Chapitre 33

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Cela fait environ deux heures que je marche en direction du hameau que j'ai indiqué au groupe. Le soleil est encore bas mais il annonce déjà une chaude journée. J'ai croisé quelques rôdeurs dont je me suis débarrassée sans grande difficulté. Arrivée dans le hameau, je pénètre dans la première maison. Elle semble délabrée mais je ne peux pas me permettre de faire la difficile. Pas aujourd'hui. Je tape à la porte . . . pas de charognes, peut être que la chance me sourit enfin.

Je commence à fouiller la cuisine, même si je suis quasiment sûre que tout ce qui est potable est sans doute déjà récupéré par un autre groupe. Mais la chance me sourit encore, je trouve quelques boîtes de conserves, c'est mieux que rien. Je les range dans mon sac à dos quand j'entends des bruits à l'étage. Je m'apprête à monter mais à quoi bon, ils semblent bloqués. Je ressort de cette maison et entre dans la suivante.

Perdue dans mes pensées, j'ai oublié de frapper à la porte et suis entrée directement. Je me dirige vers la cuisine quand quelque chose de poisseux m'attrape le bras.

J'avais oublié leur contact. Il s'approche dangereusement de mon bras en claquant des dents et grognant. J'attrape mon couteau à la ceinture et l'enfonce dans son crâne mou. Quand je retire la lame, je suis couverte d'immondes éclaboussures. C'est dommage, la journée avait bien commencé pourtant. Je n'ai pas la temps d'essuyer mon couteau, qu'une autre de ses créatures me tire en arrière en s'agrippant à ma tresse. J'essaie de m'en défaire quand un autre entre dans la danse et me pousse sur celui qui me tient déjà. Je tombe sur le premier avec le deuxième sur moi. Je suis la tranche jambon entre deux tranches de pain rôdeur.

Les cadavres sont dans un sale état, j'arrive à pousser le rôdeur qui est sur moi. Il est dans un tel état de décomposition que mes mains passent à travers son corps. Mes mains s'enfoncent dans ses chairs en putréfaction. L'odeur est insoutenable. N'ayant plus d'arme, mes mains se fraient un chemin à l'intérieur de lui pour atteindre son cerveau. Une fois ce dernier entre mes doigts, je le malaxe pour le réduire à néant. Il ouvre une dernière la bouche et s'effondre sur le côté. Je roule sur celui – ci et l'autre qui était derrière se trouve maintenant au – dessus de moi. J'essaie de me défaire de lui, mais je n'y arrive pas. Je suis presque prête à lâcher prise sentant mes forces diminuer, quand je vois le tournevis sur la table. Je reprends espoir, je tends le bras mais il est trop loin. Je m'étire de tout mon long en le retenant d'une seule main, je tente le tout pour le tout.

_ Yes ! M'écriais – je et je lui plante dans son crâne spongieux d'un seul mouvement.

Je me laisse retomber en arrière et reprend mon souffle. Au bout de quelques minutes, je me redresse avec difficulté. Ma cheville me fait à nouveau un mal de chien. Je ne peux réprimer une grimace de douleur quand je m'appuie dessus. Je croise mon reflet dans le miroir de l'entrée et constate que je ressemble plus à un rôdeur qu' à un humain.

Quand je sors de la maison, je suis éblouie par le soleil et avec ma cheville, j'ai maintenant en plus de l'allure, la démarche d'une charogne. La bataille m'a épuisée mais je distingue des silhouettes devant moi. Je n'ai pas le temps de réagir qu'un homme sur le côté est déjà prêt à m'enfoncer la lame de son couteau dans mon crâne. J'ai juste le temps de penser à Rick et aux enfants.

The Walking Dead  Erin ClarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant