Je me suis toujours laissée faire. J'ai toujours eu peur de ce que les autres pouvaient bien me faire ensuite. L'humain est horrible sur ce point-là. Il peut faire de ta vie un enfer.
Je ne dis jamais rien, même quand on me critique, même quand on s'en prend à moi. Je me laisse faire comme la parfaite conne de mon genre. Je me fais rabaisser, et je subis en silence.
Je n'ose jamais répondre, par peur du résultat. Et si je venais à perdre ces personnes ? Et si je venais à dire des mots que je finirais par regretter ?
Quoi qu'il en soit, maintenant je dis stop.
J'en ai marre. Tu te dis mon amie, ma plus fidèle amie non ? Mon amie qui me reproche de l'exclure, alors qu'elle s'exclut elle-même. Je ne t'empêche pas de venir, tu t'isoles toi-même.
Mais si ça te plait de me faire passer pour la méchante, fais donc. Je ne dois rien à personne, et encore moins à quelqu'un qui me reproche ce qu'elle fait elle-même. Je n'existe que quand tu as besoin de quelqu'un, puis après on m'oublie.
Alors qu'est-ce que je dois faire ? Ignorer tous les autres, et me focaliser sur toi ? T'écouter te plaindre jusqu'à pas d'heures ? Être là pour toi vingt-quatre heure sur vingt-quatre ? M'occuper de toi jusqu'à que tu n'ais plus besoin de moi ?
Ou te repousser et te demander de me foutre la paix ? Non. Je ne suis pas cette fille ignoble. La preuve je suis encore là, malgré tout ce que je me suis pris dans la gueule.
Tu ramènes toujours tout à toi, alors que je voudrais me confier. C'est peut-être égoïste de vouloir parler de moi, mais c'est bien la première fois. D'habitude, je te laisse te plaindre, te confier.
Tu me fais la liste de tout ce qui ne va pas. Mais tu ne comprends pas qu'on vit tous la même chose. Le lycée c'est compliqué pour tout le monde. On doit tous réviser, on doit tous préparer le bac. T'es pas le centre du monde, t'es pas la seule à galérer.
Tu sais, j'aimerais te dire que j'ai besoin d'aide, que je supporte plus grand chose, que je suis à bout, que j'ai besoin d'aide pour passer cette mauvaise passe. Mais je ne dis rien. Je m'occupe de tes problèmes, et on oublie les miens. Comme toujours.
Mais je dis stop.
Je penserai un peu plus à moi, j'arrêterai de me focaliser sur les autres. Je veux juste profiter, et arrêter tout ça. J'ai besoin d'avancer.
Au moindre truc, tu t'énerves pour un rien, et tout retombe sur moi. J'espère que tu te rends compte que c'est complètement débile. J'espère que tu te rends compte que tout ça n'est qu'une pure gaminerie.
Je te laisse dans ton euphorie déjantée, et je me tais. À quoi bon te répondre. Madame a dit, alors madame a raison. Madame ne veut pas qu'on la contredise. On ne doit pas dire à Madame que c'est évident. Madame doit se faire respecter. Madame veut avoir le dernier mot.
Je ne sais pas si tu le fais exprès. Le regard des autres t'attirent ? Personnellement, j'ai honte. Je crois que c'est une des raisons pour que je ne te réponde pas dans le même ton.
Et sincèrement, tu aimerais que je te parle comme une vulgaire bête ? Tu aimerais que je m'énerve sur toi sans véritable raison ? Tu aimerais que je t'humilie de la sorte ?
Bien sûr que non. Tu serais la première à péter un plomb. Tu vois, moi je ne le fais pas, du moins je ne le faisais pas.
Je dis stop.
Je ne veux plus être la gentille petite fille, qui se laisse faire, qui ne rétorque pas. Maintenant, je vais te répondre. Maintenant, je ne me laisserais plus faire. Maintenant, je serais la connasse qu'on prétend que je suis sans raisons.
Si tu veux t'attaquer à moi, vas-y. Pourtant sache que je ne suis pas ton pushing-ball. Je suis sensée être ton amie. Mais tant pis pour toi, si tu ne sais pas faire la différence. Je m'embêterais plus avec les gens, encore moins avec ceux qui me traitent ainsi.
Et après tu veux revenir comme une fleur. Toute souriante, tu te dis que, conne comme je suis, je vais laisser passer. "Allez ! C'est bon c'est arrangé."
Ça me dépasse.
Je dis stop aux gamineries. Sincèrement ton comportement me saoule. J'en ai marre de me prendre la tête avec toi. J'en ai marre que tu t'énerves sur les autres, parce que tu dis ne pas aller bien. J'en ai marre que tu ne vois pas que le monde autour de moi va aussi mal. J'en ai marre que tu te prennes pour quelqu'un de supérieur.
On est tous égaux. On est tous qu'une minime poussière, qui finira par disparaître.
Alors arrête ça. Je ne le supporte plus. Je ne suis pas ta marionnette, je ne suis pas à ta disposition. Je suis autant humaine que toi.
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De Todo~Dans l'écriture, la main parle ; et dans la lecture, les yeux entendent les paroles~ Eugène Géruzez ~L'écriture est la peinture de la voix~ Voltaire ~Ce que tu devras écrire, tu le trouveras en toi. C'est comme un petit animal apeuré tapi dans un t...