STRANGERS Tome 1 ( Terminé )

Chapitre 10 - Révélations

    Nous restions tous un moment, sans rien dire, devant les portes closes du labyrinthe. Je n'aurais jamais imaginé Thomas s'engouffrer la dedans. C'est une grande preuve de courage de vouloir aider Minho et Alby, mais c'est aussi irréfléchi. Avec tout ce qu'on m'a dit sur le labyrinthe, ils ne s'en sortiront pas vivant.

- Il vient de signer son arrêt de mort.

Fit un garçon qui me semblait être poêle-à-frire. 

    Je ne savais quoi dire. Tout me paraissait irréel au moment même. Les blocards commençaient à se dissiper dans le bloc, afin de retourner à leurs occupations.

    Newt était figé devant la porte. Il était crispé et avait les poings serrées.
Je m'approchais lentement de lui et posais une de mes main légèrement sur son bras nu.
Il eu un léger sursaut à ce contact, et tourna soudainement sa tête vers moi. Ses yeux brillaient. On aurait dit que toute la peine du monde l'avait abattu. Au fond, ses amis étaient pris au piège de nuit, dans un labyrinthe effrayant et dangereux.

- On devrait y aller tu crois pas?

Lui demandais-je pleine de compassion.

    J'avais mal pour lui. Mal pour ce qu'il pouvait ressentir actuellement.
    Il acquiesça et passa sa langue sur ses lèvres, comme pour retenir ses larmes.
Je marchais à côté de lui, en silence, jusqu'aux plantations que nous avions quitté précédemment.

    Pensant que la journée de stage était terminée, je pris le soin de tout remettre à sa place; pas seulement mon travail, mais aussi celui de Thomas et de Newt.

    Ce dernier s'était assis par terre, adossé à un pilier de bois. Il regarda dans le vide, les mains dans les cheveux et les coudes posés sur ses genoux.
Le voyant faire, je m'approchai, et m'accroupis face à lui. J'étais callée entre ses jambes, mais son regard était toujours perdu. Je ne savais pas quoi dire. À vrai dire, je ne suis pas douée dans tout ce qui est réconfort.

- Newt...

    Il leva ses yeux remplis de détresse vers moi.

- Ils vont s'en sortir.

    Essayais-je de dire avec espoir. Cette phrase était sortie de ma bouche toute seule.
Newt détourna le regard tout en humidifiant sa lèvre inférieure, puis il prit finalement la parole.

- Non tu comprends pas.

- Qu'est ce que je ne comprend pas?

Répondis-je à la suite de ses paroles.

    Son visage se durcit. Il était stressé. Il était en colère.

- Ils sont foutu! Tu piges? Personne ne survit dans le labyrinthe. Personne!

    Je fus surprise, et mon expression faciale fit transparaître cette stupéfaction. J'ouvris grand les yeux, et commençait à reculer, toujours accroupie.
Newt leva ses sourcils, se rendant alors compte de la violence de ses paroles.

- Excuse moi. Je ne voulais pas te gueuler dessus...

    Le blond posa sa tête en arrière sur le pilier de bois et ferma les yeux un instant. Je me relevai, croisai les bras contre ma poitrine, et regardai les blocards au loin.
Une brise légère me chatouillais. Je levais la tête. Le ciel était entièrement découvert, mais le soleil avait disparu.

    Je regardais Newt qui commençait à se frotter les bras.

- Tu veux ton haut?

    Lui demandais-je en désignant le vêtement blanc que j'avais sur moi.
Il fit un signe de la tête.