11- Tiana

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     Après avoir essuyer les larmes de mon visage, je lève la tête et mes yeux se posèrent sur cette personne. C'est un grand garçon peut être un peu plus âgé que moi, il est brun légèrement bouclé aux yeux verts. Il avait une prestance impressionnante qui me fit peur mais tout en me sentant en sécurité. Mon cœur se mit à s'accélérer. Je suis vraiment mal à l'aise de la situation dans laquelle je suis. Nos regards se croisèrent, il détourna les yeux pour regarder chaque partie de mon corps. Je reste silencieuse, aucun mot ne sort de ma bouche, je suis comme pétrifié, J'aimerais m'enfuir ou disparaître en claquant des doigts.
Un frisson me parcouru. Je ne peux dire si c'est à cause du froid ou alors ce garçon qui me fait cet effet. Il enlève sa veste, et commence à me tutoyer. Je remarque un léger accent anglais.
-Tu as l'air frigorifiée. Il s'approche de moi mais j'eus un petit recule. Ne t'inquiètes pas, je veux juste te donner ma veste pour te réchauffer.
Il me la mit sur les épaules. Je dis presque en chuchotant.
-Merci...
Il regarde mes pieds.
-Hum... tu veux mes chaussures aussi?
-Pourquoi pas. Dis-je en essayant de sourire légèrement. Mais il enleva vraiment ses chaussures.
-Elles vont être un peu grande mais ce n'est pas grave.
-Non mais gardes les, tu vas te retrouver en chaussette après.
-Je te laisse le choix. Soit tu prends mes chaussures ou mes chaussettes. Il est pas question que je te laisse comme ça. Tu vas finir par te blesser.
Je regarde sous mes pieds pour voir dans quel état sont-ils. Je vis que je saigner, je n'avais même pas remarquer la douleur. Je lui dit.
-C'est déjà fait... J'ai dû me couper avec un bout de verre je crois.
-Viens, j'ai vu une fontaine plus loin. On va aller nettoyer tes pieds.
Nous commençons à marcher puis soudainement il me souleva du sol et me prit dans ses bras.
-On va évité que tu te blesses encore.
Je me demande comment il a réussi à me soulever avec une telle faciliter, il fait sûrement de la musculation, je sens qu'il est bien bâti. Nous arrivons à la fontaine, il me posa au bord et sortis un paquet de mouchoir de la poche de son pantalon, il en prit un et le mouilla dans l'eau. Il sourit, Il a de petit fossettes qui forme un creux au niveau de sa joue.
-J'espère pour toi que personne a pissé dans la fontaine.
Il prit mon pied mais je le retira aussitôt.
-Je ne veux pas que cette eau me touche. Elle est sûrement pleines de microbes.
- Écoutes Bella, Tu as marcher dans la rue où des gens ont craché, pissé, jeté leur chewing-gum, ou même vomi. Et je te parle pas de la merde de pigeons.
Je ne réfléchis pas et plonge directement mes pieds dans la fontaine. Il rigole. Je ressort mes pieds et les nettoient avec des mouchoirs, ma coupure se trouve au niveau du gros orteil au pied droit. Il enroule donc un mouchoir autour. Il enlève ses chaussures, et me les tendis. Ce sont des boots en cuir, je les enfile, elle sont bien trop grande pour moi. Quant à lui il se retrouve en chaussettes. Nous étions assis l'un à côté de l'autre. Il tourna la tête vers moi.
-Tu es une clocharde?
Je le regarde en fronçant les sourcils.
-Me regardes pas comme ça, j'y suis pour rien si tu en as l'allure.
-Je ne suis pas une clocharde.
-Autant pour moi, désolé. Alors qu'est qui t'es arrivé?
Je préfère mentir.
-Je me suis embrouillé avec une amie.
-Je viens de me casser le dos à te porter et j'ai lavé tes pieds, je pense que me mentir n'est pas nécessaire.
-Je sais je suis grosse, mais tu étais pas obligé de me dire ça.
-Détends toi, je plaisante. Tu es légère comme un grain de sable.
- On dit comme une plume.
-Ah bon? Je hoche la tête pour dire oui. Alors, tu me dis la vérité ?
Je ne répond pas, honteuse.
-Je vais te donner de quoi te payer le bus pour tu puisses rentrer chez toi. Il sorti de sa poche un portefeuille, en l'ouvrant je remarque qu'il y a plusieurs billets de cent euros. Il me tendis un billet de dix euros.
-Cela fera l'affaire ou tu as besoin de plus?
-Je ne peux pas accepter.
Il prit ma main et mit le billet dedans.
-Je t'accompagne jusqu'au bus.
Arriver à la gare routière, nous regardons les horaires des prochains bus. Nous attendions dix minutes et le mien arriva, il était environ six heures du matin. Je le remercia, et lui tendis sa veste.
-Non gardes là avec les chaussures. Ce serait con que...
Il ne finit pas sa phrase et me dit tout simplement au-revoir. Je monte dans le bus et m'assis sur l'un des sièges au fond. Je regarde par la fenêtre pour l'apercevoir mais il avait disparu.

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