♦Chapitre 55 (1).

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Mes yeux s'ouvrirent et un blanc immaculé m'aveugla. Je pensais d'abord que c'était une lumière blanche, mais lorsque mes yeux s'habituèrent à toute cette lumière, je remarquai que l'endroit m'étais plus que familier et que ce n'était pas une aveuglante lumière. C'était notre appartement. À Fred. À Amelia. À moi.

En apparence, j'étais seule. Seule sans savoir ce que je faisais ici. J'étais morte ? C'était ça ce qui se trouvait après la mort ? Les endroits qui m'étaient chers immaculés de blanc ?

En touchant mon visage, je me rendis compte qu'il était intact. Je pouvais donc voir, toucher... Et entendre, apparemment. Un gémissement plaintif arriva jusqu'à mes oreilles et, en me retournant, je sursautai, voyant une espèce de petit enfant recroquevillé sur lui-même et nu. Il semblait avoir la peau à vif, rugueuse, écorchée. Il remuait sans cesse, semblant essayer de se libérer. Il essayait de respirer, ce qu'il ne pouvait pas faire et qui était la raison de ses gigotements.

Alors que je m'en approchai, sourcils froncés, une voix m'arrêta dans mon dos et me fit me stopper.

"- N'essayes pas de le sauver, tu ne le pourras pas."

Je me retournai lentement vers le roux qui me souriait dans l'entrebâillement de la porte qui menait à notre chambre. Je sentis mon cœur se serrer et vis ma vue se flouter de larmes. Fred avança vers moi en ouvrant ses bras, m'incitant à venir dedans. Je me précipitai vers lui et fondis en larmes dans ses bras qu'il referma autour de moi.

"- Tu es merveilleuse, Alexis... Tu l'as toujours été."

Le sentir contre moi une nouvelle fois sembla me réchauffer. Je relevai la tête vers lui, posai mes mains sur ses joues. Il n'avait aucune blessure, comme si l'explosion n'avait jamais eu lieu. Comme si aucun gravât ne l'avait emporté.

"- Embrasse-moi." Demandai-je avant de le voir sourire.

Il déposa un baiser sur mes lèvres alors que je passai mes mains derrière sa tête. J'avais besoin de ce baiser. Ce baiser d'adieu que je n'avais pas pu avoir. Ce baiser qu'il coupa pour poser une main sur ma joue qu'il caressa de son pouce.

Je l'observai. Ses yeux chocolat que j'aimais tant, sa peau, son nez, ses lèvres qui venaient de m'embrasser, ses petites taches de rousseur que j'adorais... Tout était là. C'était Fred. Mais Fred était mort.

"- Alors je le suis vraiment ?

- De quoi ?

- Morte. Je suis vraiment morte ?"

Il baissa les yeux en grimaçant.

"- C'est un peu plus compliqué."

Il se recula, m'attrapa la main et me demanda d'aller m'asseoir sur le canapé avec lui, ce que je fis.

"- Comment ça, c'est un peu plus compliqué ?

- Tu n'es pas morte.

- Je ne suis pas morte ?

- Non. Tout comme Harry.

- Comme toi ?" Demandai-je naïvement, pensant que si je n'étais pas morte et qu'il était là, c'est qu'il avait encore une chance de revenir.

Il soupira en regardant ma main gauche. Il n'y avait pas de bague à mon annulaire.

"- Ma bague..." Murmurai-je.

"- Tu n'as pas ta cicatrice, non plus. Tu sais, je l'aimais bien au final, cette cicatrice. Pas dans le sens où celui qui te l'a fait a tué tes parents et vient d'essayer de te tuer, loin de là. Mais parce qu'elle fait partie de toi. De ton histoire, de ton caractère, t'as en quelque sorte forgée. Cette cicatrice fait partie de la Alexis Potter dont je suis tombée amoureux."

Je posai une main sur mon front pour confirmer qu'elle n'était plus là. Comment.. ?

"- Pourquoi je ne suis pas morte ? Pourquoi Harry n'est pas mort ? Voldemort l'a épargné ?

- Oh non, ce serait trop beau. Et trop dommage d'ailleurs. Comment le vaincre s'il ne vous tue pas tous les deux ?

- Comment es-tu au courant ? Je ne t'en ai jamais parlé et je viens de l'apprendre...

- Je suis mort. Je l'ai appris en même temps que toi, quand tu le découvrais."

Un étrange malaise s'empara de moi. Il était mort. Vraiment mort.

"- Je me suis laissée tuer. Pourquoi je ne suis pas morte ?

- Ce n'est pas toi, qui est morte.

[EN REECRITURE] Alexis Potter : When it's all over [Tomes 6 et 7].Où les histoires vivent. Découvrez maintenant