Chapitre 20 - Le massacre

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    Gally courait comme un fou furieux. Il perdait le contrôle de toutes ses émotions. Il n'était plus serein et ne savait plus gérer le groupe de blocards paniqués.

    Un gros tremblement se fit entendre. Il raisonnait aux quatres coins du bloc. Le bruit était insoutenable, et mes oreilles bourdonnaient. Pour cause, 3 autres portes immenses s'ouvraient en plus de la porte principale. J'étais tétanisée.

- Tous dans la ferme!

Cria Newt aux blocards qui s'approchaient de nous.

    Nous nous mîmes à courir de plus belle en direction de la ferme, seul espace assez grand et assez sécurisé construit, pour que tous les blocards y puissent entrer.

    Minho et Thomas s'engouffrèrent dans le bâtiment, et tentèrent de rassembler tous les blocards ensemble. Newt tenait la porte d'entrée, et faisait passer les garçons restant.

- Rentre toi aussi!

Fit-il sévèrement à mon intention.

- Non pas question je reste avec toi!

    Clint et Jeff arrivèrent précipitamment, avec Alby au bras. Il était encore faible. Ils nous remercièrent de les avoir attendu.
Nous regardions au loin et aux alentours. Il n'y avait plus de blocards en vue. Newt referma la porte avec son système de sécurité, puis m'emmena avec les autres.

- À partir de maintenant vous la bouclez tous autant que vous êtes, sinon je vous balance dehors avec les griffeurs! C'est clair?

    Personne ne répondit à cette affront. Tout le monde était apeuré, et ça se comprenait.
La nuit allait être pénible.

    Je ne savais combien de temps nous étions tous rassemblés ici. Peut être des heures. J'étais fatiguée, épuisée. Mes yeux se fermaient tout seul. Newt somnolait à côté de moi. Il empoignait une lance, et avait sa tête posée contre mon épaule. Je n'osais même pas bouger par peur de faire le moindre bruit. Mes muscles étaient contractés, ce qui me faisait mal. J'essayais de contrôler ma respiration et de la calmer. Le silence m'oppressais. Seul le craquement léger des corps sur le sol, ainsi que les respirations étouffées des blocards se faisaient entendre.

    Plus le temps passait, plus les hurlements se rapprochaient, et plus j'avais peur. Je tenais fermement le bras de Newt. Je ne voulais pas qu'il s'éloigne de moi. J'avais envie de crier, de pleurer, de taper, de casser tout ce qu'il pouvait y avoir autour de moi. Tout ça est vraiment un horrible cauchemar. Je voulais m'en réveiller, mais c'était malheureusement bien réel. La vérité faisait mal.

    Des bruits mécaniques s'approchaient de nous. Je secouais Newt pour le réveiller. Il me vu paniquée, et embrassa tendrement mon front pour me calmer. Cet homme était un ange.
Thomas avait son index sur sa bouche afin de montrer aux blocards que c'était le moment où tout allait se jouer. Il ne fallait pas vaciller ni faire aucun bruit. Rien.

    Des grincements stridents résonnèrent autour de la ferme, comme si on forçait une craie sur un tableau noir. J'étouffais. J'aurais bien voulu tourner de l'oeil mais ce n'était pas le moment.

    Les pas se rapprochèrent, et soudain, plus rien. Plus un cri, plus un grognement, rien. Je retenais mon souffle. Ce n'était pas normal.

    D'un seul coup, un énorme pique sortit du plafond, et les hurlement reprirent. Les blocards s'agitèrent, se relevèrent d'un bond, et pointèrent leurs armes en direction de l'ennemi qui essayait de rentrer. Un gros trou était maintenant visible dans le plafond faits de branches et de paille liées, mais le griffeur ne pouvait pas rentrer.
À coups de lances, les blocards essayaient de leur faire sortir. N'étant point armée, je restais en retrait.

    D'autres créatures donnaient des coups dans les parois. Le premier griffeur finit par s'enfuir, pendant qu'un autre faisait un nouveau trou dans le plafond. Il était plus efficace et gagnait du terrain plus rapidement que le précédent.

    Je vis sur le côté non loin du deuxième trou, Chuck qui était tétanisé contre le mur.

- Newt! Je vais chercher Chuck!

    Newt qui donnait des coups en l'air ne pu me contredire, car je m'élancais en direction du bouclé.
Avant d'arriver à lui, une grande patte mécanique du griffeur tattait le sol, puis prit possession de Chuck.

- Chuck!

Criais-je en lui prenant les mains.

    J'essayais d'attirer le petit garçon vers moi. Newt et Winston arrivèrent à ma rescousse, et tirèrent eux aussi.
Mais la bête était bien trop puissante pour nous. Je voyais déjà Chuck partir avec les griffeurs. Non ça ne pouvait pas se finir comme ça. Je tirais à nouveau de toutes mes forces, et le bouclé allait bientôt arriver dans mes bras.

    Mais une silhouette venue de nul part sauta sur le bras mécanique du griffeur, machette en main. Je reconnu le visage d'Alby dans la pénombre.

- Alby descend!

Hurlait Newt.

    Mais le chef des blocards faisait la sourde oreille, tout en découpant à l'aide de sa lame la seringue de poison du griffeur, qui était prêt à piquer.

    La seringue vola et tomba au sol dans l'angle de la pièce.
La créature lâcha Chuck, qui tomba lui aussi au sol.
Alby l'avait sauvé, et le griffeur retira son bras.

    Mais le bras mécanique du griffeur revint plus vite que prévu, et transperça l'abdomen d'Alby, qui se trouvait en dessous du trou.
Mon coeur loupa un battement.

- Non! ALBY!

Cria Newt avec rage au bord des larmes.

    Alby plongea une dernière fois son regard dans celui de son ami blond, comme si c'était sa façon de lui dire adieu. Alby venait de se sacrifier pour nous sauver.

    Le griffeur repartit avec le corps d'Alby accroché à lui. Les autres monstres avaient l'air de le suivre, car tous les bruits et mouvements mécaniques se dissipèrent, jusqu'à entendre une nouvelle fois un silence pesant. Les griffeurs repartaient comme s'ils n'avaient laisser aucune trace de leur présence.

    Newt lâcha son arme, puis posa ses genoux à terre en signe de défaite. Il venait de perde un de ses ami.
Je lui sautais au coup pour essayer de le réconforter avec mon geste, et il passa ses bras dans mon dos.
Nous restions un moment dans cette position.

    La nuit avait été terrible. La plupart des blocards tremblaient et certains étaient légèrement blessés à cause de cette bataille nocturne. Tout le monde était épuisé, et s'attendait à une nouvelle attaque. Mais les griffeurs ne refirent aucune apparition, ce qui fut un soulagement au petit matin.

    Une fois le soleil levé, nous sortions tous de la ferme sur nos garde. Quelques bâtiments étaient détruits, et de grosses traces noires étaient dessinées sur l'herbe habituellement verte.

    Les blocards se dissipèrent dans le bloc afin de constater les dégâts. Je n'en revenait pas. Personne n'en revenait ici. Le choc était présent.

    Je me retournais vers Newt. Actuellement, le regard et les pensées des autres m'importaient peu. J'enroulais précipitamment mes bras autour de lui. Il referma son étreinte, et la resserra. Une larme coula le long de ma joue. Le WICKED finira bien par tous nous tuer.

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STRANGERS Tome 1 ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant