Chapitre 11 - La nouvelle

4.4K 194 131
                                    


    Newt et moi avions passé la nuit dans les bras l'un de l'autre, sur ce fameux rocher que nous n'avions pas quitté.
Nous avions passé une grande partie de la nuit à parler. Nous étions seuls, nous étions bien. Nous ne nous étions pas rendu compte que le sommeil nous gagnait dans cette forêt.
Il faisait froid, mais la chaleur corporelle nous préservait.

   Je me sentais au plus au point de bonheur et de tranquillité, du plus loin que je puisse me souvenir. Il me faisait tout oublier. Le bloc, le labyrinthe, les soucis.

    J'ouvris les yeux délicatement. J'avais mal de partout mais ce n'était qu'un détail. Je n'y prêtais aucune attention. Je me retournais pour voir un Newt endormi, ses mains serrant ma taille contre lui.
    Je mis mes mains dans les cheveux du beau blond, dans le but de le réveiller en douceur.

   Soudain, je me rappelais les affolements de la veille. Thomas et Minho étaient toujours dans le labyrinthe. Je ne pense pas que les portes soient ouvertes, mais il fallait qu'on y aille.

- Newt...réveille toi.

    Le blond ouvrit péniblement ses yeux ensommeillés. À ma vue, un large sourire se dessina sur son si beau visage.

- Salut toi.

Me fit-il.

    Il s'approcha et déposa un baiser sur mes lèvres. Je me redressai et regardai au loin

- Les portes vont bientôt s'ouvrir. On devrait y aller.

    Toujours allongé sur le ventre, Newt leva la tête au loin, essayant de voir les portes du labyrinthe entre les nombreux arbres.

- Ouais on y va.

    Nous nous levions en même temps, puis marchions dans un rythme régulier, mais accéléré.
À l'orée de la forêt Newt s'arrêta et me regarda, soucieux.

- Il ne faut pas montrer notre relation. C'est par rapport aux autres tu comprends? Je ne veux pas qu'un fou furieux aux intentions semblables à celles de Gally t'attaque.

    Je lui souris en signe d'accord.

- Bien-sûr, je pensais la même chose.

    Il me prit la main et exerça une pression sur celle-ci, avant de m'embrasser.

    Nous nous engagions sur l'herbe fraîche sur laquelle la rosée du matin mouillait le bout de mes chaussures.
Les portes n'étaient pas ouvertes. Arrivés devant celles-ci, nous retrouvions Chuck, Jeff et quelques blocards optimistes.

- Salut les gars!

    Nous fit Chuck avec sa petite voix aiguë habituelle.

- Je stresse un peu. J'espère qu'ils vont revenir.

Je souris à ce petit garçon.

- On l'espère tous Chuck.

    Quelques instants après nos cours échanges, des tremblements se firent entendre et ressentir dans tout le bloc. Ils étaient moins fort que la première fois, car je m'y était habitué.

- Ça y est tu n'as plus peur?

    Me demanda ironiquement Newt au creux de mon oreille. Je lui donnai un petit coup de coude dans les côtes en guise de réponse.

    Les portes s'ouvrirent petit à petit, et le stress se ressentait en chacun. L'ouverture semblaient être une éternité.
Le verdict approchait. Mais rien. L'entrée du labyrinthe était vide.
J'eus un haut le cœur, et portai mes mains à ma bouche.

    Newt me donna un coup.

- Les mecs, ils ont réussi!

    Le blond désigna trois silhouettes au fond du labyrinthe. Les blocards présents applaudirent et encouragèrent les intrépides qui revenaient de leur aventure.

    Les deux garçons soutenaient Alby qui était dans un état critique. Une fois la limite du labyrinthe dépassé, et Alby posé à terre, je sautais dans les bras de Thomas, heureuse de le revoir. Il était tout transpirant, mais heureux d'être rentré.

- Vous nous avez fait peur.

Lui dis-je.

    Il desserra notre étreinte et alla saluer Newt qui le rejoignait.

- Alors racontez! Il y avait des griffeurs??

Demanda Chuck en voulant tous les détails. Minho regarda Thomas, visiblement épuisé.

- Y'en avait pas qu'un.

Fit Thomas.

- Et comment. Il en a même tué un.

Rajouta l'asiatique.

    Newt souleva Minho.

- Aidez moi, il faut qu'on l'emmène.

    Jeff l'aida, et nous nous dirigions vers le centre de travail des medjacks.
Une fois Alby installé, les medjacks le prirent en charge, en essayant de faire tout leur possible pour le ranimer.

    Le reste du bloc repartait dans leurs occupations matinales, et une nouvelle journée de stage commençait pour moi.
Minho et Thomas partirent se reposer, et j'entendis l'un d'eux parler d'un rassemblement. Pourquoi? Seul le temps nous le dira.

    Newt me rattrapa dehors. Perdue dans mes pensées, je ne me suis pas aperçue que je marchais toute seule.

- Où tu vas comme ça toi?

Je m'approchais de lui en souriant bêtement.

- Je ne sais pas moi même.

Newt se rapprocha aussi

- Je t'aurais bien embrassé mais c'est pas possible ici.

Me répondit-il.

    Soudain une alarme assourdissante retentit à tous les recoins du bloc. Je mis mes mains devant mes oreilles, et demanda au blond en criant pour me faire entendre.

- Qu'est ce que c'est?

Newt regarda aux alentours.

- C'est la boîte qui remonte. C'est pas normal.

    Nous nous précipitâmes rapidement vers la boite qui était arrivée à destination.

    Newt, étant le chef des blocards qui remplaçait Alby, ouvrit la boîte en grand, et sauta dans celle-ci.
Les blocards regardaient dans la direction pour voir ce que contenait la boite.
Newt leva la tête.

- Y a encore un nouveau les gars. Et c'est une fille.

    J'eus un choc qui me pétrifia de la tête au pied. Je reconnaissais cette fille. Une jolie brune. Teresa était endormie au fond de la boite.
    Newt s'accroupit pour récupérer le papier qu'elle tenait, et le lu à voix haute.

- « C'est la dernière. Après c'est finis ».

    Je me pinçais les lèvres et agripais mon bras tout en plongeant mon regard dans celui de mon copain. Sa venue n'était pas anodine. Comme mes rêves et ceux de Thomas. Les choses sont entrain de changer. Je le sentais. Une catastrophe allait arriver. Il fallait s'en protéger. C'était primordiale.

                               ******

   

   

STRANGERS Tome 1 ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant