TEN

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[ Byun Baek Hyun ]


Bien.

Je suis réellement maudit.

Les femmes seront à jamais un poids écrasant mes épaules. Une ne suffisait plus, maintenant, cette satanée médecin me démembre mes bijoux de famille.

Je suis de retour à l'internat, je l'avoue, cette foutue chambre dégueulasse ne m'avait pas manqué. Chaque soir, le docteur Mi Ran essaye de me joindre. Chaque soir, je raccroche.

Monsieur Byun... veuillez accepter mon suivi psychologique, je vous en prie ! J'ai peur de vous revoir à l'hôpital...cette fois, le corps démunit de chaleur.

Elle laisse souvent ce genre de messages, tous les jours, elle ajoute une nouvelle nuance de tristesse, cela me fait rire. C'est un peu comme une lecture du soir, je l'attends avant de m'endormir.

Passons.

Je me suis habitué à ses envois, mais je ne peux supporter la présence accolée de l'autre. Toujours la même.

Actuellement, je suis reposé au sol de ma chambre, je caresse mon front de ma main cisaillée. Je pense à elle.

  « Pourquoi est-elle si obstinée ?

Est-ce de l'amour ?

M'aimerait-elle véritablement ?

Je ne comprends pas. Pourquoi tant d'efforts...pour moi ? »

On toque à la porte. Euh...Baek Hyun ? Je...je sais qu'il est tard...cependant, j'ai besoin de te parler. C'est important ! Parle t-elle vacillement.

Je soupire déjà. Quoi...encore ?

S'il te plait...ouvre-moi... Sa voix évoque une certaine inquiétude.

  « Et merde... »

Je soulève mon poids, mes doigts hésitent, s'avancent puis se rétractent, ils se posent sur la poignée.

  « Je ne devrais pas. Laisse-la. »

J'ouvre. La porte grince timidement, j'entrecroise son regard confus et laisse échapper un simple fil de lumière. Peux-tu me laisser entrer ?

Non. Parle et va-t'en. Dis-je sèchement.

Mais...! Je peux à peine te voir ! S'énerve t-elle.

Qu'importe, je n'ai pas demandé à voir ta sale gueule.

Elle gonfle les joues. Toujours aussi détestable... Souffle t-elle. Baek Hyun, s'il te plaît ! C'est important !

Son regard, que je peux distinguer malgré l'étroitesse, est insistant.

  « Elle me fait pitié. Je ne la supporte plus. »

Je libère entièrement l'entrée, restant immobile, ma lèvre inférieure se pince. Dépêche, tu as une minute et vingt deux secondes.

L'enfant sourit. Je pense que ne cela ne suffira point, disons plutôt cinq minutes et quarante six secondes. Se moque-t-elle.

Tchh...sors ! Tu m'énerves déjà !

  « Pourquoi l'as-tu laissé entrer ? Es-tu si faible à ses demandes ? »

NON ! BAEK HYUN JE T'AI TROUVÉ UN TRAVAIL ! S'époumone la jeune femme dont les joues sont parfumées d'un voile rosé.

Mon visage ne sait quelle expression représenter. La confusion ? L'interrogation ? L'indifférence ?

Je reste donc muet.

Elle reprend. Je...j'ai trouvé une agence qui accepterait tes services ! Tu pourras de nouveau chanter !

  « Mais qu'est-ce qu'elle raconte... »

C'est un contrat avec l'agence artistique Jung Entertainment. Ce n'est pas la plus prestigieuse...mais c'est mieux que rien ! Tu seras en compagnie de deux autres jeunes hommes ! Elle me tend une feuille. Ceci va te sauver de cette misérable situation ! De ces deux mains, elle me présente un flyer.

  « Mais qu'est-ce qu'elle raconte bon sang !? »

Elle me tourne le dos. J'ai déjà présenté ta candidature...ils sont très intéressés par toi. Nous avons un rendez-vous demain à dix heures... Avoue-t-elle d'un air terrifié.

L'indignation l'emporte. Que qu-...

Je sais ! Hurle-t-elle. S'il te plait, ne t'énerve pas. Je l'ai fait uniquement pour toi...

Je veux arracher chacun de mes cheveux, je veux piétiner chaque parcelle de son corps, des envies de meurtre me parcourent. Mais merde ! Quand vas-tu comprendre que je ne t'ai rien demandé !? Tu débarques ainsi et empestes le peu de vie qu'il me reste ! Vraiment...cette fois, c'est moi qui te supplie...pars. Disparais. Je suis à bout... Je tombe accroupi et découragé.

Elle me rejoint et se risque à frôler mon épaule. Alors reste ici. Reste bas. Ceci semble te convenir. Tu n'as même pas le courage de subsister sur tes deux jambes.

Je relève un visage froid. Ferme la.

Tu as raison, un mec aussi vulgaire ne mérite pas une telle occasion. Continue ainsi, tu finiras par mourir seul et con. Me crache-t-elle à la figure, les yeux opaques.

  « À quoi joue-t-elle ?  »

Je la pousse au sol, mon ombre recouvre son tout. T'es vraiment conne. Mes doigts font du tord à son menton, j'approche tout près de son visage. N'inverse pas les rôles, mon passage sur terre a été reconnu, le tient n'a jamais intéressé personne. Les traits de son faciès restent impassibles, mais ses yeux pleurent. Tu pensais quoi ? Que j'allais te remercier ? Pauvre dé-...

Elle me coupe et me frappe au ventre en se relevant. Voilà la différence entre nous, tu restes au sol, je me redresse. Je préfère mourir seule. À ta place, j'aurais honte. Articulait-elle larmoyante. Demain, huit heures, devant l'établissement ! Je ne te laisse plus le choix !

Elle sort, me laissant pour cadavre assommé.

J'essaye de me soulever, mais ses mots empoisonnent mon esprit.

« Faut-il que je me batte ? »


Sept minutes se sont écoulées.

ʙᴏʏ ᴏʀ ɢɪʀʟ ᴘʀᴏʙʟᴇᴍs ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant