Suprématie

26. Adieux ✔

-Vous êtes en retard ! dit Hilda à notre attention.

C'était la première phrase que j'avais entendu dès que nous avions mit pied dans la pièce. Je ne peux qu'afficher un sourire forcé, et m'asseoir sur la chaise la plus proche, près de Mélissa.
Le repas se déroule ensuite dans un silence absolu et plutôt pesant. Après avoir terminé son plat, Jessica voulu se retirer, mais c'était sans compter sur la présence d'une certaine personne.

-C'est malpoli de se retirer de table avant tout le monde, demoiselle. la gronde Hilda d'une voix impérieuse.

Celle-ci lui lance les regards les plus noirs, et se rassoit avec contrainte.
Ça se voit qu'elle n'est pas habituée à se faire dirigée de la sorte. Ça ne me fait pas plaisir, mais pour une fois que ce n'est pas moi qui se prend ses foudres je ne vais pas me plaindre.

-Bien. commence-t-elle. Maintenant, je vais vous parler des changements qui auront lieu ici.

J'aurai dû m'en douter.

-Pour commencer, les entraînements auront lieu tout les jours à partir de 6h30. Donc par conséquent, les réveils seront pour 5h et demi, et le couvre feu à partir de 21h.

-Quoi ? s'exclame Jessica. 21h ? Mais c'est...

-Pas à discuter, jeune fille. la coupe Hilda. Aussi, vous vous devez d'être à l'heure, et ce à toutes les rencontres. Ensuite, en ce qui concerne les essences....

Vu que là ça ne me concerne pas, je ne fais pas attention. Enfin, jusqu'à ce que ce soit le cas.

-Et pour toi, Léna, dit-elle en se retournant vers moi, tu devra me remettre ton pendentif xéfal.

-Quoi ? m'exclamai-je en me levant subitement de table, et en serrant mon pendentif de main. Non, quand même pas.

C'est une blague là.

-Tu m'a bien comprise. reprend-elle d'une voix calme. Dans les norme, tu ne devrais l'avoir qu'à tes 18ans. Et tu ne les as pas encore, à ce que je sache.

-Oui, mais moi-même je ne devrais revenir ici qu'à mes 18ans. rétorquai-je. Et ça aussi c'est pas le cas, non ? Alors je ne vois pas pourq...

-Comme je l'ai dis plus tôt, rien n'est à discuter. sermonne-t-elle d'une voix sans appel. Ces décisions sont réfléchies, et ont de très bonnes raisons. Alors je te demanderai, ainsi qu'à vous tous, de bien vouloir vouloir obéir, et sans discuter.

Sa voix était dure et ferme. Mais ce n'est pourtant pas pour autant que je croyais ses sornettes. Décisions réfléchies ? Ayant de bonnes raisons ? Mais bien sûr....

Je la défie du regard, ne pouvant rien rétorquer, un poing serré sur la table, et l'autre autour de mon pendentif. Elle, elle a l'air totalement impassible.
Je fais de mon mieux pour me contrôler, et surtout ne pas verser la moindre larme devant elle.

-Anna, tu....

-C'est bon, coupai-je Mélissa, tout en fixant Hilda. Je vous le remettrai. Ce soir. finis-je d'une voix ferme avant de m'engager vers la sortie.

Je n'atteins même pas ma chambre qu'une larme commence à couler. Je l'essuie d'un revers de main rageur.
À l'intérieur, je m'assois sur mon lit, toujours sous le choc. À quoi ça rime, tout ça ? Assise en tailleur au milieu du lit, je décide d'appeler Zéïna. Celle-ci apparait aussitôt et à voir sa mine, elle a dû aussi apprendre la nouvelle.

-Salut... dis-je d'une petite voix.

Elle me sourit tendrement. Je soupire.

-Pourquoi...., commençai-je pourquoi c'est ainsi ? Pourquoi je dois te remettre, pourquoi ils...