Ces choses que tu caches [NEWTMAS]

Chapitre onze

Le lendemain matin, Thomas se réveilla au bruit de son alarme. En ouvrant les yeux avec difficulté, il remarqua une tête blonde qui le regardait en souriant.

« Bonjour Tommy. Dit-il tout bas

-Bonjour monsieur flippant. »

Newt fit la moue et recouvra le visage du brun avec la couverture en signe de vengeance. Le brun la retira en souriant et se releva pour embrasser la personne qui partageait son lit. Celui-ci se laissa faire et laissa s'échapper un soufflement.

« Quelque chose ne va pas ? demanda Thomas, un voile d'inquiétude se créant sur son visage

-Rien, ça va. C'est que... Newt souffla une seconde fois et passa la main dans ses cheveux ébouriffés. Ce qu'on fait là, ça a un sens pour toi ? Celui d'hier soir ? Thomas, s'asseyant dans son lit également, détourna le regard.

-Oui. Evidemment que ça a un sens. Il posa sa main sur celle de Newt. C'est encore nouveau pour moi et ça me fait un peu flipper mais je dois quand même essayer. Tout simplement parce que la part de toi que tu m'as laissé voir est... Je sais pas comment dire. Thomas eut un rire nerveux et reconcentra son regard sur le mur en face de lui. T'as tellement de secrets, c'est super frustrant mais en même temps je veux comprendre. Comprendre ce qui te bloque et te fait peur. Et je veux aussi te montrer que tu peux me faire confiance. Je te laisserai jamais tomber, peu importe ce que tu me diras. Et en attendant que tu le comprennes et que tu y croies toi-même, je vais t'aimer du mieux que je le peux. A ces mots, le blond releva la tête d'un coup. Newt serra la main de Thomas dans la sienne et prit une inspiration.

-Je veux pouvoir faire ça aussi, Tommy. Mais ça va prendre du temps, j'ai trop à perdre désormais. Alors... Un secret à la fois. Quand je veux, où je veux. Tu auras tout le temps que tu veux pour y répondre. Marché conclu ?

-Marché conclu. »

Ils s'embrassèrent pour sceller leur promesse. Une voix de femme s'éleva ensuite dans la maison, rappelant aux deux garçons qu'il était l'heure de se lever à part s'ils voulaient rater le père du brun. Ils sortirent du lit et chacun s'habilla dans des pièces différentes. Ils saluèrent les parents de Thomas, avalèrent un petit-déjeuner et... ratèrent le départ. Ce retard ne fut pas une surprise. Le père de Thomas était censé l'emmener au lycée tous les jours mais celui-ci étant presque tout le temps en retard ça n'arrivait que très rarement. Heureusement pour lui, l'établissement était assez près. Ils prirent donc la route pour la première fois ensemble, se tenant la main.

« Tu vas avoir l'air badass au lycée avec ton œil. Blagua Thomas

-Ou alors je vais avoir l'air de m'être fait défoncer. Ce qui est le cas. »

L'ambiance de blague était totalement retombée. Le retour d'hier aurait pu être pire mais les deux garçons auraient encore préféré que ça n'arrive pas. Et comme toujours, l'arme du brun était l'humour. Newt l'avait désarmé en une phrase. Une atmosphère un peu étrange s'installa, amplifiée par les regards dévisageant Newt une fois devant l'entrée du lycée. Que tout le monde le regarde ainsi mettait le blond dans un profond inconfort. En plus de ça, Thomas avait lâché sa main depuis longtemps ce qui le poussa à se sentir un peu seul. Sa panique grandissante effaçait tout sauf les paires d'yeux qui se retournaient sur son passage et les doigts qui pointaient en sa direction.

« J'aurais du mettre des lunettes de soleil. Se plaignit Newt

-On est presque en novembre, les gens t'auraient quand même trouvé bizarre. »

Il n'avait pas totalement tort. Ils remarquèrent alors les autres qui les attendaient à la même table que d'habitude. Tous eurent un visage choqué en voyant celui du blond. Teresa sauta sur ses jambes et s'approcha de lui, ses doigts détourant la tâche noir autour de l'œil.