Rien qu'au titre, vous allez penser que je vais faire l'éducation sexuelle, le processus de tomber enceinte ou non et de manière administrative, avoir le congé maternité.
FAUX !
Nous allons bien parler de tout cela, mais de manière injuste.
Commençons ! Souvenez-vous, le 11 janvier dernier, sur BFM TV, Caroline de Haas parlait du viol dans tous les sens du terme et que c'est un crime. Brigitte Lahaie, lui répond du tac au tac que je cite "on peut jouir lors d'un viol". Voilà, je n'ai rien à ajouter de plus, bien que cela continue à discuter jusqu'à l'invitée est abandonnée le débat, je la comprends bien.
Alors, oui, les victimes de viols peuvent jouir, il y a eu des témoignages à ce propos... sauf que nous ne parlons pas de jouir dans le sens nous prenons du plaisir, mais bien d'un mécanisme de défense.
La science a décidé de répondre, car elle s'est intéressée à l'impact d'un viol ou d'une agression sexuelle dans le cerveau des victimes. Voici l'explication:
"Quand une agression sexuelle a lieu, le corps réagit comme s'il était face à un danger de mort. Une partie très archaïque de notre cerveau s'active, le cerveau reptilien. Les glandes surrénales produisent des hormones censées nous aider à supporter la douleur physique et émotionnelle d'une situation traumatisante.
Pendant et après l'agression, la victime est paralysée par un état de sidération. Le cortex cérébral est alors incapable de contrôler l'intensité de la réaction de stress. L'organisme perçoit qu'il y a un risque vital. Il déclenche des mécanismes de sauvegarde qui ont pour effet de faire "disjoncter le circuit émotionnel", et cela entraîne une anesthésie émotionnelle et physique.
Cette anesthésie produit une dissociation. Cet état s'affirme par "un sentiment d'étrangeté, de déconnexion et de dépersonnalisation, comme si la victime devenait spectatrice de la situation puisqu'elle la perçoit sans émotion". C'est aussi ce phénomène qui empêche de, certains mettront plusieurs années à se rappeler du viol à cause d'une amnésie traumatique. "Catherine Millet fait un éloge de la dissociation", analyse encore Muriel Salmona."
Ensuite, par rapport à l'orgasme:
"Avoir un orgasme pendant un viol, cela est possible, sans pour autant que cela remette en question le consentement de la victime et sans que cela soit assimilable à du plaisir. cite , les chatouilles, pour mieux comprendre comment une personne violée peut jouir pendant l'agression.
Lors d'un viol, notre corps peut être colonisé par la violence et l'excitation de l'agresseur, complète Muriel Salmona. Il se produit une disjonction traumatique, une anesthésie qui fait ne plus rien ressentir et que la victime peut assimiler, à tort, à un orgasme. Il est nullement question de plaisir. De même les mécanismes de terreur et de contagion du violeur peuvent entraîner la lubrification du vagin.
Autre preuve que l'on ne maîtrise pas son corps pendant un viol, une montre que 70% des victimes sur les quelque 300 cas étudiés développent pendant l'agression une "immobilité tonique", autrement dit un état de paralysie involontaire. Chez ces victimes, le risque de développer un stress post-traumatique et une sévère dépression est bien plus élevé que pour les autres."
Changeons de sujet...
Le 15 février dernier, dans El Salvador, une femme nommée Teodora Vásquez fut libérée au bout d'une dizaine d'années d'emprisonnement au lieu de trente...
Tout cela pour quoi ? Qu'a-t-elle fait de grave ?
Eh bien, elle avait fait fausse couche...
Oui, madame, oui, monsieur.
El Salvador est le pays où avoir une fausse couche est vue comme un homicide. Et cela vaut trente ans d'emprisonnement.Il n'est pas normal que cela se passe ainsi. Avoir une fausse couche n'est pas du tout demandée, aucune femme n'en veule.
Il n'est pas normal que le gouvernement voit cette anomalie médicale comme un crime. Evidemment, Teodora est loin d'être la seule femme d'avoir été emprisonnée. Bien plus, y sont dedans...
Dites-vous bien, qu'en Argentine, en août dernier une femme s'est fait emprisonner parce qu'elle avait été accusée à tort d'avoir commis une IVG. Or, non, elle avait fait tout simplement fait une fausse couche et fallait avoir des preuves physiques pour prouver le contraire...
Vous vous demandez, où est le rapport ?
Le rapport est dans El Salvador, est je pense, que les gens confondent entre avorter et faire fausse couche, car difficile de prouver. Voyez-vous, il est facile d'utiliser un cintre pour s'enlever l'embryon et dire que ceci est une fausse couche.
Cela parait débile mais voilà, faut faire changer cette mentalité.
Passons à un sujet moi pesant mais tout aussi injuste.
Des femmes travaillant dans le paramédical du monde libéral, réclament une égalité de congé maternité par rapport aux femmes médecins-libérales.
"« Consternées », elles font entendre leur mécontentement. Des femmes issues de professions de santé libérales (kinés, sages-femmes, infirmières...) demandent au gouvernement de leur accorder l'aide financière pour congé maternité dont bénéficient seulement les médecines libérales, dans une pétition dépassant les 9 000 signatures dimanche. Depuis fin octobre, peuvent bénéficier lors d'un congé maternité d'une aide forfaitaire allant de 2 066 à 3 100 euros mensuels, pendant trois mois maximum, pour faire face aux charges de gestion de leur cabinet. Cela s'ajoute à l'allocation forfaitaire que reçoivent déjà les femmes médecins en cas de maternité et qui s'élève à 3 269 euros.
« C'est avec une grande consternation que nous, femmes kinés et professions paramédicales, avons été informées » que la « ne concerne QUE les femmes médecins libérales et que toutes les femmes représentant le milieu libéral paramédical (en) ont été exclues », expliquent les signataires dans leur pétition adressée notamment à , Agnès Buzyn, et à , Marlène Schiappa. Le texte réclamant l'« égalité de l'aide financière pour toutes les femmes libérales en congé maternité » avait recueilli plus de 9 200 signatures dimanche à 12 heures.
« En tant que kiné, nous recevons pendant notre congé maternité une indemnité journalière d'environ 50 euros par jour ainsi qu'une allocation forfaitaire de repos maternel d'environ 3 200 euros » en tout, des aides qui « ne comblent malheureusement pas nos charges mensuelles de cabinet, l'impôt sur le revenu, les cotisations mensuelles à l'Urssaf, la Carpimko (caisse de retraite des médicales, NDLR), ainsi que nos frais personnels », expliquent les auteurs de la pétition."
Evidemment, j'ai signé la pétition !