Je suis présentement dans la voiture avec mère. Et comme à tous nos départ de ce genre, pour ne pas changer, elle me fait un long spreech, tout en appuyant sur le fait que nous allons "vers de nouveaux horizons".
Et, pour ne pas changer, je reste là à l'écouter.
Enfin, écouter est un bien grand mot.-Allez, arrête de faire cette tête ! Je suis sûre que tu vas adorer. me dit-elle
-C'est la même chose que tu as dis lors de nos trois derniers déménagements et quel résultat ? C'était totalement le contraire !
-Mais tu vas voir, cette fois, ce sera différent ! Tu vas vraiment aimer.
-J'espère.... dis-je en un soupire avant de me reprendre. En fait non ! Je n'espère pas ! Car je sais que si par miracle j'aime cet endroit et que je m'y attache, tu vas te faire le malin plaisir de nous faire tout abandonner pour déménager encore. Donc, non, mieux vaut pas que j'aime.
Elle soupire d'exaspération face à mon manque d'enthousiasme.
-C'est sûr, tu es de mauvaise humeur, apparemment. Mais tu verra. finit-elle avec un sourire
J'arque un sourcil face à sa soudaine joie. Même elle, elle n'a jamais été aussi enthousiaste pour un déménagement. Bizarre......
-Et tu sais, j'espère vraiment que tu te fera enfin de nouveaux amis, là-bas. Je trouve que tu es un peu... associable.
-Wouawou.... Merci pour le tact, maman... dis-je sarcastiquement
-Mais c'est vrai, chérie. Tu n'aime pas te mêler aux autres pour je ne sais quelle raison. Alors que toute personne a besoin d'entourage, d'amis. Toi, tu es la plupart du temps seule....
Et à qui la faute ? Bien évidemment, ça je m'abstiendrai de le lui dire.
-Maman, je te signale que nous passons notre temps à déménager depuis que j'ai débuté le Lycée. C'est même à peine si nous restons pendant ne serait-ce que trois mois dans une ville. Donc je préfère ne pas m'attacher pour après être triste de ne plus revoir ces "amis", comme tu le dis. Et en plus, la solitude, ça me va comme ça. fini-je
Et pour son information, je ne suis pas associable !
Mais c'est vrai, ce que j'ai dis. En dernière année de collège, j'ai eu à me séparer de certains de mes amis les plus proches à cause de ces foutus déménagement. Ça n'a pas été facile, et sincèrement, je ne souhaite pas réitérer l'expérience.
La douleur des séparations ne me manque pas du tout.J'avoue tout de même que c'est quand même un peu vrai, ce qu'elle a dit. Le fait que toute personne aie besoin d'ami et d'entourage. Et c'est vrai aussi que je me sens seule, parfois.
En plus, je ne sais rien de ma grande famille: grands parents, oncles et tantes, cousins.... Rien.
Je ne sais pas pourquoi, mais elle ne veut absolument rien me dire à propos d'eux. Chaque fois que j'aborde le sujet, elle l'évite en lançant un autre sujet, ou tout simplement en me répondant de façon évasive.Et pour ne rien arranger à ma solitude, il y a ces déménagements. Ça aussi, je n'y comprends rien. Ça a commencé il y a environ trois ans, à la fin de mes années de collège. Et ça n'a pas cessé depuis.
J'ai beau lui demander à chaque fois pourquoi il fallait qu'on change de lieu, elle me répond toujours de façon toute aussi évasive qu'en ce qui concerne ma famille.
Bien sûr, je trouve toute cela très étrange et ça me frustre car je me rend compte qu'elle me cache bien trop de choses. Mais vu que je n'ai jamais de réponse satisfaisante, j'ai fini par arrêter de lui poser la question. On déménage, et c'est tout.
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Suprématie
Fantasi"Tu ne peux y échapper, c'est ta destinée." Que feriez-vous si du jour au lendemain tout au autour de vous prenait soudainement une toute autre dimension. Si tout dans votre monde changeait, et si vous n'aviez plus le contrôle de rien, même de votre...