[EN REECRITURE] Alexis Potter : When it's all over [Tomes 6 et 7].

♦Chapitre 11.

  Je ne tenais plus devant la douleur. J'entendis à peine Harry partir et m'effondrai au sol. Les voix de Ron et Hermione s'unirent pour nous appeler et demander ce que nous avions, mais je me mis à fermer les yeux en posant ma main sur mon front en grimaçant. La rage de Voldemort était combinée à celle que j'éprouvais envers moi-même pour avoir été assez idiote et croire qu'avoir un enfant avait été ne serait-ce qu'un instant une bonne idée. J'avais envie de tout casser autour de moi et de détruire ceux qui me contrariaient.

Le Square Grimmaurd disparu pour laisser place à une longue pièce, éclairée par un simple feu de cheminée. Le grand Mangemort blond hurlait à la mort et se tordait de douleur sur le sol. Une silhouette plus mince se penchait sur lui, baguette tendue. Ma voix n'était plus la mienne quand je me mis à parler au Mangemort. Elle était aiguë, impitoyable et froide.

"- Tu en veux d'avantage, Rowle, ou bien, on en reste là et on te donne à manger à Nagini ? Lord Voldemort n'est pas sûr de pardonner cette fois... Tu m'as appelé pour ça. Pour m'annoncer que les enfants Potter s'étaient à nouveau échappés ? Drago, fait sentir une nouvelle fois à Rowle l'intensité de notre déplaisir... Vas-y ou c'est toi qui subiras ma colère !"

Une bûche tomba dans la cheminée et les flammes s'élevèrent pour éclairer un visage blanc et pointu au regard terrifié.

J'ouvris à nouveau les yeux, haletante.  

  "- Alex... Tout va bien ?"

Je sursautai en sentant les doigts de Ron frôler mon bras et m'écartai de lui.

"- Ne... Ne me touche pas, Ron... Pas pour l'instant..." Articulai-je, complètement désorientée par ce qu'il venait de se passer.

Voldemort se servait de Drago. Et s'en servait d'une manière si dégoûtante... Il lui faisait faire le sale boulot. J'eus un haut-le-cœur et le rouquin s'écarta un peu.

"- Tu... Tu veux parler ?

- Ron, s'il te plaît, pas maintenant." Dis-je en levant les yeux vers lui et essuyant mon front.

"- Très bien, très bien !"

Je me collai au mur et ramenai mes jambes à ma poitrine. Hermione revint. Je ne l'avais pas vu partir.

"- Laisse-la reprendre ses esprits, Ron. Tu nous en parleras quand tu le voudras. Et si tu ne le veux pas, alors ne nous dit rien."  

J'hochai la tête en reprenant ma respiration doucement. J'avais l'impression de sortir la tête de l'eau, de reprendre mon souffle après une horrible apnée. Sentir mon âme s'enrober de la haine de Voldemort et se mélanger à la mienne... Ce souvenir récent m'arracha un frisson et je fermai à nouveau les yeux.

"- Je veux voir ma fille...

- Quoi ?"

J'ouvris à nouveau les yeux.

"- Je veux voir mon bébé. Je veux voir Amelia. Je veux...

- Alexis, tu sais très bien que ce n'est pas possible...

- J'aurais dû écouter Remus." Evitai-je en me tapant la tête contre le mur. "J'aurais dû écouter Remus. Un bébé par les temps qui courent, c'était complètement débile.

- Ne dis pas ça !" S'exclama Ron.

Je me tournai vers lui.

  "- Et pourquoi ? C'est vrai, non ? S'il réussit à mettre la main sur elle, il l'utilisera. Il utilisera ma propre fille pour me faire chanter. S'il le peut, il utilisera même ton frère pour me faire chanter. Il les tuerait pour me faire du mal, leurs vies n'ont aucun intérêt pour lui. Ils... Ils..."

Le Weasley s'empressa de se rapprocher de moi, le regard ferme.

"- Eh, reprends-toi, OK ? Amelia est la plus belle chose qui vous soit arriver à Fred et toi. Avant même qu'elle ne soit née ou qu'on ne connaisse son prénom, elle vous a rendus heureux. Et encore plus dès le premier jour de sa vie, dès son premier cri, dès son premier pleur, dès sa première respiration. Fred ne laissera rien ni personne approcher l'une des filles qu'il chérit le plus au monde surtout si c'est pour qu'on la tue. Jamais maman ou papa ne laisseront leur petite-fille et leur fils mourir sans agir. Jamais George ou Ginny ne laisseront leur nièce ou leur frère mourir, t'as compris ?"

Je m'essuyai les joues en hochant lentement la tête.

"- Et si je n'étais pas avec vous, je ne les aurais pas laissé les approcher."

Je baissai les yeux avant de renifler.

"- Fais confiance à ma famille. Fais nous confiance. Jamais on ne les laissera mourir devant nos yeux sans rien faire. Jamais."