CHAPITRE 34

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Mon coeur arrêta de battre un instant, alors que j'assimilais ces dernières paroles. Mon père lui, s'était figé, choqué par la demande d'Harry.

« Évidemment, je ne souhaite pas me marier avec elle dans les jours qui viennent. » clarifia-t-il aussitôt. « Je veux juste que vous sachiez que je veux un jour épouser votre fille, fondez une famille avec elle. Et par ce fait, je voulais votre accord pour pouvoir la fréquenter. »

Mon père restait muet, les yeux vide et le visage totalement neutre. Voyant son manque de réaction, Harry continua.

« C'est pour çà que je suis là, je voulais votre bénédiction et-»

« Comment osez-vous? » le coupa mon père reprenant ses esprits. « Comment osez-vous venir chez moi et demander la main de ma fille? Ne savez-vous pas qu'elle est déjà promise à un autre? »

« Je le sais parfaitement monsieur. C'est juste que- »

« Sortez de chez moi! » hurla mon père, hors de lui.

« Mais je- »

« J'ai dit sortez de chez moi! » répéta-t-il plus durement, en poussant Harry vers la porte.

« Papa! » Intervenais-je, me mettant entre lui et Harry, enlevant la main qu'il avait sur son torse. « Pourrais-tu un jour écouter ce qu'on te dit et arrêter d'être aussi borné? Tu ne vois pas que malgré ton horrible comportement Harry essaie de faire les choses bien? »

« Les choses bien? » ria-t-il. « Si il voulait faire les choses bien, il n'aurait même pas eu l'idée de te séduire! »

« Charles, je t'en prie. » implora ma mère, tenant par les épaules mon père.

« Tu t'y mets aussi? Mais qu'est-ce que vous avez tous? Vous ne voyez pas qu'il en veut qu'à son argent? Il ne l'aime même pas! »

Mon père se rapprocha avec un air menaçant. Harry plaça alors un bras autour de ma taille, me faisant passer derrière lui, pour me protéger. Mon père s'arrêta alors dans sa marche, nous fixant tous les deux. Je vis dans son changement de comportement qu'il ne voulait pas m'effrayer. Il inspira alors, se calmant.

« Ne vous en prenez pas à votre fille, monsieur. Elle m'a de nombreuses fois repoussé, mais j'ai persisté. Elle m'a mis en garde contre le fait qu'elle ne pouvait voir d'autres garçons, mais je ne l'ai pas écouté. Alors si vous devez blâmer quelqu'un, blâmer moi. Votre fille n'a rien fait de mal que de tomber amoureuse du mauvais garçon. »

Je voulus répliquer que non, tout n'était pas de sa faute. Mais il m'empêcha de le faire, en posant sa main sur mon ventre, me bloquant dans mon élan.

« Je vais partir et vous laisser en famille. Je m'excuse pour le dérangement, monsieur. »

Il se retourna, alors que mon père le fixait avec mépris pendant que ma mère le regardait avec admiration.

Il planta ses merveilleux yeux émeraude dans les miens, esquissant un faible sourire. J'avais envie de l'embrasser, mais j'avais comme l'impression qu'il ne me laisserait pas faire. Alors, je glissais ma main dans la sienne, cherchant un quelconque contact avec lui.

Il resserra ses doigts autour de ma paume un instant, puis il se dirigea vers la porte d'entrée. Dans sa marche, nos mains se détachèrent lentement, avant que la mienne finisse par se tendre dans le vide, orpheline, et triste d'avoir perdu sa soeur masculine.

BUS440 I h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant