Fight - Band of Brothers

First Fight

Les balles fusent. Nous sommes tous couchés au sol, faute de pouvoir se protéger derrière quelque chose. Un lieutenant devant nous hurle de nous mettre à couvert dans les bois. Malarkey m'attrape le bras et m'entraine ne rampant vers les bois. Les dix mètres que nous avons à parcourir me paraissent être une éternité. Nous arrivons enfin dans le couvert des bois. Malarkey s'agenouille dans un fossé et commence à riposter. Je fais de même quelques mètres plus loin. Les tirs durent une vingtaine de minutes puis s'apaisent. Après quelques heures, le jour laisse place à la nuit. Je m'installe le plus confortablement possible dans mon fossé et m'efforce de garder les yeux et les oreilles ouvertes. Les allemands chantent en face. Je me laisse bercer par la pluie qui tombe depuis  cinq voir six heures. Un bruissement de feuilles me met soudain aux alertes. J'attrape mon fusil. La tête souriante de Malarkey surgit de derrière la côte du fossé dans lequel nous sommes à l'abri.

- Je te cherchai! Tu n'as rien?

Je secoue négativement la tête avec un sourire.

- Tu t'inquiète pour moi?

- Pas du tout. Tu te fais des idées.

- Ok. Tu compte passer la nuit allongé dans la boue où tu viens ici?

- Choix compliqué.

Il se laisse glisser jusqu'à moi.

- Pas froid?

- Non ça va. Je viens du nord, le froid est mon élément.

- Menteuse. rigole-t-il

- On ne se connaît presque pas mais tu doute déjà de ma franchise? Ça ne va pas le faire entre nous soldat.

Il sourit en secouant la tête.

- Alors, parle moi de toi.

- Y'a pas grand chose à dire en vérité.

- Allez...

- Tu sais déjà à peut près tout. Je m'appelle Paulette Leroy, je sui française et je parle anglais.

- Plutôt bien je dois dire !

- Merci.

- Il y a deux hommes dans la compagnie qui parlent bien une autre langue. Liebgott que tu connais déjà et Webster. Ils parlent tous les deux allemands.

- Ouais, quand je suis arrivé pour soigner Tip, il m'a braqué son pistolet sur la tempe en racontant des trucs en allemand.

- C'est bien son genre. Tu dois bien aimer faire quelque chose !

- Lire, monter à cheval, ...

- Vraiment ? J'adorerai savoir monter !

- Je t'apprendrai un jour si tu veux. souriai-je

- Ouais ! Tu veux dormir un peu ?

- Et toi ?

- Non merci, ça va.

- Sur ?

- Oui. Profite.

Je me recale confortablement dans notre fossé et je ferme les yeux. Un cri me réveille en sursaut. Il fait encore nuit.

- C'était quoi ça ?

- Aucune idée. Tu crois que quelqu'un est touché ?

- Tireur isolé peut être.

- Non, si les boches étaient dans nos lignes on le serai. C'est peut être une fausse alerte, rendors toi.

- Non toi dors. Je me suis assez reposée.