NEW YORK Grand Central Station - 19 h 30
La gare est l'un des lieux les plus fréquentés à New York. C'est l'un des rares lieux encore ou le moderne se mélange à l'historique dans une harmonie chaleureuse et conviviale. En faisant vraiment attention, on peut voir des gens qui utilisent le train pour le travail, les vacances, ou tout simplement des personnes dans ma situation contrainte de fuir pour pouvoir survivre et rester en vie. J'étais assise sur l'un des bancs de la gare, celui qui se trouve le plus éloigné de la grande porte en bois qui fait office d'entrée et de sortie pour tous les voyageurs. J'observais les gens passer devant moi, d'un pas pressé pour certains d'autres au contraire marchaient lentement comme si de rien était. Mais à mon grand étonnement, aujourd'hui, ils étaient tous pressés. En même temps, ça ne changeait pas grand-chose à New York, tout le monde marchait d'un pas pressé. Personne ne faisait attention à ce qu'il l'entourait, trop occupé à regarder leur téléphone. Mais à ce moment précis, à cette heure si fatidique qui détermine tout, je faisais attention à tous, au moindre petit grain d'imprévus qui serait susceptible de tout faire basculer. Car ma vie peut basculer du bon côté si je prends ce train, ou bien la fin d'une vie à peine commencée. Je l'attendais mon ange de la mort, mon faucheur lui seul était mon bourreau, mon juge !
J'attendais mon train qui j'avais l'impression qu'il se faisait désirer pourtant c'était mon ticket pour la liberté même si la destination ne me faisait pas rêver. Mais je peux me contenter de si peu. Je ne peux pas vraiment faire la difficile, quand on regarde bien ma vie d'aujourd'hui. L'homme à qui j'avais tout donné mais en échange, il ne m'a rien donné à part des cicatrices mentales et physiques. Certains peuvent penser que je suis une fuyarde, cela ne tient qu'à eux ! Pour moi, je suis courageuse ! Je tente l'impossible pour une liberté fragile.
J'ai fui la réalité depuis trop longtemps. Mais hier, il a fait tomber la dernière goutte qui a fait déborder le vase. En cinq ans, il a réussi à mettre tous nos amis dans sa poche, aucun d'entre eux ne me croyait quand je demandais de l'aide. Mais cette fois, j'étais prête à ne pas le laisser me détruire encore plus. Bien qu'il ne me reste que peu de chose d'humain, je ne veux pas être un objet qui sert uniquement à satisfaire ses envies perverses !
Dans les haut-parleurs de la gare, raisonne la sonnerie d'avertissement puis une voix féminine annonça :
« Le train en direction de l'Alaska Railroad arrive en gare. Veuillez-vous diriger vers la voie 5 pour les passagers souffrant de handicap moteur ou autres, veuillez-vous diriger vers la plateforme 5A. Le personnel va vous aider à embarquer dans le wagon. Grand Central Station vous souhaite un agréable voyage ! Bonne journée. »
À l'annonce, de l'arrivée de mon train en gare.
Je regroupe mes affaires : mon sac à main, mon sac à dos noir remplis du peu d'affaires que je pouvais prendre avec moi, je remets mon manteau.
Je sors mon billet ainsi que mon passeport.
Je regarde sur le panneau si mon train est arrivé.
Je prends la direction de l'aile EST en empruntant un escalateur noir dont les rebords étaient en verre. Il est dans un premier temps droit puis il commence petit à petit à s'incliner vers le bas pour me permettre de descendre de deux étages. Puis j'emprunte le couloir de gauche dont les murs sont ornés de différentes villes situées aux abords de New York afin de montrer aux voyageurs, les différents produits locaux. Enfin, au bout du tunnel, on aperçoit le quai. Sur toute la longueur du quai, il y a des bancs en fer rouge accrochés par un socle en métal gris au sol. Pour protéger les passagers, la gare a mis en place des barrières en verre avec des portes automatiques qui ne s'ouvrent que quand les portes du train sont pile en face. A mon avis c'est pour éviter les suicides comme en Asie. Dans un grand bruit sonore de freins métalliques qui crissent sur le chemin de fer.
Le train ralentit puis finit sa course dans un léger son alertant les passagers de son arrivée. Il est là... Je me précipite vers la porte du premier wagon de la voix 5. Je monte ce n'est qu'une fois à l'intérieure que je sens un poids sur mes épaules s'alléger pour tant, elle reste encore présente et me retourne l'estomac. Mon billet en main, je cherche ma place.
Billet de trains (nominatif): Grand Central Station
Nom et Prénom: Mira West
Date : Lundi 5 novembre 2018
Départ : Grand Central Station - New York 19 h 55
Arrivé : Alaska Railroad - Alaska 11 h 30
Trains : Ny-Ar 929 Wagon : 1 Place : 12 A
Ce soir, j'ai de la chance, je suis montée directement dans le bon wagon. La décoration est sobre et les sièges ont l'air très confortables. Dans l'allée, j'observe la rangée de droite, les chiffres défilent devant mes yeux puis enfin le voilà mon siège. Il est juste à côté de la fenêtre. Je m'enfonce dans mon siège, colle ma tête contre la fenêtre. Il y a un léger voile de buée dessus comme une enfant, je dessine sur la fenêtre. Des cercles, des traits, des étoiles. Puis d'un seul coup le compte à rebours commence. C'est l'heure, il va bientôt quitter le quai
10...9...8...7
La peur qu'il surgit. Qu'il me tire du train avec ses bonnes paroles. Qu'il me dit qu'il ne recommencera pas. Qu'il va changer.
6...5...4
Mais cette fois, je suis décidée à ne plus lui faire confiance. Mira Donovan est morte le jour où il a commencé à lever la main sur moi. Je regarde mon passeport avec une nouvelle identité, un nouveau départ. Surtout sans lui !
3...2...1
Je sens le train commencer à bouger. Mes yeux se ferment, je suis crispé quand enfin je les rouvre. Le train vient de quitter la gare en route pour l'Alaska.
Je regarde les paysages défiler devant moi, les personnes aussi. Ceux qui vont et viennent dans mon wagon de nouvelles têtes ou les têtes qui dorment, travaillent ou bavardent. Comme le monsieur au fond du wagon qui depuis que nous sommes partis de New York n'a toujours pas arrêté de regarder son écran d'ordinateur pour travailler. Je me concentre sur l'objet qui attise ma joie, mon sentiment de sécurité. Je fixe la lettre entre mes mains, mon nouvel employeur m'a dit qu'il viendrait me chercher à l'arrêt du bus. Ce dernier part de la gare pour aller dans la petite ville perdue dans un coin paumé de l'Alaska. Qui sera mon nouveau chez moi. Apparemment, il me montrera les alentours de la réserve puis l'endroit où je vais vivre. Ce travail me correspond parfaitement. Mais cette fois, je ne serais pas l'assistante, mais le vétérinaire qui va faire tous les soins cela m'enchante au plus haut point!
Je sais que là où je vais, il ne me retrouvera pas, ce sentiment me réconforte et me maintient éveillé une bonne partie du trajet. Tout le trajet se passe sans encombre. J'arrive à la dernière étape de mon trajet, je descends du train puis je quitte la gare pour rejoindre le parking, ou l'on retrouve les bus.
Mon bus est l'ALASKA-Réserve 342953, il part dans exactement 1 h, mais je préfère être en avance pour ne pas le rater. C'est avec beaucoup d'appréhension que je me dirige vers le parking. J'attends mon bus assis sur un banc, mon sac à dos sur les genoux, je mange un sandwich que j'ai pris en arrivant dans la gare. Puis quelques minutes plus tard mon bus émerge à l'entrer de la gare, c'est un Bus assez petit aux couleurs blanc d'élaver, les jantes des roues sont recouverts de boue. Je monte dans le bus ou je m'assois au fond côté fenêtre, je ne sais pas pourquoi, mais l'insomnie du début du trajet est en train de me rattraper, je commence à m'endormir bercée par le ronronnement du moteur.
Ellipse du trajet
- Mademoiselle... Réveillez-vous on est au terminus Mademoiselle !
Une poigne me secoue vigoureusement mon épaule gauche. Ce contact soudain et imprévu sur mon épaule me fait sursauter. En ce moment, je me sens désorientée, je ne sais pas où je suis et ce que je fais là. Mais très rapidement, les événements des derniers jours me reviennent très vite en tête.
- Euh. Merci de m'avoir réveillé. Je me précipite hors du Bus, j'attrape mon sac à dos à la volée ainsi que mon sac à main puis je descends rapidement du bus.
Je me dirige vers l'entrée de la gare, ou je commence à scruter le monde qui m'entoure à la recherche de mon employeur.
- Mademoiselle Mira ? Me demanda quelqu'un derrière moi.
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Mira Et La Reserve D'Alaska Tome 1
WerewolfMira West est une femme de 24 ans. C'est une humaine qui travaille dans une réserve naturel en Alaska. Du jour au l'en demain elle plaque sa vie entant qu'assistante vétérinaire pour travailler en Alaska en tant que vétérinaire. C'est l'occasion pou...