De N à M

Chapitre XXVI

                  Elle n'y croyait pas, il lui reprochait de l'avoir oublié.
Mais il devrait en être content ? Il devrait être heureux qu'elle ne repose plus ses problèmes sur ses épaules ?!
Pourquoi était il si énervé ? Jamais il n'avait réclamé des explications à quoi que ça soit.

Hermione leva difficilement les yeux vers lui et demanda :

_Qu'est ce que ça peut te faire que je te parles ou non ? Que je t'évites ou non ? Tu devrais te sentir soulagé !

Drago recula en fronçant les sourcils.
Il hochait la tête, presque exaspéré par sa question.

_Qu'est te que ça peut me faire ?! Je sais pas peut être que j'aimerais savoir pourquoi tu fais ça ? Partir et ignorer du jour au lendemain ! Comme si on était de parfait étrangers ! Comme si on n'avait jamais rien fait ! Tu trouves peut-être ça normal mais pas moi !

Ils respiraient bruyament. Leurs respirations saccadées démontraient leur nervosité.
Drago se rapprocha d'elle et continua à parler.

_Tu aurais pu m'engueuler, me frapper, m'insulter, mais m'ignorer... Tu n'en as aucun droit !
_Tu crois que ça a été simple pour moi ?! Répondit enfin Hermione. Tu crois que je n'est pas souffert ?! J'y suis obligée !
_Obligé ? Obligé de quoi ?!
_De t'éviter ,de t'ignorer, de fuir ton regard ! De t'oublier tout simplement !
_Pourquoi ?! Pourquoi tu me fais vivre ça ?
_Mais pourquoi est ce que ça te préoccupe autant ?!

Il tourna la tête et resserra sa mâchoire. Il regarda Hermione avec mépris et sous un dernier souffle, il s'en alla.

Tandis qu'une douloureuse larme perla la joue d'Hermione. Tout les efforts qu'elle avait fait avait été réduit à néant.
Elle s'effondra sur le mur, et pleura toutes les larmes de son corps.

En refusant de répondre à la question d'Hermione, Drago avait répondu à la sienne.
Celle qui le hantait depuis... Depuis le baiser.

Mais il ne pouvait y croire. C'était inenvisageable . Pourtant tout son être le poussait à retourner la voir.

Alors, sur un dernier effort il rebroussa chemin et se redirigea vers où il l'avait laisser.
***

Cependant elle n'était pas restée dans ce couloir sagement à l'attendre.

Elle s'était relevé à bout de nerfs, toujours les yeux baignés de larmes. Elle avait parcouru les couloirs de Poudlard, pour en sortir. Elle était maintenant dans le parc, toujours en courant à toute allure.
Elle continua sa course et s'engouffra dans la forêt Interdite.
Tellement elle pleurait sa vu se brouillait. Elle souffrait tellement qu'elle n'arrivait plus à compter le nombre de foullées qu'elle faisait.

Hermione était arrivé à un niveau de la forêt qu'elle ne connaissait pas encore. Mais elle ne se posa pas de question et continua sa course folle.

Soudain, elle ne sentit plus le sol sous ses pieds et tomba à la renverse. Sa longue chute se termina enfin et elle atterrit durement contre de la terre froide et rugueuse.
Elle ouvrit les yeux et à peine avait elle bougé qu'une douleur l'envahit.

Elle se crispa et regarda l'étendu de son corps : il était entaillé, écorché de tout les côtés, des branches avaient griffé ses avant-bras ainsi que ses cuisses.
Ses mains étaient recouvertes de sang frais mélangé à la terre. Elle sentit une goutte de sang dégouliner sur son coup et l'odeur lui revint. L'odeur du sang, de la torture, de la souffrance, sa souffrance.

Elle hurla à s'en rompre les poumons et se cambra de douleurs. Toutes ses articulations lui brûlaient et sa respiration devenait trop rapide. Elle étouffait et ses cris n'arrangeait rien.
Trop, c'était trop.

Alors elle tomba dans les vappes.
Elle avait refait une crise.

***