♦Chapitre 35.

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  "- Après l'émission de Potterveille où tu as fait ton apparition, Harry a prononcé son nom sans le faire exprès. Toutes nos protections ont disparu et on nous a ramenés au manoir Malefoy en comprenant qui nous étions pour nous livrer... Le truc, c'est qu'on a l'épée de Gryffondor et qu'une fausse se trouve dans le coffre-fort de Lestrange. Alors elle a paniqué et a cru qu'on l'avait volé. Elle a demandé à ce qu'Hermione et moi restions avec elle et a envoyé Harry et Ron en bas pendant qu'elle me forçait à répondre à des questions en torturant Hermione à coup de Doloris... Et c'est là que j'ai juré quelque chose sur ce que j'avais de plus cher au monde... Et là, elle m'a dit qu'ils l'avaient tuée." Dis-je en caressant la joue d'Amelia avec mon pouce. "Elle m'a dit que tu l'avais laissée seule... Et... J'y ai cru sans vraiment y croire parce que je ne savais pas si je pouvais. Ca faisait des semaines, et même des mois que je n'avais vu ni elle, ni toi, j'étais perdue.

- Mais puisque tu m'avais entendu à Potterveille, tu aurais dû deviner qu'il ne s'était rien passé. Ca se serait ressenti quand même... Et je ne serais sûrement même pas apparu dans l'émission.

- Fred... Dois-je te rappeler qu'une amie était en train de se faire torturer devant mes yeux et que je commençais à devenir folle ? Je n'ai pas pensé à la manière dont tu parlais pour savoir si elle mentait !

- Mouais... Bon... Ça tient la route."

Je fronçai les sourcils en le regardant.  

  "- Tu te fous de ma gueule ? "Ça tient la route" ? Tu croyais que j'allais te mentir, là ? Je ne suis pas une folle furieuse ! Si je frappe les gens, c'est que j'ai mes raisons !

- Tu as poussé Lupin à bout."

Je tournai la tête.

"- Qui te dis que je n'avais pas de raisons de le pousser à bout ?"

Il se mit à rire.

"- Ce que tu peux être susceptible, bon sang !

- Mama ?"

Je baissai les yeux sur Amelia qui jouait avec mon t-shirt.

"- Oui, mon ange, je suis là." Souris-je avant d'embrasser son front.

Il y eut un silence durant lequel ni Fred, ni moi ne parlâmes. Au bout d'un certain temps, il rompit ce silence.

"- Elle parle depuis deux semaines. La première chose qu'elle ait dite, c'était "Mama"."  

Je souris et tournai la tête vers lui.

"- J'ai jamais été aussi dégoûté !"

J'éclatai de rire.

"- C'est moi qui l'ai portée, elle me devait au moins ses premiers mots !"

Fred se mit à rire, lui aussi. Il m'observa et redevint sérieux.

"- Tu ne m'as pas fait confiance.

- Je sais...

- Dans un couple, on doit se faire confiance.

- J'ai paniqué.

- Paniqué ?

- Oui.

- Je ne l'ai pas quitté du regard une seule fois. Et quand ce n'était pas moi, c'était George qui veillait sur elle. Je savais qu'ils chercheraient à lui faire du mal pour arriver jusqu'à toi. J'avais tout fait pour que personne ne nous trouve.

- Mais tu as pris le risque de m'envoyer un Patronus quand même. D'ailleurs, je ne savais même pas que tu en étais capable.

- Je me suis entraîné." Sourit-il. "Je voulais te dire que je t'aimais. Je voulais te souhaiter un bon anniversaire. Te donner de la force."

Amelia nous regardait parler tous les deux. En baissant les yeux sur elle, nous sourîmes en même temps. Elle nous rendit nos sourires.

"- Tu sais que tu as vraiment les yeux de papa ?

- Mama ?

- Non. Papa.

- Mama !

- Eh, je ne suis pas une femme, Amelia !"

  J'éclatai de rire et fus suivie par ma fille qui posa ses mains sur sa bouche en poussant un petit cri de joie. Elle m'avait tellement manquée.

"- Écoute. On dit papa, pas mama. Prouve à mama que tu sais dire autre chose ! Ok ?

- Elle sait dire autre chose ?

- Ouais. Tu vas rire." M'assura-t-il.

Il me la prit des bras et je perdis mon sourire.

"- Fred, laisse-la moi !

- Je te la rends dans deux secondes, promis."

Alors que je commençai à bouder, il jeta un coup d'œil autour de lui et posa ses yeux sur le petit-déjeuner que je n'avais pas pris ce matin.

"- Parfait !"

Il attrapa la cuillère et s'assit à nouveau sur le lit.

"- C'est pour quoi, ça ?  

- Mam !

- Et tu dis à maman c'est quoi mam ?"

Elle tourna la tête vers moi et prit son poing qu'elle mit devant sa bouche.

"- Mam !"

Je me mis à ricaner.

"- Je te laisse deviner ce qu'il se passe quand elle a faim.

- Qu'est-ce qu'elle fait ?

- Elle hurle.

- Quoi ?

- Elle hurle "Mam" jusqu'à ce que je lui donne à manger.

- Mais non !

- Je te jure ! C'est une folle ! Elle tient ça de toi, hein.

- N'importe quoi !" M'exclamai-je, faussement choquée.

"- Si si ! La preuve, tu viens de m'agresser !"

Je roulai des yeux avant de les poser sur mes deux roux préférés en souriant.

"- Et donc elle sait dire "Mama" et "Mam".

- Ouais.

- Tu sais que Mam n'est pas un mot ?

- Fais comme si !"

Je ricanai.

"- En tout cas, tu dois être triste qu'elle ne sache toujours pas dire Papa." Me moquai-je.

"- Tais-toi ! C'est juste une question de temps.

- Bien sûr. En attendant, je reste la première à avoir eu le privilège d'être appelée par ma fille !

- Chut ! Vilaine !

- Tu ne peux pas trouver mieux ?

- J'ai un enfant dans les bras, je ne vais rien dire de vulgaire, enfin ! Maintenant qu'elle sait parler, elle pourrait le répéter." Sourit-il.

"- Mam !"

Nous baissâmes les yeux vers elle en même temps.

"- Tu veux mam ?" Demandai-je.

"- Mam !

- On va lui donner mam ?

- Vaudrait mieux que tu ne l'entendes pas encore hurler."

Je me mis à rire et roulai des yeux avant de me lever et prendre Amelia dans mes bras pour l'emmener en dehors de la chambre. Nous arrivâmes à la cuisine dans laquelle se trouvait un sac que Fred attrapa. Il en sortit ce qu'il fallait pour nourrir notre bébé qui commençait à s'impatienter. Visiblement, Papa l'a un peu trop habituée à tout avoir tout de suite !

"- On reste avec vous durant quelques jours." M'informa George. "Ca nous fera du bien."

Je lui souris et hochai la tête.

"- Ca me fait plaisir de le savoir."

Il me sourit également et Fred s'empressa de prendre Amelia pour la nourrir alors qu'elle commença à élever la voix. Ils restaient quelques jours et ça allait nous faire du bien à tous.

[EN REECRITURE] Alexis Potter : When it's all over [Tomes 6 et 7].Où les histoires vivent. Découvrez maintenant