8- Tiana

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     La seule fois que je suis venu à Paris était avec le lycée, en seconde. Nous avions été au Louvre. Après avoir passé l'après-midi à me balader, dans les jardins des Tuileries, et un petit détour par la tour Eiffel, j'arrive à l'école vétérinaire. En entrant, je demande à l'accueil où se trouve le bureau du président  puis je m'y dirige.  Au détour d'un couloir, je suis bousculé assez brutalement par un garçon que j'en tomba à terre. Il passe son chemin et ne s'excuse pas, il ne m'a même pas remarquer. Je grogne et lâcha
-T'excuses surtout pas connard!
En regardant derrière moi il avait déjà disparu, je n'ai pas eu le temps de voir à quoi il ressembler. Je me lève et nettoie la poussière de ma robe qui avait été salis par cette chute et alla à mon entretien. Je toque à la porte, on me dit d'entrer.
-Bonjour, Tiana Delange je présume? Il se lève de son fauteuil et me serra la main avec une sacrée poigne, c'est un homme chauve avec une grande carrure. La balade de tout à l'heure avait réussi à évacuer mon stress, mais maintenant il revient en force.
-Je vous en prie, asseyez-vous. Je m'exécute. Vous avez votre dossier scolaire ?
-Oui le voilà. Je le lui tendis. Il mit ses lunettes sur le bout de son nez et le regarda attentivement pendant quelques minutes en pinçant ces lèvres au fil des pages. Je remarque que mes mains devenaient moites à cause du stress. Il enleva ses lunettes et prit la parole.
-Quelles sont vos motivations ? Pourquoi voulez-vous être parmi nous? En essayant de prendre le plus d'assurance possible je lui réponds
- Les animaux sont ma passion, je me rend bien compte que je n'ai pas le niveau pour devenir vétérinaire, mais je souhaite avoir un métier en rapport avec eux, en faisant en sorte de devenir ostéopathe animalier je pourrais les aider à moins souffrir, ce métier me passionne. Je suis souvent en contact avec des animaux car je suis bénévole dans une association de défense animale, j'ai donc l'habitude de les manipuler. Je sais que que mon dossier n'est pas terrible, mais je suis près à donner tout mon possible pour réussir. Vous ne serez pas déçu.
- J'aime votre façon de voir. Je vous accepte dans l'école, mais sachez que vous devez donner tout votre maximum pour le premier trimestre. Il se leva et me tendis sa main, je me lève à mon tour et fît de même pour lui serrer sa grosse main. Bienvenue parmi nous madame Delange.
Je souris.
-Merci beaucoup!
-De toute manière se n'est pas comme ci on m'avait laissé le choix.
-C'est à dire?
Il ne répond pas à ma question.
-Je vais vous accompagner jusqu'à la sortie.
Il me serra la main une nouvelle fois et me dit au-revoir.
En marchant dans l'école, je compris que c'était un gros coup de piston se qui vient de se passer, ce qui me mis les nerfs, des personnes se battent pour rentrer dans cette école et moi avec un dossier de merde et déscolarisé depuis deux ans je suis prise grâce à du piston. Certes je suis heureuse de réaliser l'un de mes rêves, mais je trouve cela injuste pour tout les autres.

     Je me dirige maintenant donc à la gare pour pouvoir rentrer. Laurie m'a dit de la rejoindre à Rouen dans un petit bar, je prend donc un train direction Rouen. Arriver à notre lieu de rendez-vous en avance, j'attends une bonne heure avant de la voir arriver avec son petit ami main dans la main. Elle me fait une accolade.
-Tiana je te présente Julian, Julian voici Tiana.
Il me fit la bises, je souris légèrement et ne dit rien. Il fait à peu près ma taille et est métisse.
-Je suis ravis de te rencontrer, Laurie m'a beaucoup parlé de toi.
Je ne dis toujours rien, nous nous installions en terrasse, il avait du soleil mais le vent était un peu frais. Laurie me demanda.
- Tu faisais quoi à Paris?
- J'ai eu un rendez-vous pour intégrer une école de vétérinaire à maison-Alfort.
Elle me regarde stupéfaite.
-Et tes croquettes?  La vie à Paris est vraiment cher tu sais?
-Oui, mais j'ai plan pour ça, je vais aller dans une collocation normalement.
-Mais on va plus se voir, je vais faire quoi sans toi?
- Te fais pas de soucis pour cela, je reviendrai voir ma mère certains week-ends, on pourra se voir.
-Ça me trou le cul que tu m'abandonnes.
J'ai un peu de mal à savoir si elle me dit cela ironiquement. Elle reprend.
- Enfin bon, tu vas avoir la belle vie, tu as trop de la chance!
- Et bien La roue tourne enfin. Je coupa court à la discussion et demanda à Julian se qu'il faisait dans la vie.
- Je cherche du travail. D'ailleurs si ta place à l'usine de croquettes se libère, tu pourrais leur parler de moi?
-Je ne compte pas la libérer maintenant, je vais continuer à y travailler jusqu'au mois d'août.
-Tiens moi au courant alors. Il jeta un regard à Laurie. Avant que vous partez on va passer chez moi vite fais, Laurie n'a pas eu le temps de dire Au-revoir à ma mère.
- Ah, non mais je vais aller toute seule au bus, je vais vous laissez tout les deux. Dis-je. Laurie se mit à insister.
-Mais non vient avec nous! Julian insiste aussi.
- On en a pour très peu de temps. Et tu vas pas payer le bus pour rien puisque Laurie peut te ramener.
J'accepte à contre coeur, je les suivis. Je m'approche de l'oreille de Laurie.
-Tu es chiante d'avoir insisté, j'avais pas envie d'aller chez lui moi.
-Tu seras pas déçu bae.

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