Junhong est réveillé de ses cauchemars par une voix grave l'accueillant d'un "bonjour". Encore plongé dans ses souvenirs, l'adolescent grogne:
- Laisse moi dormir Jihoon...
Il essaie de se retourner dans le lit, mais une puissante main le retient en agrippant fermement son épaule. Il sent même des ongles s'enfoncer profondément dans sa peau. Junhong ouvre alors les yeux, surpris.
- Jihoon, depuis quand t'as des mus... AAAH!
Le jeune homme fait face à son tortionnaire qui le fixe, les yeux exorbités, un énorme sourire surpassant celui du Joker gravé sur son visage faiblement illuminé par la lumière de fin de matinée passant à travers les rideaux. Junhong n'a jamais été aussi terrifié de sa vie, il a l'impression de vivre un film d'horreur (du moins c'est comme cela qu'il imagine ces films qu'il n'a jamais eu l'occasion de regarder). La peur fait trembler violemment tout son être. Il referme les yeux dans une tentative désespérée d'échapper au regard fou de Yongguk.
À peine quelques instants plus tard, l'homme lâche son épaule et les deux joues du garçon sont lentement recouvertes par deux mains douces et délicates dont il redoute les usages à venir. Yongguk force les paupières de Junhong à s'ouvrir à l'aide de ses doigts, et ses yeux à présent moins déments véhiculent un message simple et efficace: regarde moi. Junhong se trouve incapable de désobéir à l'ordre silencieux, et soutient donc le regard étrange de l'homme.
Yongguk rapproche alors son visage de celui de l'adolescent en dessous de lui jusqu'à ce que leurs nez se touchent et colle leurs corps l'un à l'autre par la même occasion. Junhong ne sent, n'entend, ne voit que lui. Il ne peut pas s'échapper, le poids du corps de Yongguk sur le sien l'emprisonne et rend sa respiration plus difficile. Leurs regards semblent ne jamais vouloir se quitter, comme si ils avaient trouvé leur jumeau.
Plusieurs minutes de contemplation mutuelle s'écoulent, sans autre son que celui de leurs respirations qui se synchronisent harmonieusement. La tête de Junhong est vidée de toutes ses pensées, tous ses souvenirs, toutes ses craintes. Tout cela est oublié en cet instant pour être remplacé par Yongguk. Les mains de Yongguk sur ses joues, le corps chaud de Yongguk sur le sien, leurs yeux et leurs respirations qui se rencontrent. Tout semble fait pour les réunir. Ils se complètent parfaitement.
Junhong est détendu. Il se sent à sa place, et il n'a aucune réaction de peur lorsque Yongguk le déshabille. Il s'en rend à peine compte, en confiance totale. L'homme se met torse nu, révélant une nouvelle fois ses tatouages et ses abdominaux, vue agréable pour Junhong.
Les jolies mains de Yongguk entreprennent de parcourir l'ensemble du corps du jeune homme, caressant et massant délicatement chaque parcelle de peau accessible. Cela achève de détendre Junhong qui se laisse relaxer par le toucher expert si agréable de l'autre. Il ne proteste pas lorsque l'une des mains qui lui font tant de bien attrappe son membre et le caresse sensuellement.
Laissant de légers gémissements de plaisir s'échapper de ses lèvres, il ne lâche pas un instant le regard de Yongguk pendant que celui-ci effectue des allers-retours de plus en plus rapides sur son sexe désormais dur. Perdu dans le plaisir, il émet régulièrement des sons de satisfaction tandis que Yongguk continue de prendre soin de lui. Ne pouvant pas se contenir très longtemps, il cède sous les caresses parfaites et répand son sperme, gémissant le nom de Yongguk, sur le torse de l'autre qui se sert de sa main inoccupée pour tremper deux doigts dans le liquide. Yongguk porte ses doigts jusqu'à ses lèvres afin de goûter la substance, qu'il n'hésite pas à avaler. Il recommence plusieurs fois sous les yeux du garçon.
