♦Chapitre 58 (2).

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Harry s'empressa de me serrer contre lui alors que les cris de joie, les acclamations et les hurlements commencèrent à remplir mes oreilles. Je pleurais de soulagement. J'étais heureuse de savoir que tout était fini, que Voldemort n'était plus rien, que Papa, Maman, Cedric, Sirius, Dumbledore, Maugrey, Remus, Tonks et Percy n'étaient réellement pas morts en vain. Que la vie d'Amelia et de tous ces enfants nés quand la vie était peinte en noire allait pouvoir se passer dans une vie refaite de blanc. Et ça, ça me faisait me sentir mieux.

"- C'est fini, Alex... Tout est terminé... On l'a fait... On les a vengés..." M'assura Harry en me gardant contre lui.

Ron et Hermione furent les premiers à nous atteindre et, en me relevant, ce fut Hermione qui m'enlaça la première alors que Ron enlaçait Harry. Ils inversèrent en continuant de pousser des cris que je ne comprenais pas. Ginny, Neville, Luna, tous les Weasley, Hagrid, Kingsley, McGonagall, Flitwick étaient également autour de nous. Tout le monde parlait et criait en même temps, m'empêchant de comprendre ce qu'il se disait. Ginny m'enlaça longuement, tout comme Molly et Fred qui lui, m'embrassa passionnément et me garda contre lui en remerciant Merlin de m'avoir épargné.

La lumière s'était levée et le soleil éclairait la cour en pleine euphorie. Alors qu'on nous remerciait et qu'on pleurait, que des Mangemorts s'enfuyaient ou étaient capturés, que les innocents d'Azkaban étaient libérés en ce moment même et que le corps de Voldemort était dégagé loin de la salle où se trouvait nos morts tandis que je m'éclipsais de la foule après avoir été lâchée par mon fiancé, je sentis quatre personnes me sauter dessus en même temps. Nous tombâmes par terre et ils se mirent à rire en me voyant râler.

"- Bande d'idiots ! J'aurais pu me faire mal !

- Après avoir survécu une deuxième fois au sortilège de la mort, une petite chute n'aurait pas pu te faire mal !" S'exclama Gas en se relevant.

Je lui souris avant de me relever avec leur aide et ils me serrèrent encore dans leurs bras. Yasmine avait encore les yeux baignés de larmes, mais elle me souriait. Alazéa, elle, avait les joues baignées de larmes et m'engueula pour lui avoir fait une peur pareille alors que Tim, plus calme, m'enlaça sans rien ajouter. Ce qui voulait déjà dire beaucoup.

Nous rentrâmes dans la Grande Salle qui confondait tout le monde avant que quelqu'un ne me tape l'épaule.

"- Alex ?"

Je me retournai vers Harry qui devait être sous sa cape et je me glissai en dessous avec lui.

"- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu as vu Ron et 'Mione ?

- Oui, ils ne sont pas loin. De ce côté-là."

Nous nous y dirigeâmes et il demanda à ses meilleurs amis de le suivre à l'écart. J'étais fatiguée. Terriblement exténuée. Et Harry nous emmena sur le chemin du bureau du directeur en expliquant à Ron et Hermione ce que nous avions vu dans la Pensine. Il expliqua ce qu'il avait vécu dans la forêt et j'affirmais que j'avais fait la même expérience. Lui, Dumbledore lui avait expliqué plus de choses que Cedric avait pu m'expliquer et il me donna ces explications manquantes. Mais nous n'avions pas terminé nos explications que nous arrivâmes à cette destination et entrâmes dans la pièce. Les tableaux nous applaudirent en entrant et nous offrîmes une ovation, secouant leurs chapeaux ou leurs perruques, passaient de cadres en cadres, certains sanglotaient même honteusement. Le tableau de Dumbledore, lui, pleurait. Et Harry commença à lui parler de la pierre de résurrection qu'il n'irait pas chercher. Quand il demanda si quelqu'un d'autre savait où l'objet était tombé, Harry répondit qu'il n'y avait que moi et j'assurais que je ne comptais pas aller la chercher non plus.

"- Un homme sage m'a un jour dit qu'il n'était pas bon de s'enfermer dans les rêves. Et c'en était presque un." Affirmai-je en souriant à Dumbledore qui en fit de même.

Harry annonça qu'il allait garder la cape d'Ignotus, mais qu'il ne voulait pas de la baguette de sureau.

"- Quoi ? Tu es fou ?" Demanda Ron.

"- Je sais qu'elle est puissante." Lança Harry, fatigué. "Mais j'étais plus heureux avec la mienne. Alors..."

Il sortit les bouts de sa baguette de son haut et la répara avec l'aide de la baguette de sureau, ce qui me fit sourire. Il la prit dans sa main avant de dire qu'il remettait la baguette de l'aîné de là où elle venait avant de demander des précisions sur la passation de la baguette à sa mort, si elle était naturelle. Puis, il assura que cette baguette lui avait causé assez de soucis comme ça et qu'il ne voulait plus de problèmes avec. Il en avait assez eu pour une vie, et moi aussi. J'en avais d'ailleurs bien trop eu pour une vie. Nous en avions trop eu tous les deux.

Nous redescendîmes tous les quatre après que les tableaux nous aient parlé et félicité. Alors que je passais dans la cour pour prendre un peu d'air, je vis Fred avancer sur le pont en face, les mains prises. Mon coeur se serra et je vis les petits yeux chocolat d'Amelia se poser sur moi. Elle tapa dans ses mains en me voyant et je l'entendis faire un petit cri de joie et m'appeler.

"- Mama !"

Fred s'avança doucement en souriant grandement alors que je me mis à courir en sa direction. Il me tendit Amelia une fois à ses côtés et je la pris dans mes bras.

"- Oh mon amour... Mon petit cœur, tu m'as manqué... Tu m'as beaucoup beaucoup manqué..."

Elle rigola alors que je lui faisais plein de bisous sur ses joues en souriant et elle se tourna vers Fred en le pointant du doigt.

"- Papa !"

Mes lèvres s'étirèrent en un sourire encore plus grand alors que Fred relevait les yeux vers moi.

"- Elle l'a enfin dit... Elle l'a enfin dit ! Répète mon bébé, tu répètes ? Je suis qui ?

- Papa !"

Fred, tout excité de savoir que sa fille l'avait enfin appelée "Papa", sautillait presque sur place. Elle posa ses yeux sur moi et alterna avec son père avant de rire en poussant un petit cri, les mains sur sa bouche.

"- Merci, Fred. T'es adorable...

- J'avais aussi envie de la voir après ce qu'il s'est passé..." Répondit-il. "Avoir les deux filles qui m'apaisent le plus auprès de moi."

Je lui souris et m'avançai pour l'embrasser chastement.

"- D'ailleurs... J'ai prévenu Andromeda que vous aviez gagné.

- Et pour Dora ? Tu... Tu lui as dit pour Dora et Remus ?

- Je n'ai pas osé... Je ne savais pas si c'était à moi de l'annoncer. Du coup, j'ai juste dit que je ne les avais pas encore croisé..." Répondit-il.

"- D'accord..."

Amelia nous regarda et ses yeux chocolats se posèrent alors sur moi. Ses beaux yeux chocolat qui ne verraient pas les atrocités d'un monde dans lequel Voldemort aurait été souverain. Ses beaux yeux chocolats épargnés de voir ce que Fred et moi avions pu voir aujourd'hui.

[EN REECRITURE] Alexis Potter : When it's all over [Tomes 6 et 7].Où les histoires vivent. Découvrez maintenant