Chapitre 7 - L'étrange rêve

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    Tout était noir. Tout allait vite. Tout s'enchaînait. Des mots. Des cris. Des sons.

Où suis-je?

    Des murmures me parvenaient. Des chuchotement se faisaient près de mes oreilles. Je ne voyais rien. Je ne sentais rien.

«Laissez-moi tranquille!»

    Un cri venait et revenait comme dans un écho.

Qu'est ce que ça veut dire?

    Je ne savais pas, je ne savais plus. La panique me gagnait sans cette obscurité.

- À l'aide! Est-ce que quelqu'un m'entend?!

    Après maintes tentatives vaines, j'arrêtais finalement de crier. Ça ne servait à rien. J'étais perdu dans cet écho. Tous ces mots étaient perdu dans cet écho.

    Je ne savais pas si j'étais debout, à genoux ou assise, mais il fallait que je me calme.
Ma conscience me revenait lentement. Il fallait que je réfléchisse.

    Un violent souvenir me revint d'un coup. Suis-je de nouveau dans la boîte? Vais-je une fois de plus vivre ce que je pensais avoir vécu le jour même?

    J'ouvris les yeux. Le noir était encore présent autour de moi. Je ne voulais pas bouger, ni avancer.

    Les chuchotements revenaient. Je ne comprenait pas ce qu'ils disaient, mais la voix féminine semblait s'approcher de plus en plus de moi.
Mon cœur accélérait ses battements.

« Érika...Érika...»

    Cette personne était entrain de prononcer mon nom. Une lueur apparu soudainement au loin. Je plissais les yeux pour voir ce qui arrivait.
La personne répétait sans cesse mon nom. Plus la voix se rapprochait, plus la lumière s'intensifiait.

    Une nouvelle voix vint se mêler à la précédente, dans une symphonie effrayante. La chair de poule arriva sur mes bras.

« WICKED is good »

    Qu'est ce que c'est que le WICKED?

« Érika...WICKED is good...souvient toi»

    J'avais juste envie de partir en courant. De m'éloigner le plus possible de cette voix. De ces voix qui m'oppressaient et qui ne voulaient plus sortir de mon crâne. Courir serait folie, tout comme fuir.

    Un énorme mal de crâne me frappa. J'avais l'impression de retomber dans les bras de Morphée.

    Après ce qu'il me semblait être une éternité, des images se mêlèrent aux sons et aux voix.

    Je me trouvais dans un laboratoire. Une fille me regardait à travers une vitre. Elle était brune. Elle était belle.

« Érika ils vont t'avoir ».

Me disait-elle à travers cette vitre.

    Puis elle disparue. Aucune lumière blanche éclairait la pièce. Uniquement des néons, des lumières bleues et violettes me transportaient.
Des tubes à essais, des microscopes ou encore des liquides de différentes couleurs étaient alignés sur des tables aux extrémités de la pièce.

    En tournant ma tête, j'eus un choc. J'étais tétanisée à l'endroit ou j'étais de ce que je voyais. Mes pieds, mes membres, ma bouche, rien ne voulait m'obéir.
Des énormes bassins contenaient des grosses créatures qui m'étaient inconnu. Des garçons se trouvaient sur des écrans géant. Je comprenais à moitié ce qu'il se passait.

    Une petite dame blonde, d'une cinquantaine d'années, vêtue de blanc arriva dans la pièce. Je ne compris pas sur le moment qu'elle s'adressait à moi.

- Érika... tu fais ça pour leur bien et pour le bien du reste de la population.

    Je m'étais mise de dos à elle. Je ne voulais pas bouger, ni lui parler.
Le cliquetis des talons de cette personne se rapprochèrent de moi, et une main se posa sur mon épaule.

- Teresa Thomas et toi êtes indispensables pour l'évolution du traitement. Tu es doté d'une incroyable intelligence tu le sais. WICKED is good.

    Un picotement se ressentit sur mon poignet, et commença à me bruler.
Le noir revenait, et ma tête tournait.
La dame avait disparu, et le bleu avait laissé place au noir.

    Je me réveillais en sursaut. J'avais des courbatures de partout, ma tête me faisait mal. Je transpirais. Je suffoquais. Je faillis tomber de peu de mon hamac, mais pris véritablement conscience de l'endroit où j'étais. Le ciel était encore bleu, mais des couleurs jaunes s'y mêlaient. Le soleil n'était pas encore levé.

- Chuuuuut.

    Je sursautais à ce bruit. J'eus peur une nouvelle fois. Newt se tenait à mes côtés, un doigt sur la bouche.
Je mis une main sur ma poitrine afin de calmer ma respiration.

- Newt... Tu m'as fais peur!

    Il posa une de ses mains sur mon bras, puis chuchota.

- Ça fait quelques temps que tu bouges comme une dingue. Tu es trempée. Lève toi tu devrais marcher et boire un coup.

    Newt m'aida à me lever en me tenant, puis passa un de ses bras dans mon dos.

- On va aller te chercher de l'eau dans les cuisines.

    Je hochais la tête en le suivant. Devrais-je lui raconter ce que je venais de vivre? Ou même de voir? Je me souvenais absolument de tout dans les moindres détails. Est ce des souvenirs qui me reviennent ou simplement mon imagination?

    Newt me tendis un grand verre d'eau. Je m'assis à une des tables de la cuisine, et Newt s'installa en face de moi. Il portait un débardeur marron. Je n'avais pas remarqué ce détail au départ. Hier il avait un vêtement qui cachait ses bras. Je rougis et plongeais mes yeux vers le fond de mon verre, avant de le finir cul sec.
Newt me fixait avec une expression dure sur le visage, tout en tripotant ses doigts.

- Tu vas me raconter ce qu'il s'est passé?

    Machinalement je frottais mon poignet gauche avec mon pouce, avant de remarquer qu'une inscription était présente. Je la cachais soudainement.

- J'ai fais un cauchemar c'est tout.

    Newt s'enfonça dans son siège.
Visiblement je n'avais pas dis ce qu'il voulait entendre. Il détourna son regard.

- Tu devrais retourner te reposer.

    Il se leva et je le suivis, laissant mon verre sur la table. Au loin, je vis Minho Ben et Alby partir dans le labyrinthe.

- Pourquoi Alby va dans le labyrinthe? C'est pas un coureur.

    Newt jeta un regard en arrière tout en continuant de marcher.

- Il va vérifier un truc. C'est le chef il a le droit.

    Newt continua sa route, mais je ne le suivais plus. J'ai du le blesser. Il était la pour moi et je n'ai rien dis. Il faut que j'apprenne à lui faire confiance, étant donné qu'il me fait confiance.
    Je m'installais sous un arbre, et regardais s'il n'y avait personne aux alentours.
Je remontais la manche de ma chemise et scrutais mon poignet.

«A16SOW» était inscrit en grosses lettres.

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STRANGERS Tome 1 ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant