The Walking Dead Erin Clark

Chapitre 31

Rick nous regarde sérieusement un par un avant de commencer.

_ Bien, les vivres vont commencer à manquer et le potager ne donne pas autant que nous le voudrions. On s'est approvisionné dans toutes les maisons et villes voisines, il va falloir se ravitailler plus loin, beaucoup plus loin.

_ Qu'est – ce que tu appelles beaucoup plus loin, Rick ? Demande Hershel.

_ Avec Daryl, on a regardé la carte, on peut faire un ravitaillement pour plusieurs mois mais on va partir au moins deux jours. Ce qui veut dire que les autres resteront seuls ici pour s'occuper de tout.

_ Qui comptes – tu emmener ? Demande Carol.

_ Daryl, Michonne, Sasha, Tyreese et moi, dit Rick mal à l'aise.

_ Pardon, intervins – je, tu es sûr que tu n'oublies personne, en le regardant droit dans les yeux tout en évitant de montrer ma colère.

_ On ne peut pas laisser la maison sans surveillance, répond – t – il tendu.

_ Je sais et le comprend, mais laisser la maisons à Glenn, Carol et Maggie, je n'appelle pas ça laisser la maison sans surveillance.

_ Erin, j'aimerai qu'on parle en privé, s'il te plaît, me dit – il mal à l'aise face à la tournure que prend la conversation.

_ Non, Rick, on parle ravitaillement et pas famille, je pars comme prévu, point barre. Les enfants seront en sécurité, ici, avec le reste du groupe. Dis -je cette fois clairement énervée.

_ Rick, intervient Hershel, je ne veux en aucun interférer dans votre vie personnel, mais sur le plan du groupe. C'est toujours mieux si vous six que cinq, ne serait – ce que pour vous couvrir l'un l'autre, il faut être deux.

_ Rick, on a qu'à voter, finis – je par dire pour enfoncer le clou. En effet une fois une décision prise au cours d'un vote du groupe, on ne revenait pas dessus telle était la règle et Rick le savait mieux que personne.

_ Bien, fit – il complètement dépité, Daryl appelle les autres s'il te plaît.

Une fois tout le monde réuni, on passe au vote. Vote qui fut unanime moins une voix, je ferai partie de ravitaillement. Le reste de la journée est consacrée à peaufiner le trajet et le plan d'action. On prendra deux véhicules : le pick – up et la berline, on laissera ici le van pour les autres, on ne sait jamais.

Je prépare la trousse de secours pour notre périple quand Michonne pose sa main sur mon bras.

_ Erin, . . . tout va bien, finit – elle par demander un peu mal à l'aise.

Je hausse les épaules. Rick et moi ne nos sommes pas parlés depuis le vote. Et je dois avouer que je n'aime pas quand il y a des tensions entre nous. Tout va tellement vite à notre époque, il ne faut pas rester avec les gens que l'on aime car on peut le regretter amèrement.

_ Oui, finis – je par répondre sans vraiment y croire.

_ Tu sais, . . . il s'inquiète pour toi . . . c'est normal.

_ Je sais tout ça Michonne, mais j'ai vécu dehors si longtemps. Je ne suis pas une petite chose fragile que l'on doit protéger. Je sais me battre et protéger le groupe.

_ C'est sûre, je ne dirai pas le contraire, dit – elle avec un sourire en coin., ça tu sais te battre. Puis elle reprend avec plus de sérieux. Erin, tu ne l'as pas vu quand tu as failli mourir à cause de l'infection. Tu ne l'as pas vu devenir à moitié dingue à la simple idée de te perdre.

Je finis pas baisser la tête me rendant compte que nous ne sommes pas qu'une équipe mais aussi un couple. Je le vois toujours comme un roc inébranlable, indestructible. Sauf que ce n'est pas le cas, c'est un homme avec ses qualités mais aussi ses doutes et ses craintes et là je ne fais rien pour l'aider bien au contraire.

_ Merci Michonne, je vais aller lui parler dès que j'aurai fini ici, dis – je à mon amie, bien décidée à soutenir cet homme auquel je tiens.

_ Vas – y, me dit – elle avec un clin d'œil, je vais terminer.

_ Où est – il ?

_ Dans le potager.

Je file en direction du jardin de derrière. Il est en train de désherber frénétiquement un plan de tomate. J'avance calmement derrière lui et pause ma main sur son épaule. Il cesse tout mouvement et pose sa main sur la mienne en baissant la tête. Je presse son épaule et il se relève me faisant face.

_ Je suis désolée Rick, . . . je n'aurais pas du te forcer la main . . . je suis sincèrement désolée, dis – je en posant ma main sur son visage.

Il incline la tête pour appuyer on visage contre ma main puis ferme les yeux et prend un grande inspiration. On reste comme cela quelques minutes. C'est encore une fois qui rompt le silence.

_ Parle moi s'il te plaît Rick, suis – je à la limite de le supplier.

Il ouvre les yeux et plante son regard dans le mien, puis il dit avec calme.

_ Je t'aime Erin, . . . je ne survivrai pas s'il t'arrive quelque chose et . . . les enfants seraient anéantis, Carl t'adore et . . . pour Judith . . . tu es sa mère . . . je ne pourrai pas supporter ça une nouvelle fois.

Je comprends alors que chacune de ses paroles lui sont pénibles. Ces paroles me transpercent le cœur et mes larmes coulent toutes seules le long de mes joues. Je prends alors consciences de ce qu'il a traversé, de ce que les enfants ont traversé . . . mais surtout de ce que je représente pour lui.

_ Moi aussi je t'aime Rick. Je considère Carl et Judith comme mes enfants. Je l'embrasse tendrement faisant passer tout l'amour que je ressens pour cet homme.

_ Allez, rentrons shérif, on a encore des choses à voir ensemble.

_ OK, Belle au bois dormant, il me fait un clin d'œil et poursuit, c'est pas si mal un week end en amoureux sans les enfants.

_ C'est vrai se sera tellement intime et romantique avec Michonne, Daryl, Tyreese . . . ah et j'oubliais Sasha.

On finit par rire et terminer les préparatifs pour demain. La journée passe vite, trop vite. Je couche Judith après le repas et vais voir Carl, dans sa chambre, qui lit des B.D. sur son lit.

_ Je peux entrer, demandais – je après avoir frapper à la porte.

_ Oui bien sûr, dit – il en posant son livre sur la table de chevet.

_ Je venais te souhaiter bonne nuit et te dire que demain je pars en ravitaillement avec ton père à la première heure.

_ Ouais je sais . . . tu feras attention . . . hein, me dit – il quelque peu inquiet.

_ Oui, avec ton père, on forme une bonne équipe. On se protège l'un l'autre. Je verrai si je trouve de nouvelles B.D. bonne nuit mini shérif, dis – je en ébouriffant ses cheveux, on se voit dans deux jours, prends bien soin de ta sœur.

_ Bonne nuit maman et à dans deux jours, me dit – il avant de se glisser dans ses draps.