Ces choses que tu caches [NEWTMAS]

Chapitre dix

Les deux journées précédant le fatidique mercredi étaient passées très vite. Bien trop vite au goût de Newt, donc l'anxiété était grandissante au fur et à mesure que les heures défilaient jusqu'au moment où il se retrouva à prendre son sac de piscine avec lui après les cours. A cet instant où le blond était avec ses amis à marcher en direction de la piscine municipale, sa panique était à son point culminant. Intérieurement, il faisait des exercices de respiration qu'il avait appris quelques années auparavant où ses crises d'angoisses étaient fréquentes. Newt était persuadé de réussir à cacher ce qu'il pouvait ressentir mais il comprit qu'il avait tort lorsque la main de Thomas serra discrètement la sienne. Il le regarda et ses yeux semblaient dire « Qu'est-ce qui ne va pas ? »

Enfin, «discrètement» était le mot que les deux garçons pensaient pouvoir employer. Minho passa sa tête entre leurs visages, les faisant sursauter, et demanda :

« Je peux savoir pourquoi vous vous tenez la main ? A ces mots, Thomas lâcha très vite les doigts du blond. Le regard de leur ami asiatique était interrogateur et cette parole avait attiré l'attention du reste du groupe.

-Bah alors Thomas, tu trompes Brenda ? » dit Gally, dans un sourire provocateur mais amical. Cette pique qui ne se voulait pourtant pas méchante passa mal, très mal.

Le brun arrêta sa marche. Le reste du groupe fit de même un peu après.

« Ta gueule, Gally.

-C'est bon, pas la peine de le prendre comme ça. Répondit son ami, sur la défensive. C'était qu'une blague. Ou alors tu le prends mal parce que t'es pd. Les poings de Thomas se fermèrent, blanchissant ses jointures. Il fulminait. Teresa posa une main sur son épaule et intervint.

-C'est bon, ferme la Gally. Pas la peine de s'engueuler sur ça. Si Thomas ou Newt ont un truc à nous dire, ils nous le diront. En attendant, garde tes blagues pourries pour toi. »

Minho approuva les propos de son amie et donna un léger coup d'épaule à Gally en passant, hochant négativement la tête et levant les yeux au ciel. Gally n'était pas le membre de la bande qui possédait le plus de tact. Le reste de la route se déroula sans encombre.

Une fois dans les vestiaires, Newt enfila son maillot de bain. Il n'aimait pas vraiment la piscine municipale parce que les bermudas y sont interdits et les bas serrés ne sont pas ceux dans lesquels il se sent le plus à l'aise. Il souffla et balança la tête en arrière. Newt pouvait y arriver, il pouvait se baigner sans paniquer. Le blond entama dans sa tête un speech pour s'encourager et retira ses vêtements. Sa main caressa timidement ses cicatrices sur son torse et pour la première fois, il regretta amèrement l'époque où il portait des hauts anti-uv. Ca l'aurait bien aidé aujourd'hui. Il se retrouva sorti de ses pensées par deux garçons frappant sur sa porte de vestiaire en l'appelant et riant. Newt prit une grande inspiration, rassembla ses affaires dans son sac et ouvrit finalement la porte, se révélant au reste du groupe.

Quatre paires d'yeux se tournèrent sur sa personne et Newt jura qu'il pouvait sentir le poids de chaque regard posé sur ces foutues cicatrices. Mais contrairement à ce qu'il croyait, personne ne posa de questions. Chacun décida de faire comme si de rien était et c'était peut-être pas plus mal comme ça. Ils rangèrent tous leurs sacs dans des casiers, ne gardant que leur serviette, et ils se dirigèrent ensuite vers la piscine intérieure.

« Le dernier arrivé est une poule mouillée ! » s'exclama Thomas en mimant des pistolets avec ses doigts.

Gally et Minho se prirent au jeu, courant à la suite du brun avant de sauter dans la piscine. Newt réprima un léger rire, marchant calmement aux côtés de Teresa. La brune parla la première.