♣Chapitre 17.

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     "- Comment ça se fait qu'on n'a pas remarqué ton ventre plus tôt ? Maintenant, ça me paraît flagrant.

- Elle a fait exprès de mettre des vêtements plus grands que ceux qu'elle porte d'habitude."

Je souris, encore fatiguée, à Fred et Ginny qui étaient à table avec Fleur, Bill, George, Remus, Molly et Arthur. Visiblement, Ron et Harry n'étaient pas encore descendus.

"- Tu n'as pas mis ton pull, ma chérie ?" Demanda Molly dans une petite moue.

"- J'ai fait un cauchemar donc j'ai un peu chaud... Je le mettrai plus tard." Dis-je d'une petite voix.

"- Oh, je vois... Viens ! Vous devez être affamés !

- Oh que oui, Petit Pois et moi, on pourrait dévorer un hippogriffe."

Elle sourit en me voyant m'asseoir à côté de Fred qui embrassa ma tempe et j'observai le chapeau que sa mère portait avec un collier en or.

"- Ils te plaisent alors ?

- Beaucoup ! Et merci mille fois pour cette jolie robe que tu m'as achetée ! Et les tiens ? Ils te plaisent ?"

Je mis une bouchée dans ma bouche en hochant la tête, un sourire déformé parce que je mâchais sur les lèvres.

"- Merchi énormément. Mais Petit Pois n'est pas encore arrivé, tu chais. Tu aurais pu attendre la naichanche pour me le donner.

- Je ne pouvais pas attendre !"

Je ricanai en terminant mon toast. J'avais eu le droit à deux pulls de Molly cette année en plus des chocolats habituels. Un pour moi, et un pour le bébé. J'avais ensuite eu le droit à un autre pull qui n'avait pas été tricoté cette fois-ci de la part de George et une nouvelle robe de la part de Fred.

"- C'est Fred et George qui me les ont offerts ! Ils sont magnifiques, non ?"

Je sursautai en entendant parler Molly et remarquais que Ron et mon frère étaient là.

"- Tu vois, maman, maintenant que nous lavons nos chaussettes nous-mêmes, nous t'apprécions de plus en plus. Un peu de panais, Remus ?"

Je ricanai.

"- Quand vous avez la flemme, vous aimez bien me les refiler, vos chaussettes sales.

- Que celles de Fred !

- Ah non !

- Menteuse !"

Je pris un air choqué et le regardai.

"- Tu te fiches de moi, là ?

- J'oserais pas !

- Mais quel menteur !"

Je me mis à rire et levai les yeux au ciel avant de les déposer sur mon frère et Ginny qui se penchait pour s'approcher de lui. Il avait un asticot dans les cheveux. J'haussai les sourcils, un sourire en coin, et le vis légèrement rosir.

"- Oh, mais c'est absolument horrible !

- Oui, n'est-ce pas ? Un peu de sauce, Fleur ?"

Ron renversa la saucière dans sa hâte et Bill la fit s'élever dans les airs pour retourner dans le récipient doucement d'un coup de baguette. Fleur l'embrassa longuement avant de lancer.

"- Tu es aussi maladroit que cette Tonks. C'est fou ce qu'elle peut renverser de...

- J'ai invité notre chère Tonks à venir aujourd'hui. Mais elle n'a pas voulu. Tu lui as parlé, ces derniers temps, Remus ?"

Mon excitation venait de faire un tour de montagne russe pour se retrouver au bas du grand huit.

"- Oh non, je n'ai pas vu grand monde. Mais Tonks va dans sa propre famille, non ?

- Mmh... Peut-être. En fait, j'ai plutôt l'impression qu'elle avait l'intention de passer Noël seule.

- C'est triste de le passer seul... Elle aurait dû venir... J'avais envie de la voir moi..." Boudai-je.

Molly soupira et Harry lança.

"- Le Patronus de Tonks a changé de forme. C'est en tout cas ce que prétend Rogue. Je ne savais pas que ça pouvait se produire. Pourquoi un Patronus changerait-il ?

- Parfois... Un grand choc... Un bouleversement émotionnel..." Dit lentement Remus.

Je fronçai les sourcils.

"- Et c'est quoi son Patronus maintenant ?" Demandai-je.

"- Il paraissait très grand, avec quatre pattes."

Mais alors qu'il disait à voix basse quelque chose d'inaudible, Molly s'exclama.

"- Arthur !"

Elle s'était levée d'un seul coup, on avait l'impression qu'elle était au bord des larmes.

"- Arthur ! C'est Percy !

- Quoi ?"

Je me levai précipitamment pour vérifier à la fenêtre de la cuisine ce que disait Molly. Et elle avait raison. Il traversait le jardin pour venir. Il y avait quelqu'un avec lui.

"- Arthur, il est... Il est avec le ministre !"

Percy entra avant que nous n'ayons pu faire n'importe quoi. Qu'est-ce qu'il fichait ici ? Pourquoi était-il revenu ? Il n'était pas censé avoir coupé les ponts ?

"- Joyeux Noël, maman." Dit-il d'une voix raide.

"- Oh, Percy !"

Elle vint se jeter dans les bras de son fils.

"- Pardonnez cette intrusion. Percy et moi étions dans les environs, le travail, vous comprenez et il n'a pas pu résister à l'envie de vous faire à tous une petite visite." Expliqua le ministre.

À la vue de son visage, je doutais que ces intentions soient celles qui l'aient réellement poussé à revenir dire bonjour à sa famille. Arthur, Fred et George l'observaient, impassibles.

"- Asseyez-vous donc, Monsieur le Ministre ! Vous prendrez bien un peu de dingue ou un goût de bateau... Je veux dire...

- Non, non, ma chère Molly. Je ne veux pas m'imposer, je ne serais même pas venu si Percy n'avait pas eu une telle envie de vous retrouver tous..."

Je plissais les yeux. Mais bien sûr...

"- Oh, Perce !

- Nous ne resterons pas plus de cinq minutes, je vais aller me promener dehors pendant que vous bavarderez avec Percy. Non, non, je vous assure, je ne veux surtout pas m'immiscer ! Si quelqu'un voulait bien me montrer votre charmant jardin... Ah, tiens, je vois que ce jeune homme a fini de manger, pourquoi ne ferait-il pas un petit tour avec moi ?"

Je tournai la tête vers Harry. Il parlait de lui. Voilà ce qu'il était venu faire. Discuter avec Harry.

"- Oui, d'accord.

- Vous ne voulez pas venir vous aussi, miss ?"

Je me retournai à nouveau vers Scrimgeour. J'hochai négativement la tête.

"- Non, je ne préfère pas sortir. J'ai trop froid." Mentis-je.

"- Oh... C'est dommage... Il fait pourtant très bon dehors.

- Non, vraiment. N'insistez pas." Souris-je, hypocritement.

Visiblement, je jouais bien la comédie. Harry rejoignit le ministre et Percy resta avec le reste de la famille.

"- Je crois que je vais vous laisser en famille, hein.

- Tu en fais partie !" S'exclama Molly avant de demander à Percy s'il voulait quelque chose, mais il refusa.

"- Moi non." Souris-je gentiment avant de me tourner vers Fred et l'embrasser.

     Je les laissais en remontant à l'étage avant de m'allonger sur mon lit, les mains posées sur mon ventre. Je sentais que les choses allaient dégénérer en bas...

[EN REECRITURE] Alexis Potter : When it's all over [Tomes 6 et 7].Où les histoires vivent. Découvrez maintenant