Sign Of The Times

49- Tiana

J'ouvre les yeux, j'ai une migraine horrible. Je crois que je suis allongé sur un matelas les mains et pieds attaché avec du ruban adhésif sur la bouche. Je m'assois avec difficultés, il fait tout noir, je ne vois rien. Je ne sais pas où je suis, ni pendant combien de temps j'ai dormi. J'ai envie de pleurer mais les larmes ne viennent pas, tellement que la peur est présente dans mon corps. Le produit anesthésiant qu'elle m'a injectée me donne la nausée. Je pose ma tête contre un mur qui se trouve derrière moi, je me met à prier en demandant que quelqu'un vienne me chercher.

Mais je suis interrompu car une personne ouvre une porte et allume une lumière assez forte qui m'éblouie, donc je ferme les yeux. J'entrouve mes paupières et voit Vignon debout en face de moi. Je vois flou car je n'ai plus mes lunettes. Je suis dans un petite pièce vide, les volet de la fenêtre sont fermé, le mur porte un papier peint assez rustique, avec des motifs de fleurs couleur brique.

-Bien dormi Tiana?
Elle m'arrache violemment le ruban adhésif pour que je parle, j'ai la sensation que ma peau brûle.
-Vous attendez quoi pour me tuer?!
Elle répond pas à ma question est prend un rire sadique.
-Tu as dormi pendant trente-cinq heures, j'ai mis une dose un peu trop élevé. Je me suis ennuyé pendant tout ce temps.
J'essaie alors de remettre les pendules dans ma tête et me fixer le jour que nous sommes, j'en conclu à mercredi matin. Cela fait deux jours que personne ne m'a vu, ils ont dû prévenir la police de ma disparition. Je suis en colère contre moi, car je n'ai dis à personne que j'allais prendre un cours de soutien avec elle. Je dis à Vignon en mentant.
-Mes amis savent que j'avais un cours avec vous, la police viendra chez vous.
-Tu penses que je suis si conne que ça? Je t'ai emmené ailleurs pendant que tu n'était pas consciente. Cette maison est à mon frère, quand il est mort il me l'a donné. Et une fois que tu seras plus de ce monde, Harold et moi allons la retaper et fonder une famille ici.
-Écoutez, laissez moi partir et je vous promet de ne plus voir Harry et d'arrêter l'école. Je vous en supplie...
Elle rigole fortement. Et prend encore son air sadique qui me fait froid dans le dos.
-Mais tu n'as pas compris ? C'est trop tard! Rien que le fait qu'il est posé ses mains sur toi me dégoûte !
-Vous êtes complètement folle.
Je me prend un coup de poing au visage qui me fait perdre l'équilibre et je tombe le visage contre le matelas. Vignon me donne plusieurs coups de pieds dans le ventre.
-Espèce de petite pute, je te jure que je vais te crever.
Vignon remet le ruban adhésif, éteint la lumière et quitte la pièce en claquant la porte.

Je m'effondre et pleure toute les larmes possible. Mon corps me fait terriblement mal, je souffre au niveau des côtes, je pense qu'elle m'en a cassé quelques une.

J'espère tellement que l'on vienne me sauver, mais j'ai bien peur que ce soit trop tard. Personne n'arrivera à me trouvée. Je préfèrerai mourir maintenant pour pouvoir arrêter de subir ses coups, cette peur, et ses angoisses.