ʙᴏʏ ᴏʀ ɢɪʀʟ ᴘʀᴏʙʟᴇᴍs ?

Ꮎ.1 - тoι.

[ J̶a̶e̶ S̶a̶n̶a̶  ]

Un soir, Jackson était rentré tout excité. Il avait jeté un magazine sur la table du salon et avait exprimé, débordant de joie. Les mecs ! Je vous présente notre nouveau bouc émissaire ! Il mit un petit temps de pose comme pour attirer le suspens. Byun Baek Hyun ! Yess !

Mi Ran s'était jetée sur la revue et avait admiré le jeune artiste. Elle lut. Byun Baek Hyun ou la voix miraculeuse...hum. Puis s'écria. Je suis charmée !

Reposé sur le sofa et à demi plongé dans sa lecture, Do Woon se prononçait. Ah, lui. En plus d'être beau gosse, ce sale con a un putain de talent, j'le hais déjà.

Parfait ! Dit Jackson en se tournant vers moi. Seong Hee, t'en penses quoi ?

Je relevai les yeux de mon smartphone. Combien de fois te l'ai-je dit ? Appelle moi Sana.

Il soufflait. Oui, si tu veux. T'es partante ?

J'acquiesçai simplement de la tête.

...

Je m'appelle Kim Seong Hee.

Un jour plat et sans émotion, j'ai fui pour retrouver mes amis de Séoul.

Nous étions quatre, Mi Ran, Do Woon, Jackson et puis...moi. 

Nous étions quatre escrocs.

C'était tellement plus simple de gagner la vie ainsi. 

Une mauvaise plaisanterie entre jeunes cons au début, une véritable profession à la fin.

Nous visions les célébrités encore jeunes du monde artistique, naïves et pas assez narcissiques pour n'écouter que soi. 

Mi Ran les charmait, elle abusait de ses sourires enjôleurs pour les noyer un à un. Do Woon, doté d'un certain savoir informatique, vidait les comptes avec les codes soustraient par notre séductrice. Jackson faisait taire l'affaire tel un vilain serpent qui étouffe ses proies.Tandis que moi, je devais connaître nos victimes par cœur pour éviter tous doutes de leur part.

Tout semblait si simple et parfait, pourquoi se tuer au travail lorsque la vie peut être généreuse ? 

Le premier coup, avait été arrosé de champagne, le second, nous avait payé un grand appartement. Nous les avions enchaînés, toujours un peu plus riches, toujours un peu plus tristes et corrompus. Qu'importe ?

Je suis stupide.

Les sentiments sont imprévisibles. 

J'étais une simple admiratrice de tes talents, mais par les récits que Mi Ran me faisait de toi, je suis tombée amoureuse de ton image. 

Je gardais cet amour enfoui, jusqu'au moment fatidique où il a débordé. 

Déjà, une part de folie s'en prenait à moi. Les autres se sont tout bonnement accrochées à la première, main dans la main, elles m'ont noyée. 

...

Notre duperie semblait prendre pied.