24 || New house, new demon

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15h46

Je pose violement mon derrière sur le siège moyennement mou de l'avion. L'attente debout effectivement interminable m'a achevé.

Je fais la moue lorsque je remarque que je n'ai pas la place au hublot.

Mais ce n'est clairement pas mon pire problème puisque je me retrouve entre mon père qui est en train de critiquer l'organisation 'American' avec laquelle nous voyageons, et un homme visiblement en surpoids vu que sa graisse dépasse de son siège et vient déborder sur le mien.
Répugnant.

Mais je n'ai rien contre les gros hein.
C'est juste... tout ça qui me rend à cran. Je vais péter un câble d'ailleurs si l'homme à ma gauche continue de parler, et si celui de droite continue de ronfler.

Je le coupe dans son long monologue qui devait sûrement s'adresser à moi mais dont je n'ai rien écouté.

- On a combien d'heures de vol ?

- Trois.

Je lève les yeux au ciel.
Mon dieu. Nous ne sommes pas sortis.

Je me souviens alors du mp3 dans mon sac, celui de Jason, et le sors.
Après avoir enfoncé les écouteurs dans mes oreilles, et tandis que l'avion décolle, je lance la musique et ferme les yeux.
Soulagée d'enfin entendre quelque chose de doux et calme.

Soulagée d'enfin entendre quelque chose de doux et calme

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19h10


Après trois heures interminables de trajet, une heure d'attente juste pour sortir de l'aéroport, et trente cinq minutes de trajet pendant lesquelles j'ai été assiégée de questions, nous arrivons ENFIN à destination.

- Notre maison.

Il pointe du doigt une baraque énorme et moderne ce qui me fait conclure qu'il gagne plutôt bien sa vie.

Mon ventre se noue.
Il a une femme et deux enfants.
Des faux jumeaux.
Je ne sais pas leur âge par contre.
Ils sont sûrement petits vu ce qu'il me raconte depuis tout à l'heure.

Il gare la voiture sur le parking privé, parce que oui, ils ont un parking privé.
Et nous sortons.

Je lève les yeux vers le ciel et place ma main en bandoulière.
Le soleil à l'air de taper plus fort ici.

Lorsque je rebaisse les yeux il a déjà sorti mes valises.

- Allez viens, ils nous attendent.

Il passe devant moi et nous montons les petites marches en pierres blanches qui font affreusement richos.

Et l'intérieur est bien pire.
Immense.
Avec des vases et des tableaux qui je suis sûre, ont coûté une blinde.

Rien ne traîne par terre.
Ni bouteille d'alcool ni culotte puante.
Pas que ces choses là me manquent soyons clair. Mais ça me paraît bien trop propre et ordonné.
Je sais d'avance que je vais avoir du mal à m'intégrer à cet environnement.

Blavistain School || FROù les histoires vivent. Découvrez maintenant