TWO

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Cette chambre de pensionnat est petite, moche et démunie de toute décoration. 

Je pense à haute voix, allongé sur le lit, qui grince à chacun de mes moindres mouvements. Faut que j'me casse d'ici, sinon je vais commettre un meurtre. Un rire nerveux franchit mes lèvres. Eh bien, je vois déjà les titres des journaux « L'ancienne star Byun Baek Hyun bascule de plus belle dans l'ombre, sa nouvelle profession est confirmée : meurtrier ! ». Je rigole. Ces salauds de journalistes... 

Ma gorge se noue dès que le passé resurgit, par chance, on toque à ma porte, quelqu'un rompt ce moment de sombres réflexions.

En ouvrant, je suis vite déçu et dégoûté de voir cette fille. Cette chialeuse. 

Je reste appuyé contre l'armature de l'entrée et m'exclame, ayant ce regard blasé. Quoi ? Qu'est-ce que tu veux ? Un bisou tout aussi tendre que le dernier ? Plaisantai-je.

Elle fronce les sourcils, comme pour éviter de s'effondrer ou de pleurer une énième fois.

  « Arrête, tu ressembles à rien. »

Non. Je...je veux que tu t'excuses... Balbutie-t-elle.

Le rire me mange les lèvres. Quoi ? En plus d'être affreusement moche, t'es aussi conne ? 

L'humiliation l'énerve. T'es vraiment méprisable ! Le pire salaud ! T'as bien caché ton jeu, pauvre con !

J'écoute ses plaintes d'une oreille.

  « Fatigante. »

C'est bon, t'as fini ? Tu peux dégager ? Lui crachai-je à la figure.

La petite baisse la tête. Et dire que...

  « Qu'elle est chiante. »

Que quoi ? Dis-je en montant les yeux au plafond, agacé par sa présence.

Elle relève la tête, les larmes aux yeux et le visage cramoisi, elle m'avoue. Je t'admirais !

Je la regarde, ne trouvant rien à répondre. Elle reprend. Tu étais mon idole !

  « Mon ? Je suis ton objet peut être ? »

J'étais obsédée par ce que tu faisais ! Tu es bourré de talents incroyables...et tu as tout gâché.

  « Qu'elle m'énerve... »

Tais-toi. Lui dis-je sèchement. Arrête de faire comme si tu me connaissais. C'est fini tout ça. Dégage, je ne le répéterai pas.

Elle n'en a que faire, plus doucement, elle me confesse. Mais...malgré ton sale caractère, malgré ce que tu es devenu, je ne peux m'empêcher de toujours t'aimer.

  « Je vais vomir. »

Je cernais mieux la personne qu'elle était : une fan en manque.

Les joues rouges, elle recommence son monologue, je ne veux plus l'écouter. Pourtant elle parle, parle, ne s'arrête plus.

  « Ta gueule. »

Pour faire taire ces filles, il faut leur donner ce qu'elles espèrent.

J'approche, elle recule.

Ma main s'impose sur le bas de son dos, je pousse sa taille contre mon bassin, mes yeux la dévisagent. Je peux voir ses pupilles trembler, ses lèvres se mouiller, je peux entendre les forts battements de son cœur, en déduire ses pensées perverses.

  « Dégueulasse. »

Mes lèvres viennent s'appuyer sur les siennes.

  « Merde. C'est répugnant. »

Le baiser est humide, je la sens gémir.

  « Elle me dégoûte. »

Je mets fin à ce supplice. C'est bon ? T'as eu ce que tu voulais ? Peux-tu enfin me laisser tranquille ?! Sale garce !

Elle reste muette puis s'effondre au sol. Qu'est-ce que j'en ai à foutre de son malheur ? Rien. Je referme la porte et vint m'écraser une nouvelle fois sur ce pitoyable lit.


« Elle ne mérite pas mieux. Je suis fatigué.
Je veux mourir. »

ʙᴏʏ ᴏʀ ɢɪʀʟ ᴘʀᴏʙʟᴇᴍs ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant