Chapitre 36

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Abraham nous demande de garder tout cela pour nous le temps qu'il voit les réactions de Garreth. Mais soudain, la porte de la cabane s'ouvre avec fracas. Garreth sort avec un air à vous glacer les sangs.

_ Erin, Erin, Erin, tu veux m'abandonner, après ce que l'on a traversé, dit – il en s'approchant de moi, revolver en main.

Son regard est celui d'un fou, on se regarde tous. Nous n'avons pas d'arme à par nos couteaux. Les autres armes sont dans la cabane. Abraham fait signe aux filles de ne pas bouger. Puis Garreth reprend :

_ Tu n'as pas idée mon amour de ce que j'ai du faire pour tenir, pour te retrouver au milieu de tout ça. J'ai tué des rôdeurs, j'ai tué des humains, j'en ai même mangé pour survivre et te retrouver et toi pendant ce temps . . . tu tenais chaud à ce connard de shérif. Mais tu te fou de ma gueule sérieux . . . Puis il avance vers moi l'arme toujours braquée sur Abraham.

Je décide de rentrer dans son jeu. De toute façon, quelle autre solution avions nous. J'essaie de m'approcher de lui mais il me fait signe de rester à ma place.

_ Garreth, je te comprends, je me suis égarée, excuse moi dis – je pour essayer de le calmer.

Mais rien n'y fait malheureusement. Soudain des bruissements se font entendre dans les buissons sur le côtés de la cabane. Garreth se retourne vers le bruit et prend une flèche dans le bras qui tient son arme et s'effondre au sol en hurlant de douleur. Voyant la flèche, je comprends que mon groupe est là pas loin, qu'il est là. Je vais le retrouver, je suis sauvée.

Daryl sort du buisson et vient à ma rencontre. Il n'est pas comme d'habitude. Son regard est voilé, son visage tendu. Je comprends tout de suite que quelque chose ne va pas.

_ Daryl, qu'est – ce qu'il y a ? dis – je moi même angoissé.

_ Il faut qu'on rentre vite Erin, dit – il.

_ Mais et eux ? Demandais – je.

_ Abe et les filles peuvent venir, j'ai pris le van, il est un peu plus loin. Lui . . . il peut crever et il tire un carreau en plein dans la tête de Garreth.

Je fais signe aux autres de venir, ils suivent rapidement. On court derrière Daryl jusqu'au van dans un silence de mort. Puis je me stoppe, je veux savoir, mon cœur est sur le point de s'arrêter de ne pas savoir.

_ Daryl, je n'irai pas plus loin, dis moi, s'il te plaît, l'implorais – je.

Il s'arrête mais ne se retourne pas, je vois ses épaules s'abaisser, et je vois qu'il pleure. Je me mets moi – même à pleurer sachant que ce qui va suivre va me bouleverser et probablement me déchirer le cœur. Puis il lâche ses quelques mots qui détruiront une partie de ma vie.

_ C'est Rick, en te cherchant, il . . . il . . . il s'est fait . . . mordre. On s'est fait encercler et . . . et . . .

Le sol se met à tanguer mais pas maintenant je dois me ressaisir. Je dois le voir. Je finis par articuler d'une voix blanche.

_ Il est mort . . .

_ Non, mais il faut faire vite. . . il ne tiendra plus longtemps, finit – il en reniflant.

Nous grimpons dans le van. Tout se repasse dans ma tête, j'aurai du écouter Hershel, j'aurai du rester au manoir, j'aurai du aller en excursion . . . puis je revois nos meilleurs moments, ses yeux, son sourire . . . et je n'arrive même pas à pleurer.

Quand la maison est en vue, au fond de moi, je me dis que c'est une erreur. Rick n'a pas pu se faire mordre. Pas lui. Je vais entrer le voir, il me sourira, me prendra dans ses bras et tout rentrera dans l'ordre.

The Walking Dead  Erin ClarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant