36. Dure Journée... ✔

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-Allez... S'il te plaît ouvre toi..., ou brille..., ou je ne sais pas mais fais juste un signe... murmurai-je à la fin en me laissant glisser le long du mur.

J'en viens à parler aux murs maintenant. Je soupire.
Ça fait maintenant trois jours. Trois jours que je reviens ici encore et encore sans que rien ne se passe. Trois jours que je suis obligée de veiller jusqu'à au moins minuit pour que cette foutue boîte, (pardon maman pour le langage, mais quand même) daigne jouer la fameuse mélodie qui me conduit dans ces couloirs. Résultat, ça fait trois jours que j'ai l'air d'un zombie en divagations et que je n'arrive même pas à suivre les cours. Et tout cela surplombé de notre programme chargé. Je ne parle même pas des entraînements.

Je me demande comment j'ai encore la force de tenir debout jusqu'à au moins 1h du matin, pour me réveiller à 5h30 et affronter une journée plus que chargée. Le comble dans tout ça, c'est que je ne dort même plus dans mon lit.
Enfin, je ne m'y endort pas, je m'y retrouve juste à mon réveil, tout comme la première fois.
Ce n'est pas que je n'aimerais pas retourner dans ma chambre quand j'attends et que rien ne se passe, mais le problème c'est que je ne sais pas comment. Vu que j'arrive ici étant comme en transe je ne connais pas la route qui peut me mener dans ma chambre. Les autres jours j'avais essayé, mais je me retrouvais toujours devant une impasse. Je n'ai donc pas le choix.

Je reporte mon attention sur la boîte. Rien. J'émet un long soupire. Je replie les genoux contre ma poitrine et y enfonce ma tête. La boîte est déposée juste à côté de moi. Je n'ai même pas le temps de laisser mes pensées divaguer que je tombe dans un profond sommeil...

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Vite, vite, vite !!!!

Je cours le plus vite que mes jambes me le permettent, et arrive enfin au niveau du rocher. Je m'accroupie juste derrière, la respiration saccadée, tout en jetant des regards autour de moi pour voir la position des autres.
Lina et Bryan sont eux aussi planqués chacun derrière un rocher. Mélissa court toujours en essayant de ne pas se faire toucher. Quant aux autres, ils ne sont pas dans mon champ de vision. Parfait. Il faut que je me remettre les idées en place pour trouver une stratégie afin d'en finir avec tout ça. 

Nous sommes présentement en entraînement. En stimulation, pour être précise. Et ça, c'est une idée de monsieur Meyer. Il nous avait expliqué que les grands pouvoirs ont tendance à plus se manifester sous de fortes émotions. La joie, l'amour, mais surtout les émotions négatives comme la peur, la colère, la haine. Le danger.
Les stimulations ont donc pour but de nous mettre dans certaines situations de danger. Ce sont des pures illusions, mais ayant tout du réel. Mais les blessures et la douleur, eux, ne sont pas exclus.
Tout se passe dans une salle blanche immaculée située dans le sous sol du château. Nous y entrons et quand nous sommes prêts, l'environnement change totalement. Hilda et monsieur Meyer restent dans une sorte de salle de contrôle, annexe à la notre. De là, ils peuvent nous observer et voir tout ce qui se passe.

La première fois, on avait été transporté dans une forêt identique à celle de notre attaque. Tout y était comme cette nuit. Les ennemis, l'endroit, le temps. Mais là, nous n'étions pas séparé et le but était de sortir de la forêt. Ça n'avait pas été facile, mais nous y étions quand même arrivés.

Aujourd'hui, nous sommes dans le désert. Et ce sont des créatures géantes et hideuses qui sont à notre poursuite. Elles semblent faites complètement de sable et se déplacent sur deux pattes. Mais quand il s'agit de courir, elles se servent aussi des deux pattes avant, ce qui leur procure une vitesse fulgurante. Leur apparence est plutôt uniforme mais une choses est sûre, c'est horrible.

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