The Walking Dead Erin Clark

Chapitre 4

Maggie s'agenouille à mes côtés et passe un bras au – dessus de mes épaules sans s'inquiéter de ce à quoi je ressemble alors que je suis couverte de sang, de boue, . . . Au bout de quelques minutes, j'arrive à articuler :

_ Excuse moi Maggie, en essayant de me redresser et de reprendre un peu de prestance.

_ Ne t'inquiète pas, on a tous eu une histoire compliquée et on connaît la vie à l'extérieur . . . enfin tu sais. . . dit -elle, en baissant les yeux, me faisant comprendre qu'ils n'avaient pas été épargnés non plus. Crois moi ici tu seras bien avec nous, on se protège et on s'aide. Puis elle reprend avec hésitation, tu n'es plus obligée d'être seule.

_ Je te remercie, tu es vraiment adorable, lui dis – je en essuyant les dernières traces de larmes sur mon visage.

_ Je vais t'accompagner jusqu'aux douches, appuies toi sur moi, reprit – elle en me tendant une main que je saisis en la remerciant. Il n'y a personne à cette heure – ci, les garçons viennent en fin de journée et les filles plutôt le matin en général.

_ Bien, une fois rafraîchie, il faudra que je présente à tout le groupe, ils attendent tous d'en savoir un peu plus sur toi.

Avant de sortir, je la remercie encore une fois et elle m'indique où mettre mes vêtements sales. Je me déshabille rapidement et ouvre en grand le robinet. Je n'attends pas que l'eau chauffe et me mets directement sous le jet, lâchant un soupir de soulagement, bien que le froid glacial de l'eau me mord la peau. Quand je regarde l'eau qui s'écoule, j'ai honte. Elle est marron, presque noir avec des traces de sang. Je n'ose pas imaginer à quoi je devais ressembler. Je prends le shampooing et en fais deux pour avoir des cheveux corrects avant de me savonner entièrement deux fois là aussi. Une première pour enlever la saleté et une deuxième juste pour le plaisir. Cela me fait un bien fou. J'ai peu à peu l'impression de redevenir un être humain à part entière. Soudain, j'entends une porte s'ouvrir, instinctivement je cherche mon couteau du regard, quand j'entends une voix de femme que je ne connais pas encore.

_ Euh . . . désolée mais il faut économiser l'eau, donc il faudrait terminer dans pas trop longtemps, me dit la personne un peu gênée.

_ Oh excusez moi . . . je sors tout de suite, dis – je encore plus gênée d'abuser de l'hospitalité que l'on m'offrait.

Je m'enroule dans la serviette et me retrouve face à une femme aux cheveux grisonnants tenant mon linge sale.

_ Bonjour, je m'appelle Carol, dit – elle avec un sourire engageant.

_ Enchantée moi c'est Erin, dis – je avec un sourire sincère, je suis désolée pour l'eau mais . . . je peux vous poser une question ?

_ Oui

_ Pourquoi portez – vous mon linge sale ?

_ Je m'occupe de la lessive, cela me détend, dit – elle toujours souriante, c'est la première douche. . . j'acquiesce d'un signe de tête. Elle paraît toujours trop courte, termine – t – elle.

Une fois Carol sortie, je me défais de ma serviette et enfile des vêtements propres. C'est bien simple, c'est un pur bonheur. Puis j'enfile le slim noir et le débardeur gris donnés par Maggie. Je m'avance vers la glace en commençant à démêler mes cheveux auburn à l'aide des mes doigts. Le shampooing leur a donné un second souffle. Par contre mes yeux bleus sont cernés et mon teint est gris. Mais au moins, maintenant, je ressemble plus à un humain qu'à une charogne.

Quand je rentre dans la pièce de vie, toutes les conversations s'arrêtent et tous les regards se braquent sur moi. Pas que je n'ai pas l'habitude d'être le centre d'intérêt, mais avec ce nouveau monde j'avais perdu cette habitude. À l'époque actuelle, il vaut mieux se fondre dans la masse. Mon assurance est un peu mise à mal ces derniers temps. Mais je ne baisse pas les yeux. Carol et Maggie se lèvent et viennent à ma rencontre. « Approche » commence Maggie, je vais te présenter à tout le monde. Elle me désigne le garçon qui nous a ouvert comme étant Carl, et le bébé, Judith, est sa sœur. Ce sont les enfants de Rick, leur leader, qui arrivera bientôt. Ensuite, il y a un jeune coréen répondant au nom de Glenn, Michonne est la femme appuyée contre le mur qui a un sabre. Et pour terminer, il y a l'homme qui me tenait en respect avec son arbalète. Il avance vers moi, avec un air renfrogné, mais je reste stoïque.

_ Daryl, dit – il avec une voix rocailleuse, . . . pour tout à l'heure . . .

_ Pas de problème, tu ne me connais pas, je comprends, c'est normal, lui répondis – je, pour lui montrer qu'il n'y avait aucun problème par rapport à ce qui c'était passé à mon arrivée.

Il hoche la tête et retourne tailler des flèches assis sur les marches de l'escalier. Je ne peux m'empêcher de sursauter quand la porte de la salle principale claque.