Chapitre 2

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Alaska Katmai - Mardi 6 novembre à 16 h 30

"Mademoiselle Mira ? Me demanda quelqu'un derrière moi"

Je sursaute par réflexe, car la personne m'a fait peur. Tellement j'étais plongée dans ma contemplation du vide.

- C'est bien vous ? Me demande l'homme qui m'a interpellé.

Il se rapprocha de moi. Il porte une tenue de ranger, les cheveux gris, le teint bronzé et les rides qui tiraient son visage lui donnaient l'air d'avoir au moins la cinquantaine. Une main tenant une photo et l'autre fourrée dans la poche de sa veste.

- Oui, c'est bien moi. Mais vous par contre vous n'êtes pas monsieur Thompson ? Je demande avec méfiance en reculant de quelques pas le trouvant à ce moment bien précis, trop proche de moi et un peu trop suspect.

Car je connaissais très bien la voix de monsieur Thompson, elle était roc et joyeuse à la fois. L'homme en question rigole devant ma méfiance.

- Vous avez l'œil, je suis le ranger Wallace. Bran m'a demandé de venir, vous chercher. Il y avait une urgence dans la réserve, l'une des louves de la réserve a été blessée par des braconniers.

- Je vois, donc vous allez m'emmener à la clinique? Dis-je en prenant mon sac dans la main et je remets la bride de mon sac à dos sur mon épaule.

Le ranger se rapproche de moi, tend le bras pour se saisir de mon sac. Je ne peux pas m'empêcher de reculer d'un pas, mon corps se recouvrant instinctivement de chair de poules alors que des images d'un bras s'apprêtant à me frapper surgissent dans mon esprit. Par réflexe, je me recule un peu plus. L'homme s'aperçoit de mon malaise et fronce les sourcils mais sans se décourager il se saisit de mon sac à dos pour le jeter sur son épaule. Puis il reprend ses distances pour m'indiquer d'un geste de la main un pick-up vert et marron des rangers sans faire aucune allusion à ma réaction.

- Et bien... Mademoiselle Mira, vous n'avez pas beaucoup de bagages. Dit-il en posant mon sac à dos sur le siège du milieu. En plus, vos vêtements ne vous tiendront pas chaud en Alaska, il fait plus froid que chez vous les new-yorkais.

Je me contente d'un léger hochement de tête avant d'ouvrir la portière passagère et de grimper dans l'habitacle. Pour détendre l'atmosphère, M. Wallace allume la radio.

- As-tu de l'expérience avec les animaux sauvages comme les loups, les ours et les renards ?

- Non, pas vraiment, je travaillais dans une clinique pour animaux domestiques en tant qu'assistante, mais j'ai un diplôme de vétérinaire. Je ne voulais pas m'étendre sur le sujet. Où m'emmenez-vous ?

- Bran voulait que je te dépose chez toi pour que tu te reposes. Il a pensé que tu arriverais certainement assez tard donc il ne voulait pas te fatiguer plus que ça en te faisant visiter la réserve. Il a fait les courses et t'as laissé les clés à l'intérieur de la maison.

- D'accord. Je réponds un peu déçu de ne pas pouvoir visiter la réserve aujourd'hui.

Wallace arrête son pick-up devant le chalet et éteint le moteur. Je l'observe descendre de la voiture et sortir de l'arrière du pick-up un long paquet ainsi qu'un petit sac en toile et mon sac à dos. Je saisis mon sac à main que j'avais préféré garder près de moi pendant le trajet bien qu'il ne contenait quasiment rien de vital. Puis ensemble nous nous sommes dirigés vers la maison. Wallace s'approche de la porte d'entrée, il ne prend même pas le temps de vérifier que la porte soit fermée à clé. Qu'il tourne déjà la poignée, il ouvre la porte. Je le suis à l'intérieur de la maison.

- Monsieur Wallace, pourquoi la maison n'est-elle pas fermée à clé ? Je lui demande en entrant dans la cuisine. Il déposa ses paquets ainsi que mon sac sur la table et se tourna vers moi.

- Tu es sur l'une des parties de la réserve qui fait partie de la propriété d'Adam Hauptman. Le chalet lui appartient. Il te le loue pour que tu ne sois pas trop loin en cas de problème avec les animaux. Il veut que tu sois efficace. Il prit soudain un air sérieux et sortit de ses paquets un fusil et des recharges.

- Même si tu es sur une propriété ou nous faisons des rondes assez souvent, tu es tout de même seule bien que cela me déplaise de te savoir seule ici est éloignée de la ville. Cela te permettra de te défendre si tu te sens en danger, mais attention, tu ne dois pas tirer sur les animaux. Et aux moindre coups de feux on arrivera sur-le-champ . Reprit-il.

Je hoche la tête pour lui confirmer que j'ai compris.

- Et encore une chose appel moi Jack comme tout le monde et n'hésitez pas à m'appeler si vous avez besoin de quoi que ce soit. Sa radio se mit soudain à retentir. Il décrocha et indiqua sans doute à la personne qu'il l'a appelé qu'il se met en route.

- Il me semble que je t'ai tout dit et veille bien à avoir les portes fermées, car tu pourrais avoir la visite des ours qui sont naturellement très curieux sur ce sujet, je te laisse comme tu peux le voir on as besoin de moi. Mademoiselle Mira. Il me fit un signe de tête avant de se diriger vers la sortie. Je marche derrière lui.

- C'est Mira autant m'appeler par mon prénom tout court Jack. Il émit un rire rauque.

- Très bien, à la prochaine Mira.

Il monta dans son véhicule et repartit.

Une fois sur d'être seule dans cette grande maison. Je verrouille toutes les portes de la maison qui menaient vers l'extérieur. Une fois, cela fait, je commence à visiter le chalet. En haut, il y a une chambre, une salle de bain puis en bas le salon dans des tons verts, la cuisine était ouverte sur la salle à manger. Il y avait un petit bureau avec une petite bibliothèque dans la pièce sous l'escalier et une autre pièce qui allait me servir de lieu pour soigner les animaux à en juger par la décoration sobre et métallique, au matériel de soins. Une fois mon inspection finie, l'état des lieux est fait. Je retourne dans la cuisine ou le fusil trône toujours sur la table ainsi que ses cartouches.

Je le mis dans le porte-parapluie à côté de la porte d'entrée, les cartouches dans une petite boîte en fer posée sur le meuble d'entrée en guise de décoration. Puis je retourne à nouveau dans la cuisine pour trouver quelque chose à manger, car j'ai super faim. Dans le frigo, il y a des œufs ainsi que du balcon posé sur l'une des étagères ce qui me met l'eau à la bouche. Après avoir sorti tout le matériel dont j'avais besoin pour faire les œufs au plat. Je mets en route mon iPod pour mettre de la musique. La musique retentit dans toute la maison, très vite, je me mets à danser sur place tout en cuisinant. Je balance mes hanches de gauche à droite tout en jonglant d'un pied à l'autre. Une fois mon repas prêt, je le sers dans une assiette que je pose sur la table du salon.

Dring!!!! La sonnette de la porte d'entrée retentit.

Mira  Et La Reserve D'Alaska Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant