CHAPITRE 27

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Sur le chemin du retour, j'avais envoyé un message à Harry, les doigts tremblants pour qu'il me retrouve chez moi. Je lui avais dit que j'avais la maison pour moi toute seule pour quelques heures et que j'avais besoin de le voir, rapidement.

Je me sentais tellement mal de n'avoir pas repoussé Nicholas. Même si je n'étais pas encore officiellement la petite amie d'Harry, je savais qu'on construisait quelque chose tous les deux. C'est pour cela que j'aurais dû repousser Nicholas. Mais en réalité j'avais bien trop peur de tenter quoique ce soit. J'étais bien trop faible pour affronter mon père et la famille Hudson. Je ne me sentais pas de taille à m'opposer à tous, toute seule.

« Tu n'es pas toute seule, tu as Harry. » me souffla ma conscience.

Harry. Mon ange, mon amour, mon bonheur. Pourquoi quand j'étais avec lui je me sentais invincible et forte, capable de tout affronter et quand je me retrouvais seule devant mon père je me sentais faible, vulnérable.

Il fallait que je trouve le courage de me battre pour mon bonheur. Mon père finirait par comprendre. Il n'était pas un homme horrible. Il était mon père, celui qui se déguisait en père Noël pour me faire plaisir, celui qui me lisait des histoires avant de m'endormir quand j'étais petite, l'homme qui me chérit le plus au monde. Il allait comprendre. Il le devait.

Ma mère me déposa devant la maison, se garant devant le portail. Elle me rappela qu'ils seraient de retour pour seize heures et que si il y avait un problème je n'avais qu'à les appeler. J'avais donc trois heures devant moi. Trois heures avec Harry. Je sentis une immense joie et d'excitation m'envahir.

Ma mère resta là un moment s'assurant que je rentre bien à la maison en toute sécurité, puis elle partit. La voiture sortit de ma rue, j'appelais Harry pour savoir où il était, à la fois impatiente de le retrouver mais aussi légèrement anxieuse.

Était-ce une bonne idée de le lui dire? On m'a toujours appris que dans une relation, la clé du bonheur était la sincérité et la confiance. Alors si je voulais qu'entre Harry et moi ça marche, je devais lui dire la vérité, non?

« Allo? » sa voix grave résonnait dans le combiné.

« Tu es où? » demandais-je impatiente en enlevant mes chaussures, manquant de tomber.

« Je suis là. »

J'entendis quelqu'un frapper à la porte d'entrée. Je lâchais mon portable, le posant sur la table et courrus jusqu'à la porte. Mon coeur battait si vite et si fort.

J'ouvris la porte à toute vitesse. Harry sembla surpris de mon empressement. Je me précipitais dans ses bras, m'accrochant à son cou.

« Je l'aime, je l'aime, je l'aime. » me répétais-je sans cesse.

Mon coeur palpitait si vite que j'en avais presque mal à la poitrine. Je le serrais si fort contre moi que j'avais l'impression de lui faire mal alors que je savais qu'il était assez robuste pour que je ne puisse lui faire avec un simple câlin. Je plissais les yeux, mon corps entier comprimé contre le sien. 

Cette fois-ci, c'était moi qui m'accrochais à lui comme si ma vie en dépendait. C'est moi qui le suppliais de ne pas m'abandonner. Parce que je savais que je ne pouvais vivre sans lui désormais.

Je sentis ses bras musclés entourer ma taille après un instant, m'enveloppant dans une bulle de douceur et de sécurité. Mes doigts s'enfoncèrent dans sa veste, tirant légèrement dessus. J'avais presque envie de pleurer tellement j'avais peur de le perdre. Je me sentais tellement honteuse.

BUS440 I h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant