The Walking Dead Erin Clark

Chapitre 1

La nuit commence à tomber. Tout doucement, je vois mon ombre s'étirer de plus en plus sur le sol. Il va falloir que je trouve un abri, un endroit pour me poser.

Dire que je trouvais que ma vie d'avant était monotone avec le rythme métro – boulot – dodo. Les mêmes sorties au cinéma, les mêmes restos toujours avec les mêmes personnes, les mêmes rencontres, . . . J'avoue que là tout de suite, je donnerai n'importe quoi pour retrouver cette routine qui me paraissait si ennuyeuse.

Seulement depuis que ce virus permettait aux morts de se relever pour se repaître des vivants les transformants à leur tour en charognards, je n'ai plus aucune routine. Ces pensées me rappellent Andréa. On disait vouloir de l'aventure, dans la salle d'attente du tribunal entre deux affaires, et bien là on est servie, j'ai envie de dire. J'aurai presque envie de sourire à cette remarque. Mais je me rappelle que je n'ai plus aucune nouvelle de mon amie depuis le début de cette folie. Tout est allé tellement vite à Atlanta. J'espère qu'elle va bien, j'ai réussi à m'en sortir alors pourquoi pas elle.

Des grognements me sortent de mes pensées, je me retourne rapidement et compte six cadavres ambulants. Je commence à courir pour les semer. Au moment, où je me retourne pour voir où ils en sont, je bute dans l'un d'eux que je n'avais visiblement pas vu venir. Déséquilibrée, je tombe sur le sol avec lui, ses dents claquent à côté de mes oreilles.

En tombant, j'ai perdu mon couteau. Je prends une grande inspiration. Bon bah, quand faut y aller . . . faut y aller. J'enfonce mes doigts dans les orbites de ses yeux. C'est comme dans de la gélatine avec en bonus une odeur d'égout et de mort. J'arrive à arracher la tête du reste du corps et la jette le plus loin possible avant de me tourner sur le côté et de vomir le peu que j'avais dans l'estomac.

J'ai à peine le temps de me relever et de récupérer mon couteau que les six rôdeurs sont déjà sur moi. Pas le choix je vais devoir les affronter. Je repousse le premier avec un coup de pieds et enfonce ma lame dans la tête du suivant. J'arrive à répéter cette opération et vient à bout de cinq rôdeurs. Je suis à bout de souffle, épuisée, couverte de leur sang. Pour couronner le tout mon couteau me glisse des mains tant leur sang me poisse les doigts.

Je me redresse pour combattre le sixième, quand à ma grande surprise, ce dernier passe à côté de moi sans même un regard. Je ne bouge pas et serre les dents attendant qu'il s'éloigne suffisamment pour que je puisse être tranquille. Après plusieurs minutes en mode statue, je souffle un grand coup et récupère mes affaires. La nuit est là, je ne veux pas avancer à l'aveugle dans cette nuit sans lune. Je grimpe dans l'arbre le plus proche pour me reposer un peu.

Quand je me réveille, il fait jour depuis un petit moment, vue la position du soleil et des ombres. Je me détache rapidement pour descendre et poursuivre ma route. Mon corps est engourdi par le froid, il faut vraiment que je me trouve des vêtements chauds, propres et vite car je n'ai que ce que je porte sur moi. La réalité me rattrape à mon premier pas. Je retiens un cri de douleur. Ma cheville droite me fait un mal de chien, j'ai du me blesser dans l'affrontement d'hier. Je cherche quelque chose qui me fera office de béquille de fortune.