Après s'être essuyé à l'aide de son t-shirt qui traînait au pied du lit, Yongguk retourne se positionner au-dessus de Junhong, dépose un rapide baiser sur les lèvres du jeune homme, puis sort de la pièce. En écoutant le son de la douche en action, Junhong soupire. Ce fou dangereux lui a fait ressentir un plaisir intense comme il n'en a jamais vécu. Il se ressasse les scènes une par une, se délectant de nouveau de chaque détail.
Il commençe à caresser son membre, imaginant le toucher de Yongguk torse nu face à lui. Les va-et-viens se font de plus en plus intenses lorsqu'il se figure avec précision l'ensemble du corps de l'homme, et le jeune garçon cède après quelques minutes de plaisir solitaire, gémissant le nom de Yongguk.
Alors que Junhong commence à peine à redescendre du septième ciel, un bruit de sonette se fait entendre. Qui viendrait au milieu de nulle part voir ce dégénéré? Il est bien beau à regarder mais il ne doit pas avoir beaucoup d'amis...
Soudain, Yongguk fait irruption dans la pièce. L'air paniqué, il ouvre le placard noir vide se trouvant en face du lit, jette les vêtements de Junhong à l'intérieur, puis pousse assez brutalement leur propriétaire dedans avec eux.
- Tu restes silencieux, ordonne fermement l'homme au plus jeune avant de refermer les portes du meuble.
Le garçon, confus, se soumet aux ordres et écoute avec attention les moindres bruits perceptibles dans la maison pour tenter de comprendre qui ce mystérieux visiteur pourrait être.
Les pas précipités de Yongguk se dirigent vers la porte d'entrée. Le son s'éloigne de plus en plus, et bientôt, Junhong est incapable de distinguer quoi que ce soit. Après une dizaine de minutes, ou un quart d'heure d'attente dans le noir complet, des voix lointaines se rapprochent progressivement. Curieusement, elles sont très similaires. Junhong peine à les différencier, il est même incapable d'identifier la voix de son maître.
En provenance du salon, Junhong perçoit le son étouffé d'une conversation, sans pour autant arriver à en distinguer un seul mot. Après une durée indéterminée passée à écouter les voix inintelligibles de son propriétaire et de l'inconnu, une demi-heure, ou plusieurs heures, le garçon ne saurait dire, des courbatures commencent à se faire sentir dans ses jambes et sa nuque à cause de l'inconfort de sa position courbée, le placard n'étant pas assez haut pour que Junhong s'y tienne correctement debout.
Soudain, le jeune homme s'aperçoit que les voix se rapprochent de nouveau et se font de plus en plus distinctes: les deux hommes se dirigent vers le couloir permettant d'accéder aux chambres. Il parvient alors à saisir des bribes de conversations d'abord, puis des phrases complètes.
- Pourquoi... ta chambre? ... vais... jours... ami...
- Parce que j'ai envie! ... une fois... bien... un peu de changement.
- Toi, du changement? Ça m'étonnerait. Tu ne me caches rien j'espère?
- Non, bien sûr que non, c'est juste que je dors mieux dans la chambre d'ami en ce moment, je sais pas pourquoi, c'est drôle ça! Donc je te laisse la mienne.
- Bon, si tu le dis...
- Par contre, euh... j'ai pas rangé. Laisse-moi cinq minutes, tu peux aller te servir à boire ou à manger si tu veux.
- D'accord, et que ça brille quand je reviens!
- C'est pas garanti...
Sur ce, l'invité se retire, sûrement dans la cuisine comme Yongguk l'a proposé. Pendant quelque minutes, le jeune homme écoute les bruits de déplacements d'objets divers. Devinant que l'invité est absent, il ose braver les ordres pour sortir de son placard, se dégourdir un peu, et il se décide à aller discrètement à la rencontre de Yongguk, qui semble bien plus normal et sain d'esprit que d'habitude, pour lui demander quand il aura la permission de sortir pour de bon de ce placard qui lui donne d'affreuses douleurs, et peut-être pourra-t-il aussi, avec un peu de chance, obtenir quelques informations sur le visiteur.

VOUS LISEZ
Esclave | Banglo
FanficYongguk se promenait lentement au milieu des jeunes hommes nus, s'arrêtant de temps en temps devant l'un d'entre eux pour le toiser, le fixant de son regard froid. Il palpe quelques paires de fesses au passage, mais ne semble jamais satisfait. Ses p...