
- Ils n'acceptent pas de jouer parce qu'ils souhaitent vendre leur âme, dit l'homme. Ils le font parce qu'ils pensent pouvoir gagner.
- Et ça arrive ? Qu'ils gagnent ?
- Parfois.
- Et ça l'énerve, tu penses ?
Sa question était censée ne pas passer ses lèvres, mais elle lui échappa sans le vouloir.
Il ricana et elle le sentit jusque dans ses entrailles.
- Chérie, je gagne d'une façon ou d'une autre.
Elle écarquilla les yeux et son cœur cessa de battre un instant. Elle se leva brusquement et prononça son nom comme une insulte.
- Sasuke !
Entendre son nom dans sa bouche sembla lui faire de l'effet, mais elle ne sut si c'était positif ou négatif. Son regard s'assombrit et din visage devint dur et indéchiffrable malgré son sourire.
- Je dois y aller.
Elle fit volte-face et sortit de la petite pièce.
Cette fois, elel ne le laissa pas l'arrêter ; elle se précipita dans l'escalier et se fondation dans la foule eb contrebas. Pendant tout ce temps. Elle resta très consciente de l'endroit où Sasuke l'avait touchée sur son poignet. Exagérait elle en pensant que sa peau était brûlante ?
Il lui fallut un moment pour trouver la sortie, elle s'y engouffra. Une fois dehors, elle prit plusieurs profondes inspirations avant de héler un taxi. Elle s'y installa et envoya un message à Ino pour lui dire qu'elle partait. Elle s'en voulait, mais vrla aurait été injuste d'obliger Ino à partir plus tôt, simplement parce qu'elle ne supportait pas de rester dans cet endroit une minute de plus.
La gravité de ce qu'elle venait de faire la frappa soudain.
Elle avait permis à Sasuke, le fils du grand rival de son père de l'instruire, de la toucher, de jouer avec elle et de la questionner.
Et il avait gagné.
Mais ce n'était pas le pire.
Non, le pire, c'était qu'une part d'elle même, une part dont elle ne connaissait pas l'existence jusqu'à ce soir, désespérait d'y retourner en courant, de le retrouver et d'exiger qu'il lui fasse une leçon sur l'anatomie de son corps.

Amour ComplaisantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant