9) Sur la fenêtre

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J'ai regardé à travers la fenêtre

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J'ai regardé à travers la fenêtre. La nuit comblait l'extérieur. Il faisait sombre : on n'y voyait presque rien. Pourtant je restais là, à observer je ne sais quoi.

Je pensais trouver des réponses à mes questions. Je pensais trouver un échappatoire. Mais j'avais beau chercher, c'était peine perdue.

Le vent soufflait, si bien qu'on le percevait. Il venait parcourir notre ouïe, et faisait danser les arbres dans tous les sens. Les branches se dandinaient, non pas gracieusement, mais n'importe comment.

La pluie faisait rage dehors. Les gouttes tombaient à flot. On les entendait résonner de l'intérieur. Certaines venaient s'écrasaient sur la vitre, devant mes yeux. Puis elles coulaient lentement jusqu'au bas du verre.

Mon regard a alors rencontré mon reflet. Je paraissais complètement déboussolée. Je faisais pitié à voir. Comment étais-je devenue comme ça ? Pourquoi ? Pourquoi n'étais-je plus la fille naïve d'avant ?

J'ai alors tenté un sourire. Mes lèvres se sont étirées lentement. Ce n'était toujours pas ça. Elles tremblaient, et mes yeux étaient larmoyants. Mais j'ai essayé de les refouler, j'ai essayé de paraitre plus... comment dire... heureuse ?

Mais qu'est-ce que le bonheur ?Réchaufferait-il nos cœurs ?Ressentirait-on encore la peur ? Ou seulement la chaleur ? Pourtant certains en parlent souvent, ce sont sûrement les plus offrants. Je voulais connaître ce sentiment, enfin comprendre ce qu'on ressent.

J'ai tenté de le trouver. Et j'ai marché, j'ai marché... J'ai posé plusieurs questions. Mais aucune réponse n'a été trouvée...

J'ai dessiné un cœur sur la vitre, en espérant aimer et être aimée. Je voulais être comme tous ces gens. Je voulais connaître le bonheur, je voulais connaître l'amour.

Et aujourd'hui j'ai compris que le bonheur n'est qu'un mirage. Il n'existe pas. On peut être heureux, mais sans cette quête.

Ce soir, il pleut encore. Je dessine encore ce cœur sur la fenêtre. Mais mon sourire est réel cette fois. J'ai trouvé celui qui sait me combler. J'ai trouvé celui qui sait m'aimer malgré tout.

Je t'ai trouvé, et tu es mon bonheur.

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