Step 13

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Deux semaines. Deux semaines depuis la soirée FIFA. J'ai immédiatement été ajoutée sur les réseaux par ses potes le lendemain. Ils m'ont demandé mon compte au petit-déjeuner, me disant que j'étais super sympa, et qu'ils avaient hâte de me revoir. En vérité, moi aussi j'ai hâte de les revoir, mais encore plus Oli. Il me manque, ses câlins me manquent, sa présence. Ca fait déjà deux semaines qu'on a pas pu se voir. Il est occupé, il a une carrière à gérer, ce que je comprend, mais je m'ennuie moi. En plus, mes parents ne font que disparaître ces derniers temps. Ma mère qui avait pour habitude de m'emmener en chimio chaque jeudi ne m'envoie même pas un message pour savoir comment ça se passe. Elle me laisse juste de l'argent pour le bus. Ils disent que c'est de ma faute, que je suis trop distante, enfermée dans un bulle et toujours sur mon téléphone, que ça ne sert à rien qu'ils soient là. Ils ont bien raison, même si je suis triste d'aller en chimiothérapie seule, au moins je n'ai plus à subir les remarques constantes de ma mère. Mais heureusement que Oli est là pour m'envoyer des messages chaque jour. Sans lui, je sais pas comment je ferais, c'est lui qui m'aide à tenir le coup.

Le liquide s'écoule lentement dans mon corps, le temps est long, j'ai l'impression d'être assise depuis une éternité, mais l'infirmière m'indique que ça ne fait que 15 minutes. J'ai envie de dormir, mais je ne peux pas, je ne peux rien faire, à part jouer à des jeux stupides sur mon téléphone. Je hais cette putain de maladie !

_Hey...

Je lève les yeux, prête à dire à ses personne de dégager, mais change d'avis quand je vois le visage d'ange d'Oli. Il me sourit, avant de s'approcher de moi et déposer un baiser sur ma joue avant de s'asseoir à mes côtés.

_Qu'est ce que tu fais ici ?
_Je me suis dis que tu aurais besoin de compagnie, et je mourrais d'envie de revoir ton beau visage. C'est Amélie qui m'a donné le lieu de ta chimio, et j'ai pris un Uber pour venir. C'était dur pour moi de t'imaginer seule ici, dans un moment pareil.
_Oh Oli t'es trop gentil ! Merci, merci, merci ! Mais t'avais pas une interview cet après-midi ?
_Oh non, c'était juste pour pas éveiller tes soupçons.

Il saisit ma main froide et vient la serrer entre ses mains pour la réchauffer. Je suis vraiment heureuse. Le temps me paraît passer en un éclair à ses côtés, si bien que l'infirmière vient arrêter mon traitement après les deux heures, et j'en suis étonnée, j'ai l'impression qu'il est arrivé il y a seulement 10 minutes. On quitte l'hôpital et on prend un taxi pour rentrer chez moi, passer la journée dans le canapé à rien faire.

C A N C E ROù les histoires vivent. Découvrez maintenant