Chapitre 24 - La sortie

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    Il faisait noir dans l'endroit où nous étions. Très noir. Il ne se passait rien. Nous étions enfermés dans un espace minuscule, dans l'obscurité. Je me posais de nombreuses questions. Est-ce qu'on s'est fait de nouveau piégé?

    Le temps s'écoulait lentement, ce qui me paraissais être une éternité. Personne ne parlait. Seul le bruit des respirations saccadées se faisaient entendre. Il faisait chaud. Il faisait humide.
Newt tenait fermement ma main, comme pour me rassurer, et me signifier sa présence. Il avait les mains moites, tout comme moi.

    Soudain un bruit de rouages retentit dans la boite, et de légers tremblements se firent ressentir. La boîte était entrain de descendre.

    Quelques minutes plus tard, une porte s'ouvrit, et laissa place à un long tunnel. L'arrivée soudaine de la lumière, même si celle-ci n'était pas forte, me fit mal aux yeux. Je les refermais machinalement.

    Nous sortîmes chacun notre tour de la boîte, en silence. J'avais toujours ma main dans celle du blond.
De nouvelles sources de lumières apparurent au loin. Les garçons les regardaient intrigués.

- Je..je crois qu'on devrait aller la bas.

Disais-je, en entendant ma voix se répéter en écho.

    Les garçons me regardèrent et Minho hocha la tête. Il mena la marche. Nous étions tous troublés. Le labyrinthe et ses atrocités étaient de l'histoire ancienne. Mais je n'arrivais pas à m'en réjouir.

    Nous continuions notre marche, jusqu'à arriver à une impasse. Une grande porte était sur le côté, et un petit panneau vert clignotait au dessus de celle-ci.

- Les gars... Je crois qu'on y est.

Fit Poêle-à-frire.

    L' adrénaline et l'appréhension me faisaient mal au ventre. J'avais peur de ce qu'il pouvait se trouver de l'autre côté de ses mûrs.

- On y va. On a pas fait tout ce chemin pour rien.

Nous disait Thomas en prenant les devants.

    Le brun poussa la porte qui n'était pas verrouillée. Une odeur nauséabonde nous parvint. Je mis par réflexe ma main sur mon visage, couvrant ainsi ma bouche et mon nez.
Nous venions d'entrer dans une salle de contrôle, qui me rappela étrangement les rêves que je faisais. Il y avait de nombreux ordinateurs, ainsi que de nombreux écrans. Les néons de couleur bleus et violets rendaient le tout pesant. Ma tête tournait.
Mais le pire dans tout cela, c'était que la pièce était jonchée de cadavres en blouses blanches, tâchées de rouge.

- Qu'est ce qu'il s'est passé ici?

Fis-je avec une voix étranglée.

    Newt vit mon désarroi, et me rapprocha contre lui. Il me serra fort, et caressa doucement ma chevelure emmêlée.
Les autres nous regardaient intrigués, mais je m'en fichais.

- Chuut... Calme toi.

Me disait le blond.

    Mais une voix inconnu vint nous interrompre. Je relevais la tête doucement. Thomas était devant nous, et regardait bouche bée la vidéo qui venait de se mettre en route, sur un écran que je n'avais pas vu auparavant. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Je reconnaissais cette femme. Elle était au centre de mes rêves, mais aussi de l'organisation.

Elle prit la parole.

- Bonjour à vous. Si vous voyez cette vidéo, c'est que vous avez mit à terme l'épreuve du labyrinthe. Nous vous en félicitons.
Je m'appelle Ava Paige. Je suis médecin, et la créatrice de l'organisation nommée WICKED. Avant tout, vous devez sans doute vous demander pourquoi vous êtes ici. Dans notre monde, le soleil à calciné le monde. Malheureusement, un virus mortel a fait son apparition. Nous l'appelons «Braise». Il est violent, imprévisible, et surtout incurable. Il touche les parties du cerveau, et vous rend incontrôlable.

    Plus la femme parlait, plus ma tête tournait. Je me sentais mal. Il y avait trop de révélations d'un coup. C'était trop. Je me reconcentrais sur ses paroles, essayant de tout enregistrer.

-  Avec le temps, une nouvelle génération d'individus a fait son apparition, résistante au virus. Vous. Nous n'arrivions pas à comprendre pourquoi vous l'étiez, mais nous savions pertinemment que vous pouviez nous aider à trouver un remède. Une solution pour les personnes atteintes de cette maladie.

    Des vidéos de personnes folles, se décomposant défilaient. C'était une horrible sensation, et une horrible vision.

- C'est pourquoi nous avions prit le choix de créer ce labyrinthe, afin d'étudier vos réactions lors de différentes épreuves. Mais la lenteur de nos recherches ont créé de nombreuses polémiques, et des organisations rebelles ont vues le jour. C'est pourquoi nous comptons sur vous, pour la survie de notre espèce. Vous êtes le seul espoir.

    Dans l'arrière plan de la vidéo, des hommes armés tuèrent chaque scientifique. Ava Paige, comme elle se nomme, prit un pistolet et le posa sur sa tempe.

- Adieu.

    Elle tira. Je détournais aussitôt le regard. Elle était présente dans la pièce, allongée non loin de nous. J'avais envie de crier. Pourquoi. Pourquoi tant se choses. Pourquoi tant d'horreurs. Pourquoi tant de morts. WICKED n'avait rien de bon. Cette organisation servait juste au massacre d'adolescents.

- Qu'est ce qu'on fait maintenant?

Demanda Minho.

    Mais une voix qui provenait de l'entrée résonna, et coupa l'asiatique.

- Il va mourir.

    Nous nous retournèrent en même temps. Gally nous faisait face, une arme à feu à la main. Il tremblait. Il pleurait. Comment a t'il pu arriver jusque là? Je remarquais qu'il n'était pas dans son état normal.

    Je me cachais derrière Newt. Thomas était devant notre groupe, les mains en l'air.

- Gally calme toi. On veut juste sortir.

Celui-ci s'approcha un peu plus de nous.

- Il n'y a pas de sortie! On doit vivre ici! C'est notre devoir! Et tu vas mourir.

    Minho, qui était à côté de moi, bougeait lentement, et avait sa lance bien en main. Il avait une idée derrière la tête.

    Tout se passa trop vite. Je ne comprenais moi même pas ce qu'il se passait.

- Non!

Cria Chuck.

Un bruit de tir retentit.

    Gally venait de tirer. Minho, lui, avait lancé sa lance dans la poitrine de Gally, qui s'écroula au sol. Lorsque je tournais la tête, je découvris le corps du petit bouclé, lui aussi au sol.

- Chuck!

Cria Thomas.

    J'avais les larmes aux yeux. Ce n'était pas possible. Pas lui. Pas Chuck.
Thomas le tenait dans ses bras. Le petit garçon lui tendis une petite statuette, lui disant de la garder. Je ne savais pas ce que c'était, mais ma rage et ma haine contre le WICKED s'intensifia. Ils nous contrôlaient, et venaient de tuer un pauvre petit garçon. Je serrais les points, et des larmes chaudes coulèrent le long de mes joues. Thomas ne voulait plus se détacher du corps inerte du petit bouclé, et ne remarqua pas le débarquement d'hommes armés, vêtus de noir.

    Je ne savais qui ils étaient, mais je n'avais pas la force de riposter. Jetais épuisée physiquement et mentalement, en larmes, sale, blessée.
Un des hommes cagoulé prit Thomas par les bras, et le força à s'en aller. Le brun criait, pleurait et ripostait.

    Les hommes nous emmenèrent en direction d'un hélicoptère. C'était la première fois qu'on sortait de cette immense bâtisse. Il faisait chaud. Très chaud. De grandes rafales de vent tournaient dans tous les sens. Mais il y avait uniquement des grandes étendues de sables, à perte de vue.

    Les portes de l'hélicoptère se refermèrent, et l'homme qui était en notre compagnie retira son masque.

- Vous êtes en sécurité maintenant.

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STRANGERS Tome 1 ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant