Chapitre 15

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PDV Mark

Je me réveille en sursaut. J'entends des cris... Non, j'entends Lilie crier... Je me lève précipitamment.

J'arrive dans la chambre de Lilie en courant prêt à me battre si il le faut. Ce que je vois est encore plus perturbant. Elle dort encore ... Les draps sont par terre. Elle cauchemarde. Je remets les couvertures sur elle et m'assoie à ses côtés. Je lui caresse doucement les cheveux pour la calmer. Elle finit par se blottir contre moi, ouvre un œil, sourit, ferme les yeux et se rendort contre moi. Je réussis tant bien que mal à m'allonger, je la serre contre moi, passe un bras sur son ventre et m'endors.

PDV Lilie

Je me réveille grâce à la lueur du jour qui entre dans ma chambre. J'ai pas spécialement envie de quitter le monde des rêves. Je me sens tellement bien blottie dans les bras de Mark.

Mark ?????
Qu'est ce qu'il fait dans mon lit. Je ne bois pas et pourtant je ne me rappelle pas m'être couchée avec Mark. Ni avoir couché avec Mark d'ailleurs. Bon remettons les choses dans leur contexte, hier soir : soirée Carter, retour avec Mark, vandalisme (oh merde va falloir m'en occuper), bain, descente au salon, je remonte me coucher, je dis "bonne nuit" à Mark et j'entre dans ma chambre SEULE. A quel moment ...

Je sens qu'il se réveille à mes côtés. Il bouge, grommelle quelque chose d'incompréhensible, me resserre et m'embrasse tendrement la nuque (humm,je veux me réveiller comme ça tous les matins) en murmurant "Lilie".

Je saisis tout de suite le moment où il se réveille complètement. Il se fige, il bloque sa respiration et s'éloigne doucement en retirant son bras (non non, je ne veux pas !!! Remets le, j'ai le droit de lui dire de remettre en place son bras?).

PDV Mark

Je sens quelqu'un à mes côtés dans mes bras. Je la resserre, lui susurre que je l'aime, l'embrasse en murmurant son prénom.

OH MERDE!!!! Putain non. Lilie. Je me fige, je m'éloigne, il faut que j'enlève mon bras. Heureusement, elle dort encore. Je bouge le plus doucement possible mais c'était sans compter ma malchance...

Elle se tourne en souriant et me dit :

- Bonjour Monsieur Leviels, alors on rejoint les demoiselles dans leur lit sans leur demander la permission?

Déjà, elle sourit donc elle ne le prend pas mal... Mais il faut que je dissipe ce malentendu :

- Mademoiselle Douglas, quand on appelle son chevalier servant pendant la nuit, dis-je sur le même ton taquin. Il faut s'attendre à ce qu'il arrive et qu'il reste quand la demoiselle en détresse le serre fortement.

Je la vois rougir, baisser la tête et se cacher sous la couette. Elle est trop mignonne, je baisse la couette et lui relève le menton. Je plonge mon regard dans le sien, je ne résiste pas et m'approche d'elle. Je lui laisse toute latitude à s'éloigner si elle en a l'envie. Je me penche pour déposer mes lèvres sur les siennes. La sentent réceptive, j'intensifie notre baiser.

PDV Lilie

OH MON DIEU !!! (Janice sort de ce corps). Mark m'embrasse, j'embrasse Mark. Bon ok, là fillette va vraiment falloir que tu arrêtes de réagir comme une collégienne et que tu apprécies le moment.

C'est quoi cette sonnerie stridente.. Mon téléphone. Je m'éloigne de Mark, regarde qui appelle.

- Et merde...
- C'est Gabriel? demande Mark.
- Pire, sa mère. Et je décroche.
- "Lilie, ça fait quatre fois que j'essaie de t'appeler, ta mère et moi sommes inquiètes surtout que Gabriel ne répond pas non plus. Tu sais qu'on déteste ça toutes les deux. Vous avez beau être adultes, vous n'en restez pas moins nos bébés et on veut savoir ce que vous faites. D'ailleurs, il est où ton frère? Avec une fille, je suis sûre, tu peux pas lui dire d'arrêter de les collectionner? Et toi, quand est-ce qu'on te voit à la maison avec un homme? On voudrait être grand mère ta mère et moi. De l'un d'entre vous si possible. Les deux serait l'idéal mais un seul on s'en contentera...."

J'éloigne le téléphone, en rigolant pour laisser la mère de Gab' continuer son discours. Je chuchote à Mark en regardant l'heure

- Va prendre une douche j'en ai pour au minimum vingts minutes en étant positive. Et on a rendez-vous au commissariat.
- OK dit-il en m'embrassant une dernière fois.
- "Lilie!!!!"
- Oui Mama, je t'écoute.
- "Je te demande s'il y a un soucis avec la pension. Elle n'a pas été versée. Bon pas que nous en ayons besoin de suite mais la fin du mois risque d'arriver vite. J'ai bien sur prévenu Gabriel mais bon tu le connais, il ne m'a pas encore contacté, je pensais qu'il ..."
- Comment ça le versement n'a pas été fait. Bon Mama, je te laisse, je vois avec Gab' et je lui demande de te rappeler. Fais de gros bisous à Maman de ma part.

 Non, non, non,  non, non pas ça... Pitié pas ça. J'appelle Gab qui ne répond pas. Évidemment, il doit être en voiture vu l'heure. Je prends des affaires, file sous la douche, m'habille précipitamment et descends préparer un café.
Mark me rejoint en passant ses bras autour de moi. Je soupire de bien-être même si je sais que cette sensation risque de ne pas durer longtemps.

- On a juste le temps de prendre un café avant de partir, lui dis-je en me blottissant contre lui.
- Pas de soucis.

On termine nos cafés et nous voilà partis. Arrivés devant le commissariat, Mark me prend la main et la serre fort. Il a remarqué mon angoisse grandissante. Nous entrons dans le commissariat, les doigts entrecroisés. Sa main me rassure. Mon frère est déjà là avec Colin. Il regarde nos mains, relève les yeux vers moi et souris voulant dire "toi et moi, Miss C., on en parlera plus tard". Je lâche la main de Mark le temps d'embrasser mon frère et Colin. Je ne reprends pas la main de Mark mais par contre je m'appuie contre son torse. Il m'entoure de ses bras et je sens le regard de Gab' et Co' en mode "Grands Frères Protecteurs". Mark me serre encore plus fort en voyant leurs regards.

L'inspecteur Cross arrive et nous demande de le suivre.

- Mademoiselle Douglas, nous allons prendre votre dépôt de plainte à la fin de cette entrevue. Monsieur Simons, je crois que vous avez de nouveaux éléments qui seront ajoutés à cette plainte.
- En fait, il faudra faire deux plaintes, répond mon frère. L'une pour "Lilie's Delicious" et une autre en nos noms propres à titre personnel.
- Donc on s'est fait siphonné le fond de pension, réellement?
- Qui t'a prévenu? Non répond pas, je le sais, ma mère...
- D'ailleurs, rappelle la. Elle me harcèle quand tu ne réponds pas et franchement je me passerais de ses appels au saut du lit.
- Monsieur Spencer, Mademoiselle Douglas et Monsieur Simons m'ont dit hier soir que vous aviez analysé les ordinateurs de Mademoiselle.
- Oui d'ailleurs, j'ai commencé à retracer l'un des hackeurs, pas très doué le gars mais bon. Je pense que ça pourra vous aider. Je vous ai tout mis dans ce dossier. Tout ce que j'ai trouvé. Je vais continuer à chercher d'autres indices car pour le moment, je n'ai pas trouvé de preuves formelles de ce que je peux avancer.
- Merci Colin, pour tout ce que tu fais, dis-je en le regardant.
- Pas de soucis, Chups. Par contre, ça va pas te plaire ce que j'ai trouvé. D'ailleurs à aucun de nous, ça ne va plaire. L'un des hackeurs a piraté ton ordi depuis Carter Corporation...

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